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Un étudiant assassine sans raison trois personnes à la veille de Noël. Le film remonte le temps et revient sur le quotidien du tueur et de ses victimes.
Un étudiant assassine sans raison trois personnes à la veille de Noël. Le film remonte le temps et revient sur le quotidien du tueur et de ses victimes. Leurs cinq tranches de vie s'entrecroisent entre des images de journaux télévisés. Un enfant roumain tente de survivre dans la rue, tandis que le jeune étudiant passe le temps en jouant au ping-pong ou en retrouvant des amis. Un couple, rongé par l'habitude, voit ses derniers vestiges d'affection disparaître. Hans et Maria prennent en charge un orphelin qui ne s'intègre pas dans sa nouvelle famille. Un vieil homme, Tomek, vit avec la télévision et les rares marques d'affection que lui porte sa fille.
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"(...) Haneke excelle ainsi à souligner la froideur mécanique imposée par la vie moderne aux citadins (ceux-ci so
"(...) Haneke excelle ainsi à souligner la froideur mécanique imposée par la vie moderne aux citadins (ceux-ci sont de Vienne, ils pourraient être d'ailleurs). Négligeant la psychologie et le pathos, il prend ses personnages comme exemples et filme ses acteurs comme de simples modèles, cadrant surtout leurs corps et leurs gestes. Etouffée, leur humanité n'en est que plus criante. En tout cela, il est bien l'héritier de Robert Bresson, dont les « anges du péché » (ceux de Pickpocket, de L'Argent) trouvent en ce Max à la beauté banale un petit cousin.
La formidable nouveauté de ces 71 Fragments ne saute pas forcément aux yeux. Elle est pourtant suggérée tout de suite. En effet, que fait Haneke ? Morcelant sa chronologie, il l'entrecoupe d'extraits du journal télévisé. Manière de dire qu'entre Sarajevo et Michael Jackson ce fait divers, un temps sensationnel, passe automatiquement à la trappe de l'oubli. Manière surtout d'opposer au flot tiède des informations débitées « sans transition » le travail du cinéaste qui prend le temps d'aller voir derrière ce qui se passe.
(...)Il n'est pas demandé au spectateur de résoudre une énigme, mais de toucher du doigt les rouages d'une machine. Implacable ? Oui mais, à chaque instant, quelque chose d'autre était possible. A la fatalité, Haneke préfère un « hasard » mal défini (par ce mot de hasard, nous désignons, en fait, notre ignorance, disait quelqu'un). Son découpage, à l'inverse du zapping, nous garde en permanence aux aguets, concentrés. Et sa fiction se plie aux règles de l'enquête. Rigueur, absence de séduction : Haneke tient son cap d'un bout à l'autre."
"Après Le Septième continent et Benny’s video, voici enfin le troisième chapitre d’une “trilogie
"Après Le Septième continent et Benny’s video, voici enfin le troisième chapitre d’une “trilogie de la glaciation”. La glaciation en question concerne notre époque, les rapports entre les gens, l’état de la communication. Certains n’apprécient que moyennement le systématisme de l’Autrichien Haneke, sec comme un coup de trique. Mais cette rigidité théorique, cette sécheresse radicale ont l’immense mérite de brusquer la conscience du spectateur, de questionner son intelligence."
" Ce pourrait être un puzzle, mais dont les pièces s’assembleraient au mépris de toute logique. A moins que
" Ce pourrait être un puzzle, mais dont les pièces s’assembleraient au mépris de toute logique. A moins que ce ne soit le début d’une partie de mikado filmée à l’envers, pour que toutes les baguettes éparpillées sur la table se réunissent et rejoignent en un clin d'œil la main du joueur. Troisième volet d’une trilogie inaugurée avec Le Septième Continent (1988), mais film parfaitement autonome, 71 fragments d'une chronologie du hasard associe images volées à la télévision et éclats de vies indifférentes, banales et tristes (...)
Peu à peu, on se laisse entraîner par le film, par ces rythmes contrastés, par ces ruptures qui paraissent sans justification autre qu’esthétique. Aucune tentative de justification sociologique, aucune psychologie et encore moins de sentimentalisme, aussi cruelles soient les images. Le cinéaste, lui, ne se laisse pas piéger, installant des embryons de suspense au hasard d'une scène anodine créant un climat de tension permanent, qui rend inévitable, mais toujours inexplicable, ce massacre final devant lequel les actualités télévisées ne pourront qu’exprimer leur impuissance à comprendre et même, simplement, à décrire.
