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Moonee, 6 ans et un sacré caractère, a pour terrain de jeu un motel, aux abords de Disney World, dans lequel sa mère tente de joindre les deux bouts...
Moonee a 6 ans et un sacré caractère. Lâchée en toute liberté dans un motel de la banlieue de Disney World, elle y fait les 400 coups avec sa petite bande de gamins insolents. Ses incartades ne semblent pas inquiéter Halley, sa très jeune mère. En situation précaire comme tous les habitants du motel, celle-ci est en effet concentrée sur des plans souvent illégaux pour assurer leur quotidien…
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"Les dépliants touristiques ne les montrent jamais. Ces boutiques cheap où acheter des billets et souvenirs à prix réduits. Ces motels rose
"Les dépliants touristiques ne les montrent jamais. Ces boutiques cheap où acheter des billets et souvenirs à prix réduits. Ces motels roses, jaunes et violets dont les couleurs il y a longtemps pimpantes ne cachent plus les murs lézardés et les balcons de guingois. C’est pourtant là, en périphérie du parc Walt Disney en Floride, que vit Moonee, 6 ans, avec sa jeune mère Halley. Mais pour la petite fille, il n’y a rien là pour entamer sa joie. Elle a ses amis. Elle est dans son monde. Celui où elle ne voit pas les loups qui rôdent.
Lui aussi comme en périphérie de la gloire factice d’Hollywood, filmant sur les côtés, en toute indépendance, Sean Baker construit tranquillement une œuvre. Starlet, Tangerine, The Florida Project… la cohérence est indéniable. Et elle se voit partout. Dans cette mise en scène, souvent à l’épaule, dont les mouvements fébriles captent, avec une sensibilité et une énergie folles, la vie sur le qui-vive de tous ces laissés-pour-compte. Dans ces couleurs fluo et ces néons comme des claques insolentes à la misère. Ou, surtout, dans ce refus clair et net de tout misérabilisme, de toute complaisance, de tout moralisme.
Avec ses personnages, et nous aussi : voici la position de Baker. Les deux pieds dedans. La caméra toujours braquée dans le bon sens, à la bonne distance. Une position généreuse, tendre, qui sait rendre ses personnages attachants, et plus grands que nature. Mais le regard de Baker est lucide aussi. Car, si dans Tangerine, il réinventait Cendrillon sauce prostitués transsexuels pour mieux réécrire le conte, dans The Florida Project, c’est tout l’univers Disney qu’il confronte, son mercantilisme, son rêve en boîte qu’il enfonce dans la gorge de tous ceux qui s’approchent. Et à la joie inquiétante de Disney, le cinéaste oppose, avec panache, le trash lumineux des enfants de la marg e. Nécessairement, le choc est bouleversant.D’autant que ce diable de scénario tisse sa toile pour réussir un crescendo dramatique hallucinant se concluant sur l’une des séquences finales les plus crève-cœur des dernières années, filmée sur un iPhone en toute illégalité dans le parc d’attractions.
Intelligent et empathique, vif et incarné (notamment par les magnifiques Brooklyn Kimberly Prince et Bria Vinaite, ou par William Dafoe, superbe, en manager de motel au bon cœur, mais qui ne peut rien de plus que ce qu’il peut), The Florida Project est tout simplement un film qui a du cœur. C’est assez rare pour le souligner."
"Révélé avec TANGERINE, odyssée transgenre ultra contemporaine filmée au téléphone portable, Sean Baker revient avec un film plus sage. En a
"Révélé avec TANGERINE, odyssée transgenre ultra contemporaine filmée au téléphone portable, Sean Baker revient avec un film plus sage. En apparence, dirons-nous. Car THE FLORIDA PROJECT réaffirme haut et fort la singularité et la poésie brûlante, urgente et dérangeante de son auteur. Fasciné par l’Amérique trash, l’Amérique déclassée, celle qui erre sur les bords des autoroutes, Sean Baker aime les microcosmes déglingués. En posant sa caméra aux abords de Disney World en Floride, en bordure du temple de l’enfance et de la consommation, il nous embarque dans une odyssée enfantine dont l’énergie contagieuse n’efface jamais le propos social. Comme des explorateurs contemporains, Moonee (la très jeune et très énergique Brooklynn Prince) et ses copains transforment la désolation de ces baraquements décrépis, ces hôtels miteux, ces terrains vagues en friche, en un immense terrain de jeu, un parc d’attraction à bêtises. L’effet est alors étrange. Énergique, ludique, vraiment drôle, THE FLORIDA PROJECT n’efface jamais la misère, la dureté et la laideur de ce monde décati. Baker sature ainsi l’image de couleurs criardes comme la métaphore habile de ce monde faussement joyeux. Mais quelque chose résiste, quelque chose d’une tristesse infinie parcourt les lignes de fuite de ce cinéma politique. Comme dans TANGERINE, le swing de la parole a ici une importance énorme. Celui des adultes bien sûr, des personnages de mères célibataires, nourricières, vulgaires, aimantes et hystériques qui s’insultent, hurlent ou éclatent de rire dans un tonitruant vacarme. Mais aussi les enfants dont les cris sont eux beaucoup plus légers, joyeux, inventifs. THE FLORIDA PROJECT est quasiment un film sonore, un film de brouhaha permanent, immersif et épuisant. C’est toute la force et la limite du film. Virevoltant et épuisant, THE FLORIDA PROJECT, c’est AMERICAN HONEY façon DENIS LA MALICE. Du Bill Douglas pop et trash. Soit une union des contraires, une ambition grandiose traitée par l’infime et le ludique qui ne fonctionne qu’au charme."
Renan Cros"Aux couleurs orangées de Tangerine, The Florida Project oppose une palette contrastée dont les couleurs vives brillent sous le soleil de F
"Aux couleurs orangées de Tangerine, The Florida Project oppose une palette contrastée dont les couleurs vives brillent sous le soleil de Floride. L’approche visuelle illustre la démarche bienveillante d’un cinéaste qui a choisi son camp, celui de l’empathie. Les formes rectilignes du motel, son inscription dans l’environnement, la proximité d’autres constructions similaires et de l’autoroute menant au parc d’attraction, barrant l’horizon, le lointain dessinant comme par mirage des banlieues plus opulentes, fournissent à la caméra une matière graphique qu’elle décide de magnifier là où d’autres auraient détourné le regard.
Au cœur du motel, seule incarnation adulte solide, le gérant impose une figure paternelle protectrice, parfois dure mais toujours juste. L’exceptionnelle composition de Willem Dafoe, une de plus, traduit l’engagement profond de l’acteur dans le projet. Sorte de Noé resté à quai, patriarche à lente démarche se débrouillant comme il peut pour que ses ouailles cohabitent et tiennent le coup, son personnage garde le cap et maintient à flot son arche abandonnée."
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