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Octave, rédacteur publicitaire parisien, blasé pas les coulisses de son métier, va tout mettre en œuvre pour se faire licencier. C'est là que tout va basculer.
Octave est le maître du monde. Octave exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, "l'homme est un produit comme les autres". Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft, surnommée "La Ross". Il est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute. Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système qui l'a créé, en sabotant sa plus grande campagne. De Paris, où négocient les patrons d'agences, à Miami, où l'on tourne un spot sous antidépresseurs, de Saint-Germain-des-Prés à une île perdue d'Amérique Centrale, Octave parviendra-t-il à échapper à sa prison dorée ?
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"Le poids des dialogues, le choc des images. En adaptant 99 F, le réalisateur Jan Kounen donne au roman à succès
"Le poids des dialogues, le choc des images. En adaptant 99 F, le réalisateur Jan Kounen donne au roman à succès de Frédéric Beigbeder ce qui lui manquait de toute évidence: un univers visuel. Cela tombe plutôt bien, puisque le film raconte la splendeur et les misères, à la fin des années 1990, d'Octave, rédacteur publicitaire doué, cheveux longs et cocaïne. Un trentenaire insupportable et touchant, drôle et tête à claques, qui va se gaver de l'écume d'une vie superficielle jusqu'à la vomir dans un éclair de lucidité en forme de suicide professionnel.
Comme de nombreux cinéastes, Jan Kounen a longtemps arrondi ses fins de mois en tournant des spots de pub. Il connaît donc suffisamment ce monde pour ne pas en être dupe. Mais son discours n'est pas angélique pour autant, évitant de tomber dans le manichéisme: d'un côté "la pub, c'est bien", de l'autre "la pub, c'est mal". La grande réussite du film, en dehors de sa drôlerie décapante et de la présence de Jean Dujardin, toujours aussi étonnant (serait-ce l'acteur français le plus intéressant du moment? oui), réside dans sa capacité à jouer de ce paradoxe: en chacun de nous coexistent de la lucidité par rapport à un médium (la pub) dont on connaît assez les mécanismes pour le regarder avec recul et l'envie gourmande de s'y plonger, car il dit le monde d'aujourd'hui en ce qu'il alimente les rapports sociaux quotidiens.
Kounen s'amuse des codes du récit, nourrit son histoire de digressions souriantes, truffe son scénario de références à des marques, jusqu'à faire de son film un produit. Mais qu'il présente avec un gros clin d'oeil. Comme s'il mariait, avec 99 F, un discours et la critique du discours, une méthode et la critique de la méthode. Très réjouissant, il faut bien le dire."
"Le best seller éponyme de Beigbeder avait le cynisme facile et donnait dans la provocation commerciale. Un style rentre-dedans
"Le best seller éponyme de Beigbeder avait le cynisme facile et donnait dans la provocation commerciale. Un style rentre-dedans qui avait su créer l’événement médiatique à la fin des années 90 en critiquant avec un humour osé et une autosatisfaction tendance l’univers artificiel et destructeur de la publicité. Sept ans après tombe l’inévitable adaptation. C’est tardif, mais réfléchi, mûri et pleinement assimilé. Complètement à la hauteur de l’excessif projet (l’un des plus onéreux de l’année) : abattre la société de consommation de l’intérieur tout en clamant haut et fort être conscient d’y appartenir, de la nourrir et de se gaver sur le dos de ses victimes. L’idée est corrosive et complètement barrée et il fallait bien un halluciné comme Jan Kounen pour mettre en scène ce festival d’excentricités et d’arrogances. Entre réalisation cauchemardesque et scènes zen, le cinéaste renvoie au style très découpé du roman avec une mise en scène de l’excès basé sur l’effet spécial coup de poing et novateur. C’est tape à l’œil, clinquant et ravageur. Comme une pub qui fait son boulot. Bienvenue dans le monde virtuel du rêve prêt à consommer qui ne peut mener qu’à l’enfer sur Terre.
