UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
Aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris. Après la mutilation de l'une des leurs, la vie filles s’organise...
À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs, leurs rêves... Du monde extérieur, personne ne sait rien. La maison est close.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Ce pourrait être le nom d’un pays imaginaire, ou celui d’une utopie. L’Apollonide est en fait celui d’un bordel parisien du XIXe sièc
"Ce pourrait être le nom d’un pays imaginaire, ou celui d’une utopie. L’Apollonide est en fait celui d’un bordel parisien du XIXe siècle, une maison close où le raffinement des filles, du décor, du mobilier, n’a d’équivalent que celui des fantasmes des clients : faire l’amour dans une baignoire pleine de champagne, écouter une jeune femme à la peau laiteuse vous parler de sexe en japonais, distiller un parfum de danger en lâchant une panthère entre les paravents… Pendant les deux heures que dure le film, on n’en sortira pratiquement pas. Entre les robes Jeanne Paquin, les parfums, les visionneuses de daguerréotypes, entre les corsets, les pipes d’opium, les bouddhas de jade, Bertrand Bonello vous installe dans le monde des filles de L’Apollonide, un monde à beauté vénéneuse tout droit sorti de ses rêveries."
"Promenant sa caméra dans de longs plans-séquences, le cinéaste met en scène une fable terrible en deux volets, attachés respectivement à deux dates qui encadrent le basculement dans le XXe siècle : novembre 1899 et mars 1900. Cette fable, c’est l’histoire de "la Juive", surnom porté par une des prostituées de la maison, fille douce à la beauté bouleversante, secrètement habitée par l’espoir que son client favori lui demandera de l’épouser. Elle en a conçu un rêve étrange, dans lequel on la voit porter le même masque blanc que la jeune fille des Yeux sans visage de Georges Franju."
"La poésie, son intemporelle fulgurance, est bel et bien le maître mot de cette œuvre, comme il l’était d’un autre grand film de bordel : Les Fleurs de Shanghaï (1998), du maître taïwanais Hou Hsiao-hsien. Prononcé avec un mélange de candeur et de fatalisme désespéré par une des filles, ce vers d’Henri Michaux fait courir des frissons dans le dos : "Si nous ne brûlons pas, comment éclairer la nuit ?" Dans le dialogue incessant que ces citations instaurent à la fois avec le décorum du XIXe siècle et avec ces actrices qui ne cherchent jamais à avoir l’air "d’époque", ce film en costumes puise une énergie fabuleusement moderne. Cette hétérogénéité, qui tient du manifeste artistique et politique, produit une dissonance qui confine au sublime."
"Le film s’organise en série de scènes coulissantes et néanmoins disjointes. Tout advient ici sous la forme d’une épiphanie éphémère, chaqu
"Le film s’organise en série de scènes coulissantes et néanmoins disjointes. Tout advient ici sous la forme d’une épiphanie éphémère, chaque passe est à la fois un recommencement et une dépossession : le charme, la fête, la gaieté adviennent, brillent mais sont aussitôt corrompus. L’angoisse et le deuil bordurent les jeux, les rires, les étreintes. Apollonide ou souvenirs de la maison des morts. Où sommes-nous ? La ville bat aux portes du film sans faire de bruit, on ne la verra jamais, tout le récit est intériorisé et les déambulations des filles aux bras des clients ressemblent à s’y méprendre à un bal de spectres aux confins luxueux de quelques limbes pourpres ou verts.Le luxe d’apparat de la maison, les beaux habits des putains masquent leur origine sociale. Une fausse égalité règne dans les échanges entre les hommes et les femmes et le libertinage n’est déjà plus qu’un simulacre de jouissance sans entrave. La condamnation bourgeoise de l’amour vénal se superpose à un désir insatiable de possession. Le film s’ouvre sur un geste atroce de défiguration (le visage de Madeleine, interprétée par la révélation Alice Barnole) qui crée un choc si violent que tout ce qui suit se déploie dans l’engourdissement du traumatisme. Un climat de décadence emporte la dernière partie, avec ses filles écroulées à même le sol, fumant l’opium, lisant les pages humiliantes d’un traité scientifique qui les traite de sous-humaines à l’idiotie congénitale, ou encore avec la victime de la syphilis, dont le corps se couvre de chancres avant de crever loin des hommes, horrifiés par la perspective d’être contaminés."
"Découvert en 1997 avec Quelque chose d’organique, suivi par le Pornographe, Tiresia, De la guerre, Bertrand Bonello, né en 1968, a longtemps fait figure d’outsider élégant. L’Apollonide est un accomplissement. L’esthète, l’érotomane, le moderniste ont fini par trouver dans la maison de tolérance le laboratoire idéal pour parachever la synthèse bouleversante de leurs obsessions respectives. Il s’agit aussi de son film le plus asiatique, entre le rituel japonais du Mizoguchi de la Rue de la honte et l’entropie chinoise des querelles de courtisane du Hou Hsiao-hsien de Fleurs de Shanghai."
"Le cinéaste n’a jamais été aussi libre, aussi concentré, sa virtuosité discrète explose. Il n’est plus possible de faire la part entre ce qui relève de l’accident dont la caméra baladeuse se saisit et ce qui participe de l’extrême sophistication d’une mise en scène qui ne laisse rien au hasard. Bonello ose tout : la peau des filles, une panthère sur canapé, le tintement du cristal, une baignoire de champagne, une bouche barbouillée de sang et des larmes de sperme, Michaux et les Moody Blues, le split-screen, une langue léchant le sol, l’ensemble parfondu, malaxé comme une pâte d’opium qu’on roule dans la bouche jusqu’à l’orgasme lent de la mémoire désintégrée. Chef-d’œuvre."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE