
Emmanuelle Devos : "On n'arrête pas, on continue..."
VIDEO | 2015, 11' | L'actrice raconte son compagnonnage avec Sophie Fillières : après Aïe et Gentille, elle inca...
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La relation de Pomme et Pierre commence à ressembler à un numéro, bien qu'ils veuillent y croire encore. Mais au cours d'une marche, Pomme refuse de rentrer...
Pomme et Pierre. Ils sont ensemble depuis longtemps. Est-ce encore de l’amour ou sont-ils pris dans cette combine qu’est devenu leur couple, dans ce numéro qui se joue presque malgré eux ? Il la dénigre. Elle le rabaisse. Ce n’est pas tant qu’ils ne peuvent plus se supporter - encore que - c’est qu’ils n’en peuvent plus d’être deux, et ces deux là. « Arrête ou je continue » l’un comme l’autre pourrait le dire. Et pourtant… Ils ont encore quelques élans, ils veulent y croire encore, s’accrochent à de plates déclarations ou à une gentillesse, ils ont encore l’humour de leur amour, même éreinté.
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"Imperméable aux étiquetages, la famille des films de Sophie Fillières s’agrandit avec Arrête ou je continue d’un nouveau rejeton difficile
"Imperméable aux étiquetages, la famille des films de Sophie Fillières s’agrandit avec Arrête ou je continue d’un nouveau rejeton difficilement classable. Après Un chat un chat (2009) qui affirmait la constance d’un cinéma loufoque et élégant mais strictement fondé sur la parole, le dernier né de la fratrie s’extirpe de la sophistication verbeuse où plafonnaient ses aînés. Comique de situation, plaisir du gag et sens de la littéralité burlesque viennent désormais ajouter à la subtilité des dialogues un soupçon de pitrerie opportun. Quand les extrêmes se touchent, la cinéaste conjugue finesse et bouffonnerie dans une fable de couple truculente et astucieusement ludique. (...)
Au diapason de son personnage, le film sort des sentiers battus du scénario de couple et bascule dans un univers loufoque peuplé de figures farfelues. Coupé en deux, le récit pulvérise son duel initial en un cortège de petits sketchs où le comique de situation prend nettement le relais des dialogues dans la hiérarchie des leviers humoristiques. Souvent drôle, bien écrit, alternant les registres avec brio, le film oscille entre humour et mélancolie, au point de rendre ces deux sentiments judicieusement inséparables. (...)
Contournant toute psychologie au profit d’un pur comique de situation, Arrête ou je continue emprunte à la tradition du fabliau le plaisir du bon mot et du rire gras. (...) Truffant son canevas de pastilles, de jeux de mots et d’images à double fond, le film voisine dans son ludisme avec une tradition burlesque de la catachrèse, chère à Tex Avery, qui consiste à représenter visuellement des métaphores passées dans le langage courant. C’est là que le comique entre dans une autre dimension, plus tangible qu’auparavant chez la cinéaste : celle du figuré sous toutes les tournures et à toutes les sauces.
Dans les excès parfois gênants d’une écriture consciente de sa virtuosité, le style de Sophie Fillières restait cantonné à un dispositif raide mêlant saynètes qui font plouf, fausse candeur et fantaisie poussive, le tout blotti dans une mise en scène sobre et desséchée. Cette fois-ci, le film travaille des enjeux de frontalité conformes à sa vocation de fable tragicomique, et déniche dans l’art de dresser ses tableaux quelques trouvailles simples dont l’élégance tranche avec la platitude du tout venant des comédies populaires. Reste à savoir si l’exercice fera exception ou prend résolument le virage d’un cinéma exigeant, léger et fédérateur."
"En introduction à chacun de ses films, Sophie Fillières favorisait traditionnellement un coup du sort, un événement extraordinaire qui all
"En introduction à chacun de ses films, Sophie Fillières favorisait traditionnellement un coup du sort, un événement extraordinaire qui allait perturber la vie de ses personnages. (...) A partir de ces petits bouleversements, la cinéaste et scénariste, qui n’a jamais caché son goût des contes, pouvait filmer l’ordre déréglé des existences et laisser s’épanouir son sens aigu du comique dans un enchaînement survolté de malentendus, quiproquos et situations embarrassantes.
En cela, son nouveau film, Arrête ou je continue, marque une rupture inattendue et peut être décisive dans le système Sophie Fillières, car aucun épisode extraordinaire n’intervient en préambule. C’est au contraire dans l’ordinaire le plus gris et banal qu’éclot cette fiction du désamour, explorant le moment de bascule où un homme et une femme passent du désir à la répulsion. Ils s’appellent Pierre et Pomme (les fabuleux Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos), et ont vécu un amour fou avant de laisser leur relation s’abîmer au point, aujourd’hui, de se détester. (...)
Et c’est là que la réalisatrice déploie toute l’étendue de son talent, cet art délicat du dialogue et de la situation dont on a souvent évoqué l’origine (le cinéma d’auteur français des années 90), en omettant ce qu’il partageait, aussi, avec les grands névrosés de la comédie américaine, de Woody Allen à Louis C. K. Fidèle à cette lignée, l’humour de Sophie Fillières n’a au fond jamais travaillé qu’un seul motif : la gêne, l’embarras, et cette douleur maladive d’être au monde dont tous ses personnages semblent affectés.
C’est un humour corrosif, assez peu aimable, qui trouve dans cette histoire de conflit domestique sa formule la plus accomplie : ici, la drôlerie est éruptive, les répliques fusent à un rythme soutenu et il suffit de deux ou trois idées de mise en scène pour figurer la désunion d’un ménage (une bouteille de champagne qui explose, une horloge dont les aiguilles s’affolent…). Mais Arrête ou je continue ne fait pas que prolonger et affiner le style de Sophie Fillières ; il en constitue aussi une étonnante remise en perspective. (...)
Les dernières notes légères sur lesquelles s’achève le film ne tromperont d’ailleurs plus personne : Arrête ou je continue est une comédie illusoire. Son rire est un cri déchirant."
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