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En mai 2014, une photojournaliste française, idéaliste et courageuse, part en reportage en République centrafricaine, meurtrie par une guerre civile.
En mai 2014, Bangui, la capitale de la République centrafricaine, est en état de pré-guerre civile. La Seleka, une rébellion venu du Nord musulman y affronte les anti-Balaka, des milices d’autodéfense chrétiennes. Camille, une photographe de 26 ans, se rend sur place. Très vite, elle est fascinée par ce pays et sa jeunesse. La jeune femme idéaliste, qui n’a pas froid aux yeux, part en reportage avec une milice anti-Balaka en province...
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"Centrafrique, 12 mai 2014. Des soldats français croisent des « anti-Balaka », un convoi armé de jeunes gens à moto suivis d’une camionnett
"Centrafrique, 12 mai 2014. Des soldats français croisent des « anti-Balaka », un convoi armé de jeunes gens à moto suivis d’une camionnette. À l’arrière de celle-ci, cinq corps gisent sous une bâche. Des pieds en dépassent, ceux de quatre Centrafricains et ceux d’une femme blanche. « Regardez-ce qu’ils ont fait », dit quelqu’un.
L’histoire de Camille est celle d’une femme, Camille Lepage, photojournaliste indépendante de 25 ans, qui s’est rendue en Centrafrique en pleine guerre civile où « Séléka » (chrétiens) et « Anti-balaka » (musulmans) s’affrontent, entre novembre 2013 et mars 2014. C’est aussi l’histoire d’un regard qui évolue, d’une vocation qui se forge et se précise au fil des événements.
Nous découvrons la jeune femme en septembre 2013, lors d’un festival de la photographie à Perpignan, montrant ses images prises au Soudan à un vieux professionnel. Celui-ci leur trouve des qualités, mais dit qu’en les regardant, il ne sait pas ce qui l’intéresse, elle. Quel est son style ?
On retrouve ensuite Camille à Bangui, en novembre 2013 : elle prend des photos lors d’une manifestation pacifiste de très jeunes gens contre les « Séléka », à la solde du président Djotodia. Elle accompagne ces étudiants dans leur résidence universitaire, rencontre Cyril, jeune rappeur en colère, et Leïla, née d’une mère chrétienne et d’un père musulman…
Il y a du documentaire dans cette deuxième fiction de Boris Lojkine après le très beau Hope (2014). Une manière de recréer le réel, avec respect et humanité, insérant des bandes d’actualités d’époque et les photographies de Camille Lepage, images arrêtées, colorées et vivantes, où la mort pourtant est omniprésente. Il y a aussi la volonté de réinventer cette réalité, de montrer le hors-champ et le contrechamp de ces photos, de raconter l’irracontable guerre. La douleur, l’injustice, la mort.
Et puis, Camille. Déterminée, engagée, pleine d’élan. Qui veut observer et photographier, comprendre et relayer, dire au monde que des gens meurent… Camille, aussi à part au milieu de ses collègues reporters, baroudeurs aguerris et un peu désabusés, que parmi les jeunes Centrafricains de son âge ayant pris les armes et sillonnant les villages à moto. Camille, limpide et opaque, solide et naïve, qu’un confrère tente de remettre à sa place : « Tu ne peux pas rencontrer les gens, tu es d’un côté de l’objectif et eux de l’autre ! Tu es foutue si tu fais-ça… »
Boris Lojkine regarde une femme qui regarde et filme au plus près son actrice, Nina Meurisse, qui semble se transformer peu à peu sous l’œil de sa caméra. Sous l’apparence joyeuse et presque juvénile, on jurerait la voir blêmir et frémir. Camille, à la fois hommage et quête, témoignage et rêverie, sonne juste et grave. Parcouru d’un inextinguible amour de la vie."
"Camille Lepage a 25 ans. Elle est reporter de guerre. Elle est surtout téméraire et passionnée. Elle prend des photos dans des pays dévoré
"Camille Lepage a 25 ans. Elle est reporter de guerre. Elle est surtout téméraire et passionnée. Elle prend des photos dans des pays dévorés par la guerre, là où les jeunes de sa génération s’amusent dans les discothèques, rêvent à des jobs rémunérateurs et construisent leur vie amoureuse. Camille, non. Elle débarque en Centrafrique en 2013, où les communautés musulmanes et chrétiennes se livrent une guerre sanglante, manipulées par des groupuscules politiques. Le début du film ouvre le drame sur ce que l’on sait d’inéluctable : des militaires français croisent un groupe de jeunes mercenaires, qui traînent en guise de trophée, dans leur camion, les cadavres de rebelles africains, mêlés à celui de la jeune femme.
