
Le doux Bo Widerberg découvre la violence
Le réalisateur suédois Bo Widerberg s'est rendu célèbre dans le monde entier par des films historiques à l...
UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
À Stockholm, le lieutenant de police Nyman est assassiné dans sa chambre d'hôpital. L'inspecteur Beck et son équipe tentent de démasquer le tueur.
À Stockholm, en pleine nuit, le lieutenant de police Nyman est assassiné dans sa chambre d'hôpital. L'inspecteur Beck et son équipe tentent de démasquer le tueur, et découvrent que Nyman possédait une réputation de brute tortionnaire, émanant de son passage dans l'armée.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
Loin d’être mineur, ce Widerberg s’inscrit toutefois parfaitement dans la carrière de son auteur, qui aime ici jouer la carte de la subversi
Loin d’être mineur, ce Widerberg s’inscrit toutefois parfaitement dans la carrière de son auteur, qui aime ici jouer la carte de la subversion ; il renverse l’ordre établi et pointe du doigt les exactions policières. Le point de départ narratif est ainsi le massacre sanglant d’une ordure de poulet qui a passé sa vie à maltraiter les prévenus et à imposer sa vision sociale de l’ordre. Un discours loin des idéaux sur les cow-boys des temps modernes. On l’en remercie.
Frédéric MignardUn hôpital. La nuit. Une chambre d’hôpital. Un homme dans un lit. Un autre qui entre, et l’assassine sauvagement... Cent minutes ? Et comme
Un hôpital. La nuit. Une chambre d’hôpital. Un homme dans un lit. Un autre qui entre, et l’assassine sauvagement... Cent minutes ? Et comme on sait déjà que le bonhomme va se retrouver sur un toit et canarder tout le monde.. Cent minutes. Mais pourquoi donc ce diable de Suédois veut-il faire du Larry Pierce ? Ça ne lui paraissait pas assez bien, à Bo Widerberg, d’avoir fait Joe Hill, Adalen 31, Tom Foot et Elvira Madigan ? Et puis on découvre que l’homme assassiné était commissaire de police. Allons bon ! Nous avons eu notre séquence série américaine en prégénérique, ou immédiatement post ; il n’y a plus qu’à attendre l’entrée des policiers, le réflexe corporatiste et solidaire, flics entre eux, esprit de corps (esprit de vengeance en fait). L’entrée de Clint Eastwood, en somme.
Pas du tout. Deux pépés tranquilles. L’un assez bien gros, massif. Un bulldozer tranquille. L’autre, bien maigre, a toujours l’air d’être sur le point de s’endormir. L’enquête commence. Petits agendas, rapports à lire, ennuyeux... (les rapports, je veux dire, pas le film).
Au contraire. Aussi tranquillement que les pépés, Bo Widerberg vous annonce que feu le commissaire est un beau salaud, spécialiste des interrogatoires « poussés », toutes pratiques négligemment et tout à fait « normalement » couvertes par les autres, au nom justement de la solidarité corporative, de l’esprit de corps.
L’enquête est précise, lente, bourrue, déterminée. L’assassin est d’ailleurs lui-même un flic, dont la femme est morte. Justement, c’est l’assassiné et les autres flics qui sont tenus pour responsables de cette mort. Et l’homme sur le toit tire à vue sur tout ce qui revêtu d’un uniforme de flic. Et hop ! on bascule sur le dernier tiers du film. Grand spectacle, déploiement de forces, hélicoptères, brigades anti-gang, etc. L’artillerie. Territoire connu, « à l’américaine » ; et nous avons déjà l’impression de revoir la fin d'Un tueur dans la foule (re-Larry Pierce). D’ailleurs, c’est fou ce qu’on peut en ce moment tirer en plein jour, de manière aveugle, sur la foule — un sociologue développerait sûrement - et, comme d’habitude, on se dit bien que la brigade anti-gang arrivera à bout du tueur fou — du sang, du sang, du sang.
