Dans la terrible jungle de Tsukamoto
VIDEO | 2016, 23' | Habitué des univers urbains et claustrophobiques (Tetsuo, Tokyo Fist, Bullet Ballet...), Shiny1
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1945. Les derniers survivants d'un régiment japonais errent dans la jungle philippine. Remake de "Feux dans la plaine" d'Ichikawa, qui fit scandale en 1959.
1945. L’occupation de l’armée japonaise aux Philippines perd du terrain. Les derniers survivants d'un régiment errent dans la jungle et franchissent le seuil d’un royaume au sein duquel il n’y a ni amis, ni ennemis, ni Dieu. Tout devient possible, au-delà du cauchemar et du monde réel... Sélection officielle au festival de Venise en 2014. Par le réalisateur culte de "Tetsuo", une relecture très personnelle du grand classique japonais du film de guerre "Feux dans la plaine" de Kon Ichikawa, qui fit scandale en 1959.
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" Au réalisme du film original (1959, Kon Ichikawa), Tsukamoto préfère créer un cauchemar éveillé, plongeant son personnage dans un chaos me
" Au réalisme du film original (1959, Kon Ichikawa), Tsukamoto préfère créer un cauchemar éveillé, plongeant son personnage dans un chaos mental que la caméra mouvementée rend à merveille, même si elle donne parfois le tournis. Montrant les peurs, les tortures, les sévices liés à la faim, les assauts violents, la violence envers les civils locaux, et la quête éternelle de nourriture (ici les racines d'igname ont un rôle particulièrement important), clé de marchandage ou d'échange qui peut aussi rendre malade, le film bouscule à la manière d'un mauvais rêve, nous laissant au réveil quelques images tenaces."
Olivier Bachelard" Le roman de Shōhei Ōoka était concis, assez factuel. C'était une manière d'exprimer au plus près l'expérience viscérale et traumatisante,
" Le roman de Shōhei Ōoka était concis, assez factuel. C'était une manière d'exprimer au plus près l'expérience viscérale et traumatisante, et cela constituait de la même façon un enjeu de l'adaptation cinématographique. Tsukamoto réussit avec talent à retranscrire ce sentiment d'urgence avec un enchainement rapide des actions (aussi vif que peut l'être une surprenante - et glaçante - rafale de tirs) et un usage peu orthodoxe, abrupt et répété, de raccords dans l'axe. Il décide de ne pas déplier de voile pudique sur l'horreur du champ de bataille, digne d'un film gore - sauf qu'il n'est nullement question de fantaisie potache ici. Ses soldats sont des morts-vivants qui savent déjà comment ils vont terminer, alors que leur ennemi reste invisible. Tsukamoto se glisse dans leur tête, le temps de longues plages muettes.
Mais Fires on the Plain n'est pas qu'un récit réaliste de la guerre. Le cinéaste filme l'errance métaphysique du soldat comme un voyage halluciné, où les visions de paradis dans une nature extraordinaire sont aussi grandioses que la démesure de l'horreur. C'est aux yeux de Tsukamoto un rappel nécessaire, à une époque anesthésiée, habituée à la paix et où la tentation militariste est plus forte."
" Toujours brut de décoffrage quand il s’agit d’aborder la violence, Tsukamoto y va sans fioritures : en quelques minutes, le spectateur es
" Toujours brut de décoffrage quand il s’agit d’aborder la violence, Tsukamoto y va sans fioritures : en quelques minutes, le spectateur est plongé au cœur de la jungle philippine aux côtés de l’anti-héros (interprété par le réalisateur lui-même), un frêle écrivaillon enrôlé dans l’armée et confronté à la cruauté et l’absurdité de la guerre.(...)
Fires on the Plain s’inscrit pleinement dans la filmographie de Tsukamoto, à la différence près que l’univers urbain des films des années 80 laisse place à une jungle luxuriante – mais loin d’être paradisiaque. Il n’est point de Paradis chez Tsukamoto. C’est un voyage au bout de l’enfer ponctué par plusieurs scènes marquantes : la déambulation de l’anti-héros dans un village abandonné, le passage d’une colline en pleine nuit par des dizaines de soldats japonais aux abois, et les rapports plus qu’ambigus entre l’anti-héros et ses compagnons d’infortune. Comme dans ses premières œuvres Tetsuo ou Bullet Ballet, le réalisateur s’attache à montrer un processus de déshumanisation et la création de véritable « machines de guerre » (...) certes en fin de service... (...)
Ce film de guerre enrichit également la dimension historique de l’œuvre de Tsukamoto : le pourfendeur du Japon des années 80 de Tetsuo revient aux origines du Japon de l’après-guerre : une défaite sanglante au cœur de l’horreur du Pacifique."
Arthur au sujet de
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