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Valérie, une jeune adolescente pieuse et prude (en apparence), voit sa vie bouleversée lorsqu'elle reçoit deux boucles d'oreilles aux pouvoirs magiques.
Vivant chez sa grand-mère malade, Valérie, une jeune adolescente pieuse et prude (en apparence), voit sa vie bouleversée lorsqu'elle reçoit deux boucles d'oreilles aux pouvoirs magiques. Ce sera le début d'un long voyage dans un univers profane et licencieux où se côtoient des fantasmes archaïques, des nymphes alanguies, des baladins hystériques, des acrobates fous, des moines lubriques, des évêques vampires.
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" (...) Le film correspond à une fuite dans l’onirisme et le fantastique, pour recouvrer une liberté d’expression perdue. Il est également f
" (...) Le film correspond à une fuite dans l’onirisme et le fantastique, pour recouvrer une liberté d’expression perdue. Il est également fidèle à un surréalisme orthodoxe (Nezval appartenait à l’intelligentsia du Parti communiste tchèque), avec son cortège de symboles et son anticléricalisme de bon aloi (le film se déroule dans une ambiance d’hystérie religieuse, avec prêtre débauché et flagellants en délire.)
On se perd très vite dans un dédale de fantasmes et de visions cauchemardesques qui convoquent Lewis Carroll, Hans Bellmer, Mandiargues, Nosferatu et Le Magicien d’Oz.
Les excès esthétisants et la poésie envoûtante du film lui ont fait gagner un statut très particulier parmi les films fantastiques européens. C’est un objet de pure fascination, qui fétichise décors, costumes et surtout le corps virginal de sa frêle héroïne.
Les aventures de Valérie, adolescente de 13 ans convoitée par un monstre libidineux et des femmes vampires, proposent une allégorie perverse du passage de l’enfance à l’âge adulte, parsemée d’images saisissantes (une pâquerette tachée d’une goutte de vin pour évoquer les premières règles de la jeune fille), et baignant dans une atmosphère saphique qui sent bon l’érotisme d’antiquaire.
Pour aller vite, Jean Rollin a rêvé ce film toute sa vie (et l’a raté, faute de talent), tandis que Jaromil Jires l’a mis en scène avec une certaine inspiration décorative. Cela ne fait certes pas un chef-d’œuvre, mais une curiosité à ranger parmi les bijoux en toc d’Alejandro Jodorowsky, Walerian Borowczyk et autres petits maîtres allumés. "
" Une petite fille se promenant dans des jardins ensoleillés, des histoires fantastiques racontées à l’heure du thé, un " pays des merveille
" Une petite fille se promenant dans des jardins ensoleillés, des histoires fantastiques racontées à l’heure du thé, un " pays des merveilles " dans lequel on bascule en poussant simplement un meuble... Cela vous rappelle quelque chose ? Pourtant, malgré une traduction française très insistante - le titre original signifiant, littéralement, Valérie et la semaine des merveilles -, nous ne sommes pas dans une version cinématographique de l’Alice de Lewis Carroll, et encore moins dans son adaptation rassurante par Walt Disney.
Si le film de Jireš, consciemment ou non, s’amuse sans cesse de cette référence lointaine à laquelle on ne peut s’empêcher de penser, il impose cependant un univers beaucoup plus trouble que ne pouvait l’être le terrier du Lapin Blanc. Valérie est à beaucoup d’égards un personnage d’enfant-femme : elle provoque les émois des hommes qui l’entourent, y compris ceux auxquels elle est liée par le sang, et qui sont prêts à renier leurs convictions morales et religieuses pour goûter de sa chair.
Il est admirable que le film, fort de cette charge de violence et de sexe, parvienne à conserver une légèreté intacte ; la grâce s’incarne ainsi à l’écran dans la sublime et ingénue Jaroslava Schallerová, qui à quatorze ans se révèle une ode vivante à la photogénie.
Valérie au pays des merveilles appartient à ces joyaux du cinéma de l’Est qui ont essaimé dans les années 1960 et 70, en Russie, en Pologne, ou encore ici en Tchécoslovaquie ; loins d’un " cinéma du pauvre ", ces films ont révélé autant de cinéastes qui ont inventé, avec les moyens techniques et humains dont ils disposaient, des univers visuels uniques. Grâce à la lumière virtuose de l’opérateur Jan Curik, Jireš filme un monde aux proportions étranges, tout en couleurs, où se rencontrent les folklores d’Europe centrale et les grands mythes psychanalytiques.
A l’aube d’une décennie psychédélique, Valérie au pays des merveilles fait penser, comme le film culte de Jodorowsky La montagne sacrée, sorti trois ans plus tard, à une expérience ésotérique conduite sous l’effet d’hallucinogènes, et qui aurait viré au bad trip sensoriel. Pourtant, Jireš demeure jusqu’au bout maître de son voyage, dans ses effets d’accélération et de redescente ; le parcours du spectateur qui accompagne Valérie est à bien des égards ludique, et savemment agencé entre des phases d’énigme - où l’on cherche à démêler rationnellement les fils d’une intrigue familiale compliquée - et des moments de pur abandon à des expérimentations visuelles dont l’écran se fait le banc d’essai.
Ce n’est pas que par la richesse de son univers fantastique que le film peut faire penser à un songe : de bout en bout, il en adopte la logique, la liberté de ton, et cet étrange mélange d’angoisse et de jubilation qui saisissent souvent les rêveurs (et les spectateurs) sur le point de s’éveiller. "
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