Mais non ! Encore une fois non, Widerberg n’est pas Pierce. Il refuse qu’au nom d’une certaine efficacité soient justifiées certaines pratiques policières. Widerberg plaide pour le respect de la légalité. (Ici, un flic empêchera un autre flic de s’acharner sur le tueur.)
D’autant que les deux inspecteurs n’ont ni le côté Dieu de Charlton Heston (caméra toujours au niveau du genou) ni le côté démon de John Cassavetes (toujours de noir vêtu - démon excusable puisque la brigade anti-gang, elle, se salit les mains à notre place). Il y a dans la manière de traiter Cari Gustav Lindstedt un grand respect de la part de Widerberg. Même si vous ne connaissez pas la scène suédoise, vous reconnaissez en Lindstedt un acteur important. Familier. Surprise. Familier, il l’est, à la manière de Fernandel, de Louis de Funès, de Bourvil. Lindstedt est un comique. Il révèle ici une densité, une épaisseur, un poids peu communs.
C’est en cela aussi, que l’on retrouve l’auteur de Adalen 31, Tom Foot, Elvira Madigan. Dans la sensibilité, dans la tendresse, dans l’humour. Dans la sensualité, aussi. Mais, dosage entre action et réflexion cinéaste engagé (Joe Hill), il est sans doute le seul que je sache à filmer une grève sans que ça devienne ennuyeux. Cinéaste politique. D’ailleurs, Tom Foot était aussi un film politique, qui traitait de manipulation, de la manipulation d’un petit génie du football par les adultes. Simplement Widerberg n’éprouve pas toujours le besoin de faire tonner le canon ou sonner la grosse caisse. Quelle leçon !
"...le nouveau film de Bo Widerberg, est l’adaptation inventive d’un livre de Sjöwall et Wahlöö, les deux grands auteurs suédois de romans p
"...le nouveau film de Bo Widerberg, est l’adaptation inventive d’un livre de Sjöwall et Wahlöö, les deux grands auteurs suédois de romans policiers. C’est un thriller époustouflant, mené avec maestria sur un rythme tantôt nonchalant, tantôt infernal, par un réalisateur au sommet de son talent et de son art. Le film de Bo Widerberg a, pour un film policier, cette particularité de se passer uniquement au sein de la police. Bref, pour moi, Un flic sur le toit est un chef-d’œuvre du cinéma policier. »
Claude Benoît, n°104- Juillet 1977" Un flic sur le toit est un excellent film de Bo Widerberg. Ceux qui connaissent peu ou prou cet auteur suédois, d'origine modeste, et q
" Un flic sur le toit est un excellent film de Bo Widerberg. Ceux qui connaissent peu ou prou cet auteur suédois, d'origine modeste, et qui fit quand même Elvira Madigan et surtout Adalen 31, savent qu'il ne nourrit pas envers la police, piller de l'Etat, des sentiments particulièrement affectueux. Aussi est-il étonnant de le voir en train de montrer quelques flics sympathiques et courageux, à la manière américaine ; mais si l'on gratte quelque peu le scénario, si l'on écoute les dialogues, si l'on comprend les situations, tour est transformé : le système policier est pourri par en haut. Un flic sur te toit relève d'une ambiguïté qui se résume ainsi : à quoi sert la police ?
Tout au long du film, Bo Widerberg vide son sac, montrant comment on emprisonne et brime les jeunes, les grévistes, les « différents », comment on ment, pourquoi on triche, etc. A part ça les flics font leur métier. Ce jour-là, il y a une faille. Un flic assassine les siens, et monte sur un toit de Stockholm, bien armé, pour tirer sur eux. Il a ses raisons et c'est à une minutieuse enquête que se livre le cinéaste, afin de découvrir pourquoi ce drame éclate...