Camille Lepage a existé. Elle a été cette intrépide et courageuse qui a, en son temps, permis à Libé de couvrir le drame de la Centrafrique. Mais les médias vont d’un événement à l’autre, plus intéressés par le scoop que par le déchaînement de violence qui brutalise les peuples. Alors, la jeune fille refuse une proposition du journal et retourne en Centrafrique où, dit-elle, elle se demande, au milieu des massacres, ce qui la pousse à passer sa jeunesse dans un pays en guerre qui n’est pas le sien. Elle le paiera de sa vie. Elle sacrifiera ses jeunes années. Il y a dans ce personnage quelque chose de la figure d’une sainte. Elle aime le peuple africain et se rend compte qu’il est impossible de faire appel à la rationalité des guerriers. Les hommes sont emportés dans un conflit qui les dépasse, à l’intérieur duquel ils sont capables d’entonner des chants religieux les plus empathiques, puis de se réjouir d’avoir égorgé un combattant.
Camille ne se perd pas dans les longueurs. Le film va à l’essentiel. Les dialogues sont vifs, précis. Les reconstitutions des scènes de guerre ou de manifestations sont minimalistes. Mais le plus important se situe dans cette impossibilité à raisonner les guerriers qui sont convaincus du bien-fondé de leur guerre. Le spectre de la colonisation ancienne continue de ronger les cerveaux. La rationalité politique est incapable de maîtriser ces chiens fous, au nom de leur communautarisme religieux. Le réalisateur n’abuse pas des effets stylistiques. Il opte pour une mise en scène serrée et efficace. La comédienne, Nina Meurisse, investit ce rôle avec brio, sans jamais céder à la compassion ou à l’excès d’émotions. Elle donne chair à un personnage fougueux et raisonné à la fois, qui, à la fin de son existence, sent qu’elle a été trop loin dans son engagement.
La réussite du long métrage provient du fait que le réalisateur alterne en permanence des images et des films, issus du travail véritable de la journaliste. Le spectateur est alors saisi par l’intensité de ce génocide effroyable, dont on entend à peine parler aujourd’hui dans les médias français. Camille évoque avec dignité ces reporters-photographes qui offrent leur vie pour nous donner une information brute sur ce qui défigure nombre de pays. Il rend évidemment hommage à ces millions de Centrafricains que la guerre aura laissés égorgés sur des bords de chemin, dans l’indifférence complète du monde entier."
"Ancienne colonie française, la République centrafricaine ou la Centrafrique, connaît depuis son indépendance en 1960 une histoire mouvemen
"Ancienne colonie française, la République centrafricaine ou la Centrafrique, connaît depuis son indépendance en 1960 une histoire mouvementée. Son point culminant fut la guerre civile qui secoua le pays en 2013-2014, alors que les différentes factions continuent à se massacrer mutuellement. En 2014, trois journalistes étaient tués par des milices, dont Céline Lepage, reporter-photographe française de 26 ans.
Boris Lojkine signe un deuxième long métrage puissant, avec dans le rôle de Camille Lepage Nina Meurisse (L’Effet aquatique), prix d’interprétation féminine au Festival du film francophone d’Angoulême. Le film a par ailleurs remporté le prix du public au Festival de Locarno et celui du scénario à Namur. Des consécrations très méritées.
En 2013, Camille, jeune reporter-photographe, quitte le giron familial pour couvrir la guerre civile qui se prépare en Centrafrique. Débarquée dans un pays qu’elle ne connaît pas, elle se prend de passion pour la jeunesse de cet Etat et le drame qui s’y joue, dans l’indifférence de la communauté internationale. Elle va se confronter aux rivalités entre milices qui multiplient les massacres réciproques, et va en devenir une victime collatérale.
Avec Camille, Boris Lojkine, venu du documentaire (Les âmes errantes, 2005), adhère à un cinéma vérité. Mais il joue ici plus avec les canons du reportage de guerre qu'avec ceux d’un film didactique. Caméra portée, le réalisateur se met dans les conditions d’un reporter d’images pour capter l’odyssée de son héroïne. Il ne fait pourtant pas "à la manière de", mais opte pour un vrai choix de mise en scène, maîtrisé et cohérent avec son sujet.
Nina Meurisse porte à bout de bras Camille à laquelle elle offre une interprétation remarquable, en traduisant son idéalisme, sa fougue, et son dévouement à une profession, qu’elle assimile à une mission. Celle de porter aux yeux du monde ce qu’il refuse de voir. Ses rapports avec les rares journalistes sur place ne sont pas anodins : elle est reléguée au rang de sous-fifre qui fait ses armes, en recevant un minimum d’aide de leur part, mais ces collègues la reconnaissent quand elle a de bonnes sources.
Les autres comédiens, occidentaux ou centrafricains, sont tout autant habités. Ils participent à la véracité d’un film juste, dénué de tout lyrisme. Il n’en touche pas moins au plus profond le spectateur par la maîtrise de Boris Lojkine de son sujet, très documenté, et son empathie communicative pour Camille Lepage. Sobre dans son dénouement tragique, le film a plusieurs niveaux de lecture. Historique sur la Centrafrique, documentaire sur la profession de photographe de guerre, dramatique, tant la tension ne cesse de croître jusqu’à sa résolution. Bouleversant."
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