La figure centrale du livre/film, Octave, est un publicitaire. Le slogan facile, il gagne beaucoup en ne faisant pas grand-chose si ce n’est en proposant des formules mensongères destinées à inciter le monde à épuiser toujours plus ses ressources. Cynique, il a accepté l’abdication de sa conscience et son rôle actif dans la régression précipitée de l’intelligence collective. Le monde ne serait-il pas tous les jours un peu plus con en raison de sa bonne parole inspirée par des rails de coke infernaux ? Personnage tour à tour haïssable ou attachant destiné, à l’image de l’humanité, à une autodestruction certaine, il est incarné par Jean Dujardin. En dandy démoniaque, le comédien exulte et excelle. Véritable double narcissique d’un Beigbeder de fiction, il arbore le look et les manières de l’écrivain avec une aisance qui force une fois de plus le respect. Narrateur plein de bon sens mu pourtant par l’appât du gain et de la poudre, il évolue sans cesse en spirale, toujours prêt à fléchir et à dire "oui" à la vie saine qui lui tend les bras (une belle femme, un enfant, une démission de son boulot et de son statut d’enflure patentée) et pourtant toujours enclin à choisir le côté sombre de l’existence.
La progression chaotique de son regard trouve écho dans le style hallucinogène de Kounen dont la caméra nous dupe sans cesse à travers son montage vertigineux : vérité/mensonge ; fiction/réalité ; cauchemar/rêve... Le réalisateur de Blueberry nous livre là une adaptation fidèle du roman initial et pourtant personnelle qui trouve aisément sa place parmi ses autres œuvres, toutes empreintes de spiritualité et de violence, sauf que cette fois-ci il signe son film le plus cohérent, le plus fort et le plus abouti de sa prometteuse carrière. Bref, après avoir été un hit chez les libraires, 99 francs a désormais toutes les chances de devenir l’un des succès cinématographiques de la rentrée."
"Jan Kounen, qui a pratiqué ce monde parallèle pendant des années, semble aussi remonté contre la pub que f
"Jan Kounen, qui a pratiqué ce monde parallèle pendant des années, semble aussi remonté contre la pub que frédéric Beigbeder. Son adaptation du best-seller de ce dernier n'en est que plus affûtée, attaquant le milieu comme un pitbull qui sortirait d'une grève de la faim. En passant le cap de l'écran, le texte aurait pu facilement donner lieu à un film verbeux qui se serait planqué derrière un usage abusif de la voix off. Comptez sur Kounen pour faire exactement l'inverse: une oeuvre totalement cinématographique alignant les mouvements de caméra renversants comme le cinéma français n'en a pas vu depuis un bail."
Mathieu Carratier"99 francs, c’est 1h40 d’acteurs géniaux, d’idées délirantes et de tourbillons visuels. Dujardin
"99 francs, c’est 1h40 d’acteurs géniaux, d’idées délirantes et de tourbillons visuels. Dujardin en chef de meute, une petite dizaine de jeunes loups prometteurs à ses basques et un grand gourou déjanté derrière la caméra, on ne pouvait pas espérer mieux de l’adaptation de Beigbeder. Avec le cynisme et l’humour noir portés en bandoulière, cette pépite est Le film de la rentrée à ne louper sans aucun prétexte. Des films (français) comme ça, on n’en voit pas souvent, et pour 9.9 € , le rapport qualité/prix est plus qu’excellent."
Claire Fortier-Durand"Du roman de Beigbeder à l’écran, on ne perd pas au change. Fidèle au roman certes mais visuellement tr&egra
"Du roman de Beigbeder à l’écran, on ne perd pas au change. Fidèle au roman certes mais visuellement très personnel, le réalisateur de Dobermann donne un film plein de trouvailles, de références, d’inventivité, percutant comme une bonne vieille pub. Octave, attachant malgré tout, pratique tour à tour l’autosatisfaction et l’autoflagellation, et crache dans la soupe avec lucidité. La pub censée faire rêver, prend un sale coup tout comme la société de consommation dont elle est le reflet et dont nous sommes les couillons paumés, amateurs d’illusions."
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