A part ça, utilisant les bienfaits de la production à grand spectacle, Bo Widerberg se livre au vertige : un hélicoptère abattu en plein ciel de Stockholm et s'écrasant sur l'entrée d'un passage souterrain, des prises de vues sublimes d'en haut et d'en bas, des acteurs acrobates, des morceaux de bravoure, des escaliers, des échelles, des pompiers à l'œuvre, une foule excitée, bref tous les ingrédients d'un spectacle... réussi. Le plaisir se mêlant à la réflexion. "
" Ça commence comme un policier semblable à mille autres : un homme est sauvagement assassiné sur son lit d'hôpital. Par qui ? Pourquoi ?
" Ça commence comme un policier semblable à mille autres : un homme est sauvagement assassiné sur son lit d'hôpital. Par qui ? Pourquoi ? On jette, résigné, un coup d'œil sur sa montre, et on se demande : qu'est allé faire le réalisateur d'Adalen 31 et de Joe Hill dans une telle galère ? On a bien tort de s'inquiéter. Très vite, le film bifurque vers quelque chose de tout à fait étonnant.
Aux cinq premières minutes à effets, très série américaine, succède la plus pittoresque enquête jamais vue. Au lieu des super-inspecteurs attendus, on découvre deux tranquilles quinquagénaires, l'un massif, solide, aux gros doigts boudinés ; l'autre maigrichon, à l'air de chien battu, les yeux dans le vague, toujours sur le point de « s'endormir en sursaut » (comme dirait Gaston Lagaffe). Ils échangent de vagues propos, feuillettent distraitement des agendas, écoutent d'un air ennuyé les rapports des confrères. Bref, l'anti-suspense intégral.
On a d'autant moins tort de s'inquiéter que l'histoire elle-même est du plus haut intérêt. Il s'avère que l'assassiné est un ex-commissaire de police.
Dans un film « policier » normal (et Dieu sait que fleurissent ces policiers « normaux »), on aurait tout de suite vu les collègues blêmir, et, dans un esprit de vengeance baptisé esprit de corps, se lancer illico dans une chasse à l'homme sans merci. Pas ici. A la réflexion, on s'aperçoit que cet ex-commissaire était un beau salaud, spécialiste des interrogatoires « poussés » et autres pratiques illégales. D'où un certain nombre de plaintes, toutes mises au panier par, justement, «esprit de corps ».
Nos deux Laurel et Hardy, pères tranquilles, décident, avec l'aide d'un petit jeunot, d'y aller voir de plus près. Sans mâcher leurs mots sur ce qu'ils pensent de tels individus et de telles méthodes.
Poursuivant son petit bonhomme de chemin pantouflard (mais ô combien réjouissant), le film bascule soudain, à la fin, vers le gros truc, avec milliers de figurants, brigades anti-émeutes, hélicoptères, grenades lacrymogènes. Même démarche qu'au début : le spectateur se croit parti pour la bonne tuerie, l'hallali, le règlement de comptes final. Que nenni : tout ce déploiement de forces ne fait que causer des catastrophes et se révèle parfaitement inefficace.
Quant à la toute fin, elle mérite d'être saluée : tant de films (américains ou français) ont, ces dernières années, justifié subtilement des pratiques policières illégales, au nom de l'efficacité, qu'il faut bien du mérite pour montrer un policier empêchant un autre policier de s'acharner sur un tueur. Que demande le peuple ? Du sang. Si possible en toute bonne conscience : qui blâmerait un policier d'abattre comme un chien un tueur fou ? Bo Widerberg refuse cette loi du talion et plaide pour le respect de la légalité.
Son film s'inscrit avec courage contre ces exaltations du justicier-cow-boy qui ont encombré nos écrans (et nos rues). Il est, de plus, merveilleusement interprété et filmé (style reportage, pris sur le vif). Même si ce n'est qu'un modeste anti-film policier, Un flic sur le toit mérite d'être vu. Comme une œuvre de salubrité publique."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE