
La Playlist UniversCiné de Sophie Fillières
VIDEO | 2014, 12'| La réalisatrice de Aïe et de Arrête ou je continue évoque les films qui l'ont marquée. Six lo...
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Mabel, seule et désemparée, se saoule et rentre avec un homme. Le matin, son mari Nick débarque avec ses collègues. Sa démesure embarrasse tout le monde...
Contremaître sur les chantiers, Nick est submergé par le travail. Il annonce un soir à sa femme Mabel qu'il ne pourra pas rentrer chez lui comme prévu. Seule et totalement désemparée, Mabel confie alors ses enfants à sa mère, se saoule et, à demi-consciente, ramène un homme à la maison. Le lendemain, Nick débarque avec toute son équipe. Mabel leur prépare des spaghettis, essaye d'être gentille et prévenante ; mais sa fantaisie et ses excès embarrassent tout le monde et ses efforts dégénèrent dans une nouvelle scène de ménage avec Nick.
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" John Cassavetes mène de front deux carrières. Acteur à succès dans une vingtaine de films (dont Rosemary's Baby). Il est aussi réalisateu
" John Cassavetes mène de front deux carrières. Acteur à succès dans une vingtaine de films (dont Rosemary's Baby). Il est aussi réalisateur marginal de film pas comme les autres. Dans un style très personnel, utilisant une caméra qui s'accroche sans cesse aux acteurs, il étudie plus des cas qu'il ne conte des anecdotes. Mais il ne fait pas de psychologie. Il guette et enregistre les réactions et s'entend si bien avec ses interprètes qu'il semble plus filmer un happening que mettre en scène une comédie dramatique. Sa Femme sous Influence n'est pas un cas particulier. (...)
Cette Femme sous influence, c'est donc la femme d'aujourd'hui. Elle est victime du mode de vie absurde qui est le nôtre, mais mes autres sont aussi névrosés qu'elle. Plus le film se déroule, plus on s'en aperçoit : cette semi-folie est contagieuse et réciproque. Aidé par une comédienne d'exception, Gena Rowlands (sa femme dans la vie), John Cassavetes nous attire tout de suite dans le cercle infernal de cette vie inhumaine, bousculée, dérengeante. Et il ne nous lâche jamais. Pas besoin de nos identifier avec Peter Falk, le mari, ou de reconnaître dans les autres personnages des individus que nous connaissons. Ce film est un tourbillon qui nous attire plus profond d’un drame quotidien et actuel d'où nous émergeons avec peine, et marqués pour longtemps."
" Une Femme sous influence est peut-être le film le plus pessimiste de Cassavetes. Film-portrait, donc, il cristallise autour de son personn
" Une Femme sous influence est peut-être le film le plus pessimiste de Cassavetes. Film-portrait, donc, il cristallise autour de son personnage principal la description d’une existence sociale insupportable. L’interprétation de Gena Rowlands est, bien sûr, au centre. Il est parfois difficile de qualifier sa névrose : tantôt un lâcher prise, une paranoïa, une anxiété chronique, mais aussi de touchants moments d’évasion (comme ce détachement aérien sur l’air du Lac des cygnes), elle est surtout due à un bouillonnement intérieur incontrôlable. Que ce soit dans l’enthousiasme ou la colère, Mabel est sans limites. Chaque brèche ouverte l’engage entièrement : elle se propulse, de tout son être, dans toutes les émotions qui la traversent, et perd à chaque fois le fil d’elle-même. "
Théo Ribeton" Ce drame, conté par John Cassavetes de la manière la plus quotidienne possible, joué comme un happening ou un psychodrame avec bon nombre
" Ce drame, conté par John Cassavetes de la manière la plus quotidienne possible, joué comme un happening ou un psychodrame avec bon nombre de non-professionnels (dont les parents et les enfants des époux Cassavetes) est surtout une étude de comportement. (...)
