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Pamela, jeune Rom insolente, spontanée et drôle, s’embarque vers l’inconnu, rompant avec les traditions qui l’étouffent et arrive en Belgique pour se marier.
Pamela, jeune Rom insolente, spontanée et drôle, s’embarque vers l’inconnu, rompant avec les traditions qui l’étouffent. Elle arrive en Belgique avec trois mots de français et l’espoir d’un mariage pour changer son destin et celui de sa fille. Seule à mon mariage a fait partie de la programmation ACID en 2018.
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"Choisissant d’en faire une version plus sombre made in Roumanie, la réalisatrice Marta Bergman, spécialiste des documentaires, reprend pou
"Choisissant d’en faire une version plus sombre made in Roumanie, la réalisatrice Marta Bergman, spécialiste des documentaires, reprend pour sa première fiction le thème de la jeune femme d’Europe de l’Est éblouie par les mirages de la prospérité de l’Ouest qui, déjà en 2006, avait fait les beaux jours du cinéma français avec Je vous trouve très beau d’Isabelle Mergault.
Robe à larges fleurs, chevelure rousse à la teinture incertaine, Pamela, perdue dans un petit village enneigé à quelques kilomètres de Bucarest, cherche une échappatoire à cette vie morne et sans avenir que sa condition lui impose. Déscolarisée trop tôt, elle sait qu’ici, il n’y a aucun avenir stable possible ni pour elle, ni pour sa fille d’autant que les relations avec sa grand-mère qui les héberge sont loin d’être idylliques. Seule la blancheur immaculée des étendues neigeuses brillant sous le soleil égaie la noirceur qui l’entoure, à commencer par celle du taudis dans lequel elle vit. Alors, au prétexte de chercher du travail, elle confie sa fille à son amoureux transi et gagne la ville. Là-bas, elle s’inscrit dans une agence matrimoniale. Elle veut être mise en relation avec un Français, parce qu’elle les imagine gentils et capables d’aider aux tâches ménagères. Finalement, armée de quelques rudiments de français et de beaucoup d’espoir, une nuit, elle abandonne les siens sans prévenir. C’est un Belge qui l’accueille. Elle l’avait déjà rencontré via Skype. Elle le découvre désormais en chair et en os. Bruno est un homme solitaire et introverti. Même s’il n’est pas tout jeune, il hésite encore sur le sens à donner à sa vie. Bienveillant et attentionné, il est à l’écoute des besoins de sa femme malgré la béance du fossé culturel et social. Dans un décor certes plus confortable mais guère plus lumineux que celui de la Roumanie, ils ne feront qu’additionner leurs deux solitudes sans jamais vraiment parvenir à bâtir une réelle intimité. Une manière pour les scénaristes d’affirmer que l’émancipation peut passer par une autre voie que celle du mariage ou de la négation de ses origines.
Dans un premier temps, le récit s’attache à détailler sans aucun misérabilisme et avec une précision presque documentaire la somme des embûches qui parsèment la route de notre héroïne vers ce qu’elle pense être la liberté. Avec un intérêt mêlé d’admiration, on partage son opiniâtreté que rien ne semble devoir altérer, d’autant que la comédienne Alina Serban, insufflant pétillance, esprit d’entreprendre et désir de vie à son personnage, irradie le film d’un bout à l’autre. On comprend alors aisément que la caméra soit inexorablement attirée par cette figure magnétique à la sensualité dévorante. Le scénario aurait pourtant gagner en rythme à condition de ne pas se laisser happer par ce seul élément. L’arrivée en Belgique marque la fin de la péripétie transfrontalière et installe l’intrigue dans un semblant de sécurité ronronnante. Quelques personnages secondaires à la trame suffisamment esquissée pour susciter l’intérêt sont balayés par l’omniprésence de notre candidate à l’exil. Le doux Bruno plein d’une magnanimité touchante mais dont le point de vue est peu évoqué, à qui Tom Vermeir (exactement à l’opposé de son personnage de Franck dans Belgica) prête son visage, est tenu à l’écart de cette lutte qui se veut exclusivement féminine. Malgré une tension qui s’étiole faute de rebondissements, ce portrait de combattante des temps modernes vibre de la force de conviction de son interprète principale. Tour à tour naïve et volontaire, instinctive et courageuse, elle investit son personnage d’une imparable authenticité et transforme ce récit d’apprentissage en une incitation à ce que chacun prenne son destin en main."
"Présenté à Cannes à la sélection de l’ACID 2018, Seule à mon mariage semble a priori remplir le cahier des charges de la chronique turbule
"Présenté à Cannes à la sélection de l’ACID 2018, Seule à mon mariage semble a priori remplir le cahier des charges de la chronique turbulente et naturaliste : la cinéaste et documentariste belge Marta Bergman (qui réalise là sa première fiction) suit Pamela, une jeune femme rom qui vit dans un petit village près de Bucarest avec sa fille et sa grand-mère, entassées dans une bicoque. Vive, surexcitée et insolente, elle rêve de s’extraire à n’importe quel prix de la misère et s’inscrit dans une agence matrimoniale.
Si Seule à mon mariage a les atours du portrait un peu convenu de la jeune femme libre, il parvient par petites touches à échapper aux codes du genre. Parmi ses belles trouvailles, la cinéaste préfère filmer la Belgique comme un pays aux institutions accueillantes et attentives, plutôt que de dépeindre une prévisible vie de galère.
Mais Seule à mon mariage doit surtout son charme à son casting qui fait se rencontrer deux corps d’acteurs contrastés : celui, sensuel et rayonnant de l’actrice et écrivaine roumaine Alina Serban, et celui de l’acteur belge Tom Vermeir, bouleversant dans ce personnage d’homme seul, introverti et chaleureux. D’abord inquiétant, Bruno porte un regard d’une douceur désarmante sur le moindre fait et geste de Pamela. La collision entre ces deux corps qui ne parlent pas la même langue mais se comprennent par d’autres moyens donne à Seule à mon mariage sa vibration.
Cet étrange et magnétique amour doit vite s’éclipser au bénéfice d’exigences narratives qui remettent le film dans les clous du « portrait de femme libre » : l’ultime fuite de Pamela a davantage le goût d’un ressort scénaristique que d’un élan intime."
Pamela (la révélation Alina Serban), une jeune femme pétillante au manteau léopard, cheveux décolorés et rouge à lèvres pétant, vit avec sa
Pamela (la révélation Alina Serban), une jeune femme pétillante au manteau léopard, cheveux décolorés et rouge à lèvres pétant, vit avec sa grand-mère et sa fille près de Bucarest et rêve de se marier à un Occidental. Elle s’inscrit dans une agence matrimoniale et entre en contact avec un homme solitaire qui l’invite chez lui, à Liège. Pour ce premier long métrage de fiction, la Belge Marta Bergman s’est en partie inspirée des récits de jeunes Roumaines rencontrées pour son documentaire Un jour mon prince viendra… (1998). Avec finesse, elle observe la bascule de Pamela, qui passe d’un village pauvre et solidaire à cette ville étrangère où l’intégration de la communauté roumaine est difficile. Dans ce portrait doux et dense, elle saisit la frustration de son héroïne, qui voit sa volonté d’émancipation percuter la réalité (sans diplôme ni maîtrise de la langue, elle finit par tourner en rond dans l’appartement). À travers elle, Marta Bergman raconte tout aussi bien le désir brûlant d’échapper à une vie programmée que la détresse et l’isolement des délaissés de la mondialisation dès lors qu’ils tentent leur chance par-delà les frontières de leur pays.
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