
Ezra Miller : "J'essaie d'abord de comprendre comment mon personnage se sent physiquement"
Le jeune acteur américain évoque son travail d'interprète et sa manière de construire et d'appréhender la psycho...
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Eva a toujours eu du mal à supporter son fils depuis qu'il est né. Quand, à 16 ans, le garçon commet l'irréparable, Eva s'interroge sur sa responsabilité.
Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. A l’aube de ses 16 ans, il commet l’irréparable. Eva s’interroge alors sur sa responsabilité. En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu’elle aurait pu ou peut-être dû faire.
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" Tilda Swinton porte l'ambiguïté du film à des sommets. Tour à tour révoltée et désespérée, aimante et haineuse, l'actrice alterne sans pré
" Entre les mains de la réalisatrice de Ratcatcher et du Voyage de Morvern Callar, il est devenu une œuvre purement cinématographique qui dé
" Entre les mains de la réalisatrice de Ratcatcher et du Voyage de Morvern Callar, il est devenu une œuvre purement cinématographique qui délaisse la psychologie au profit d’un collage visuel et sonore, maelström mémoriel entrechoquant différentes temporalités et excluant autant que possible le dialogue. Si certains seront rebutés par le symbolisme appuyé de la mise en scène (notamment l’emploi de la couleur rouge comme motif central), les autres se verront pris à la gorge dès l’ouverture du film, qui juxtapose des instants-clés comme autant de secousses émotionnelles, rythmés par une extraordinaire utilisation des effets sonores. Passé cette première demi-heure radicale, la construction se stabilise afin de former un récit centré sur la guerre quotidienne que se livrent Eva et Kevin. Rejeton diabolique ou produit ravagé d’une mère incapable de l’aimer, Kevin reste une énigme que le film se refuse à élucider (ce qui ne l’empêche pas d’évoquer, avec un humour mordant, le cinéma d’horreur tendance La Malédiction). Ce mystère est d’autant plus dérangeant que, peu à peu, une troublante similarité se dessine entre mère et fils, de leur asociabilité réfrigérante à leurs allures d’oiseaux de proie dégingandés."
Julien SamyAvec We Need to Talk about Kevin, adapté du roman éponyme de Lionel Shriver, l'Ecossaise Lynne Ramsay (Ratcatcher, 1999, Morvern Callar, 200
Avec We Need to Talk about Kevin, adapté du roman éponyme de Lionel Shriver, l'Ecossaise Lynne Ramsay (Ratcatcher, 1999, Morvern Callar, 2003), qui n'avait pas tourné depuis presque dix ans malgré les succès critiques de ses premiers films, revient avec un film brutal à travers une histoire de haine entre une mère, Eva (Tilda Swinton) et son fils Kevin (Ezra Miller). Monté en flash-back, le film adopte le point de vue de la mère : dévastée, elle entame une douloureuse anamnèse sur sa relation avec son fils en retraçant, pas à pas, la trajectoire qui, de l'enfance à l'adolescence, a conduit Kevin à commettre l'impensable. Dès la naissance de Kevin, ça s'engage mal entre la mère et son fils. Après un enfantement douloureux qui baigne déjà leur relation dans le sang, les larmes et les cris, le bébé ne cessera de hurler, et Eva, qui réalise qu'elle vient de perdre sa tranquillité, ne le supporte pas. Dans une scène terrible, elle s'attarde même, avec volupté, près d'un chantier avec son bébé en poussette, préférant le bruit d'un marteau-piqueur aux cris de son enfant. Ensuite, après avoir sacrifié sa carrière pour élever Kevin, elle doit renoncer à la vie urbaine qu'elle aime tant pour offrir à son fils les avantages de la banlieue. Autant de sacrifices qu'elle fait ressentir à son fils et qu'il ne récompensera pas. Déjà, l'aversion réciproque est incontournable. Elle ne cessera de croître lors des confrontations sournoises qui jalonnent cette lutte à mort. A 8 ans, Kevin portait encore des couches, sans doute pour embêter sa mère et l'obliger à les lui changer et repeignait avec son pistolet à peinture la pièce fraîchement décorée de sa mère. Adolescent, il passait son temps sur des sites pornographiques, à se masturber dans la salle de bains sans prendre la peine de fermer sa porte ou encore à martyriser sa petite soeur. Bref, Kevin fait une entrée fracassante dans la galerie des enfants terribles au cinéma. Sociopathe Voilà donc racontée, couleur rouge sang (obsession du sang, de la peinture, du jus de tomate, de la confiture de fraise), l'enfance d'un monstre. Mais le monstre est-il bien celui qu'on croit ? Est-ce vraiment le fils ? Ou bien la mère est-elle responsable, comme le laissent penser ses mains couvertes de sang qu'elle ne cesse de frotter ? A-t-elle engendré un sociopathe, ou bien est-elle une mère indigne qui n'a pas su aimer cet enfant qui ne fera alors que se venger ? Tilda Swinton (La Plage, 2000, Broken Flowers, 2005, Michael Clayton, 2007), avec son visage glacial, sa silhouette hiératique et anguleuse, incarne avec force cette femme à l'instinct maternel atrophié qui est assaillie par la figure terrifiante de son propre sang. Tentant une pénible autopsie de sa relation avec son fils, elle se demandera si elle n'a pas seulement fantasmé ce fils démoniaque pour se justifier de ne pas l'aimer. C'est avec autant de talent qu'Ezra Miller interprète Kevin : avec son regard sombre, son intelligence perverse et ses sourires caustiques, il ne laissera aucune chance à celle qui montre malgré tout des velléités de tendresse. En multipliant les non-dits et les silences lourds, Eva et Kevin se sont fermé la possibilité de s'affronter. Aucune solution cathartique ne leur permet d'évacuer colères et tensions. Celles-ci ne pourront qu'exploser violemment. Le ton du film, irrémédiablement malsain, contraste avec l'esthétisation de la haine et de l'effroi : Lynne Ramsay livre une démonstration de style efficace mais qui frise parfois le ridicule et n'évite pas un symbolisme grossier en peignant à grands coups de giclées rouge sang la violence de cette situation familiale. Un manque de subtilité qui a sans doute valu au film de repartir bredouille du Festival de Cannes 2011, où il était en sélection officielle. Toutefois, cette mise en scène a le mérite de tenir à distance l'émotion pour se concentrer sur l'examen quasi clinique, précis et glaçant, d'une relation mère-fils ratée. La technique du montage alterné offre de saisissantes transitions à ce récit complexe qui s'étire sur une vingtaine d'années et permet au film d'éviter l'écueil d'une haine frontale un peu rigide pour aller vers plus de complexité.
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