Le film, touchant et violemment émotionnel, est une suite de longues séquences impudiques où les mille détails et nuances de la vie en commun explosent en scènes de ménage bouleversantes. Cassavetes, acteur devenu metteur en scène et qui fut le pionnier du film improvisé avec Shadows en 1959, a le don de créer l’événement chez les acteurs. Nick est joué par Peter Falk, le Colombo de la fameuse série télévisée, qui est l’image même de la bonté inculte, inexprimée, avec son visage en draps défaits, son regard strabique dépourvu de photogénie. Quant à Mabel, c’est la propre épouse de Cassavetes, Gena Rowlands. Il l’a découverte à l’âge de 16 ans, ouvreuse dans une salle de cinéma où l’on jouait L’ange bleu. Divinement belle, raconte Cassavetes, elle restait fascinée dans le noir par les images mouvantes, hantée par le désir de devenir actrice. Elle est une Mabel déchirée, pathétique et qui nous pétrifie de confusion. (...)
Ce jeu de la vérité, la famille Cassavetes le joue périodiquement dans des films indépendants et riches, en marge du cinéma hollywoodien, contre les conventions duquel la vedette John Cassavetes prend de temps à autre sa revanche."
"« Je crois que toutes les femmes sont folles. On les a rendues folles en les forçant à tenir un rôle qu'elles ne peuvent pas assumer. Bien
"« Je crois que toutes les femmes sont folles. On les a rendues folles en les forçant à tenir un rôle qu'elles ne peuvent pas assumer. Bien entendu, tous les hommes sont fous aussi. »
Cette déclaration de John Cassavetes synthétise admirablement le propos de son admirable film, Une femme sous influence. Une femme, une femme comme les autres, une mère de famille américaine moyenne, croit qu'elle devient folle. (...)
Traitant, non pas de la folie ou de la normalité qui constitue le sujet extérieur, « spectaculaire » du film, mais des rapports du couple, de l'oubli de l'autre dans le couple, de l'égoïsme qui fait perdre la conscience des problèmes du partenaire. John Cassavetes réussit une œuvre capitale à situer au même niveau que les meilleurs Bergman. Au-dessus même, car mise en scène de façon bien plus vivante et concernante, dépouillée de toute théâtralité, animée par un travail de caméra à la main qui fait coller aux personnages, à leur intimité, de manière bouleversante... Pour ceux qui seraient passés à côté de Faces en 1968 ou de Husbands (« Maris ») en 1970. Une femme sous influence doit constituer la révélation d'un des plus grands cinéastes américains."
"Le bonheur est-il une idée de Martien ? A voir les films de John Cassavetes, on peut se poser la question. Une femme sous infuence, son der
"Le bonheur est-il une idée de Martien ? A voir les films de John Cassavetes, on peut se poser la question. Une femme sous infuence, son dernier film, cloue au pilori de l'expérience les espoirs ténus de ceux qui y croient encore. (...)
Les déchirements du couple, les distorsions de l’amour : on pense à Tennessee Williams, à Edward Albee. Mais, au cinéma, jamais la solitude ne fut cernée de façon plus aiguë que par John Cassavetes. Une solitude poignante, atroce, où les êtres s’empoissent, où les cris se perdent, où le dialogue est impossible, puisqu’il n’y a personne pour répondre. « La plupart des gens ont du mal à vivre. Je ne sais rien, rien du tout, de la solitude. Je ne vois que des gens qui recherchent un petit supplément de bonheur », explique Cassavetes, avec une pudeur inquiète. (...)
Ce film, tourné en deux ans, en son direct, avec une caméra portée à la main, avait été refusé par les épiciers du cinéma (...).
On lui a reproché d'offrir une image « aliénante » de la femme. Après tout, Mabel Longhetti n’est-elle pas « popote » ? « Elle souffre d’un manque d'amour, c'est tout. Avec son énorme frustration, ses désirs inassouvis, son envie d’être une bonne mère, une bonne épouse. Elle a l'impression de tomber dans un trou noir... ». C’est ce désespoir que Cassavetes capte. (...) S’agit-il de « cinéma-vérité » ? Cassavetes sait trop bien ce qu’est le spectacle pour le confondre avec la vérité. « Il faut que les gens se sentent agressés, donc concernés ». (...)
Faces faisait, à l’origine, dix-sept heures. Une femme sous influence, plus modestement, dure deux heures et demie. Cent cinquante minutes d’un examen douloureux, où les masques tombent, où l'érosion de la vie à deux est brutalement mise au jour. Un film qui irrite, provoque l’admiration, met mal à l’aise. Parce qu’il touche juste."
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