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Stan vit seul avec sa fille depuis qu'il a perdu sa femme dans un accident de voiture. Il conduisait et Charlotte ne lui pardonne pas la mort de sa mère...
Stan, scénariste alcoolique et en panne d'inspiration, vit seul avec sa fille Charlotte depuis qu'il a perdu sa compagne dans un accident de voiture. Il était au volant et l'adolescente ne lui pardonne pas la mort de sa mère. Dix ans après "Je t'aime, moi non plus", Gainsbourg signe son troisième long-métrage avec sa fille dans le rôle titre.
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" Au lieu de se contenter de regarder sa fille, Gainsbourg fait de Charlotte for Ever un psychodrame claustrophobe et complaisamment masochi
" Au lieu de se contenter de regarder sa fille, Gainsbourg fait de Charlotte for Ever un psychodrame claustrophobe et complaisamment masochiste. Il use et abuse de son image publique de Gainsbarre et fait trop le malin pour que le film soit autre chose qu’une laborieuse compilation d’aphorismes, l’étalage d’une culture aussi réelle que stérile. Mais là encore, il refuse de flatter le public, et l’homme de spectacle désormais rompu à la séduction de masse, via ses innombrables apparitions télévisées, préfère exhiber ses trop évidentes limites de cinéaste et d’acteur et son complet manque de discernement quant à l’économie du récit (de ce point de vue, les flashs-back de l’accident de voiture sont accablants d’inutilité).
Le clip de la danse avec Charlotte mis à part, le film est d’un ennui mortel. Mais c’est bien un “film d’auteur”, aucun doute là-dessus, dans lequel Gainsbourg se livre tout entier, avec un plaisir exhibitionniste non dissimulé. Mais sans jamais parvenir à se mettre en scène, faute de la moindre idée de cinéma. Son histrionique présence, son look désormais bien au point, ses références littéraires et ses obsessions nabokoviennes ne font décidément pas un film. Et l’outil cinéma résiste plus que jamais à ses avances, faute d’être pensé et travaillé en tant que tel, d’être considéré autrement que comme une corde de plus à son arc de génie multicarte.
Dans Charlotte for Ever, Gainsbourg n’utilise plus le cinéma que pour faire sa propre publicité et exhiber son immense fierté de père comblé. Si celle-ci est justifiée tant Charlotte est déjà grande comédienne, le film laisse une impression de ressassement pénible. L’ancienne fraîcheur de Je t’aime moi non plus a tourné à la recette insane. "
" Au passage, Serge Gainsbourg a signé deux ou trois beaux films, le dernier, Stan the Flasher, d'une noirceur et d'un pessimisme très impr
" Au passage, Serge Gainsbourg a signé deux ou trois beaux films, le dernier, Stan the Flasher, d'une noirceur et d'un pessimisme très impressionnants. Charlotte for Ever est son chef-d'oeuvre, une trouble histoire d'amour qui tranche sur la pureté ethnique de la plupart des films français. On l'a traité de tous les noms, trip, clip, flip, sans voir ses audaces ivres, ses danses obsessionnelles, sa rigueur sternbergienne.
Documentaire glauque et contemporain sur quelques alcoolos trop sentimentaux, il est joué par trois formidables copains de cuite, Roland Dubillard, Roland Bertin et Gainsbourg lui-même, bafouillant leur dialogue comme une insulte, une prière.
Dans cet univers trébuchant, où les mots ne sont jamais sûrs d'eux-mêmes, où une phrase peut se briser, se liquéfier, être à moitié avalée par la phrase qui suit, une fillette fait loi : Charlotte apparaît, et l'aquarium se transforme en prairie. Elle règne. Elle est la lumière. Tout le monde l'aime, la désire, l'attend. On ne parle que d'elle, on la caresse, on la console. Gainsbourg pelote ses copines lycéennes ou reçoit, en secret, une énorme bonne femme fellinienne pour quelque cérémonie privée. Charlotte, elle, aime son père d'un amour adulte et le déteste avec une haine d'enfant. Ses moindres mouvements sont captés tendrement par une caméra complice, la moindre de ses poses est fanatiquement recueillie comme une relique. Charlotte a 14 ans, elle se lave les cheveux tout en remuant frénétiquement ses jolies fesses de garçon manqué. Qui bande pour qui ?
Au moment où les teenagers du monde entier, jeunes et vieux, ne savent plus rêver que sur la communauté Coca-Cola de Friends («Ceux-là, c'est sûr, s'aiment pour de vrai», VSD), déprimant village global célibataire vaguement aryen, la communauté inavouable et métèque des films de Gainsbourg donne de sales envies de transgression sexuelle. Juif jusqu'au bout des ongles, il nous entraîne dans son shtetl imaginaire, là où l'inceste romanesque remplace avantageusement les clonages esthétiques des pires séries hollywoodiennes à la mode."
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