L’enjeu majeur du film est de rendre aux images là signification que leur banalisation leur à fait perdre. Michael Haneke y parvient en rabâchant cette banalité, qu’il fouille sans relâche, dont il martyrise le défoulement, imposant de nouveaux rythmes, inventant un nouveau regard sur le monde. Il suffit, pour le suivre dans son entreprise, de regarder et d’écouter. Cela en vaut la peine. "
" Enfermé dans une impasse à la fin de Benny’s vidéo, qui en faisait un disciple déviant d’Ato
" Enfermé dans une impasse à la fin de Benny’s vidéo, qui en faisait un disciple déviant d’Atom Egoyan, l’Autrichien Michael Haneke trouve, avec 71 fragments dune chronologie du hasard, un prolongement inédit à sa quête, et une voie totalement personnelle.
Dans cette curieuse suite de séquences que propose le cinéaste, s’esquissent quelques portraits de personnages (un couple spécialiste de l’adoption d’enfants, une employée de banque harcelée par son père qui lui reproche sa froideur, dont certains se croisent (après un échec, le couple adoptera l’enfant venu de l’Est). Contrairement à son opus précédent, le protagoniste central (un étudiant) est très effacé : il n’apparaît sur le devant de la scène que dans les dix dernières minutes de l’œuvre.
Aux fragments de vies intimes filmées par Haneke, répondent des segments de journaux télévisés qui nous informent sur l’évolution de l’actualité : les événements de Somalie, les attentats de l’IRA, la question bosniaque, les ennuis personnels de Michael Jackson... Le cinéaste prend donc le contrepied du théorème développé dans Benny’s vidéo (images domestiques générées par un adolescent tueur, faisant office de métaphore du monde ambiant) en insérant ses personnages (quasiment abstraits, car la dysnarration du projet ne permet aucun développement fictionnel abouti) dans les interstices de la vidéo institutionnelle (...)
L’innovation, apportée par rapport à Benny’s vidéo et aux films d’Egoyan, réside dans le fait que, présentement, c’est le système télévisuel omnipuissant qui regarde, digère les hommes, et leur donne une identité en images, surmultipliée (sans lui l’étudiant n’aurait pas d’existence ; il n’aurait eu aucune chance de côtoyer Michael Jackson). Un des films les plus novateurs du Festival. "
Michael Haneke est autrichien, pays d'où sort, cycliquement, un cinéaste talentueux (souvenez- vous d'Axel Corti et d
Michael Haneke est autrichien, pays d'où sort, cycliquement, un cinéaste talentueux (souvenez- vous d'Axel Corti et de sa trilogie viennoise). Habillé tout en noir, dans un style indémodable, avec une barbe poivre et sel, Hanekej en dépit de sa quarantaine, a conservé une allure d'étudiant en philo, À vrai dire, bavard, drôle, le rire à fleur de lèvres, le personnage semble à l'opposé de ses films, qui sont d'une intense noirceur.
Son dernier-né, 71 fragments d'une chronologie du hasard, ultime volet d'une trilogie (décidément!) intitulée «glaciation émotionnelle », ne déroge pas à cette règle. Le film sort cette semaine, deux ans après Benny's vidéo, dont les visions glauques sùr une société de solitaires avaient défrayé la chronique. Cette fois-ci, Michael Haneke dépeint en 71 saynètes, et en les croisant sans cesse, les dernières heures de la vie d'un tueur fou et de ses victimes (un jeune couple et un retraité), juste avant qu'un tragique destin ne les réunisse dans un hall de banque. Evocation de la fragilité de toute vie, mais aussi de l'indifférence envers autrui, dans une société où pourtant règne la sécurité matérielle, 71 fragments... affiche une saisissante austérité que n'aurait pas reniée Bresson, dont Haneke avoue être un fervent admirateur.
« Aujourd'hui, plus personne n'est touché par la violence dans les films, affirme le cinéaste, dans un français parfait. Les gens y prennent du plaisir, en évacuant toute mauvaise conscience sous de commodes alibis esthétiques. « Dans mes films, j'essaie au contraire de provoquer des réactions chez le spectateur, par des scènes volontairement dépouillées, banales mêmes, sans psychologisme. Jusqu'à ce que ça l'agace, qu'il se défende, et finisse par s'ouvrir aux émotions, et accepter les résonances du film sur sa propre vie.»
Soyons franc, beaucoup craquent en chemin. Mais ceux qui patienteront ne seront pas déçus par la force de cette démarche artistique et morale, qui applique aux maux de cette fin de siècle une sorte de grille de lecture façon « nouveau roman ».
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