
Cannes 2012 — Edouard Waintrop : "La Quinzaine, c'est la réhabilitation des émotions extrêmes"
Le délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, le critique Edouard Waintrop, évoque pour nous le cru 2012....
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De Vienne à Paris, l'union et la désunion d'un couple déchiré par la drogue, jusqu'aux retrouvailles de leur enfant avec son père si longtemps invisible.
En quatre saisons de la vie, des jardins viennois à la campagne de Corrèze, l'union et la désunion d'un couple déchiré par la drogue, jusqu'aux retrouvailles de leur enfant avec son père si longtemps invisible... Un premier film pudique et déchirant, prix Louis Delluc 2007.
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"... les mots manquent pour définir l'admiration sans réserve que suscite ce film. Maturité ? Maîtrise
"... les mots manquent pour définir l'admiration sans réserve que suscite ce film. Maturité ? Maîtrise ? Mesure ? Sans doute, encore que ces vocables font injure à la jeunesse et au tremblé de cette oeuvre. Elégance, limpidité, profondeur seraient plus opportunes pour caractériser la stupéfiante justesse de la mise en scène, aussi précise, sensible et fulgurante qu'un rayon laser (...)
Comment une telle émotion peut émaner d'une oeuvre à ce point dénuée de pathos et au style si transparent ? Trois éléments, fortement liés, oeuvrent à ce résultat. Le rapport très audacieux au temps, où des ellipses impressionnantes voisinent avec le développement d'instants pas nécessairement forts mais toujours évocateurs.
Le récit essentiel qui en résulte, selon une trame lacunaire qui s'accorde elle-même à la conscience subjective et parcellaire qu'en ont les personnages. L'extraordinaire justesse enfin des acteurs qui incarnent ces personnages, depuis Paul Blain (Victor) jusqu'à Constance Rousseau (Pamela adolescente), justesse d'autant plus grande que ce film ne juge pas ses personnages mais se nourrit des raisons de chacun.
Le reste, qui est sans doute l'essentiel, tient au sentiment qui a inspiré ce récit à Mia Hansen-Love, où il entre autant de lucidité que de beauté, mais de cette sorte de beauté qui est la plus rare : celle de l'âme."" Tout est pardonné, qui n’a pas le moindre signe apparent de « film politique », est pourtant un ri
Il faut, par exemple, y convoquer cette extrême simplicité de la narration, qu’on pourrait résumer d’un seul trait : filmer chaque scène comme si elle était la première et la dernière, comme si le sort du monde entier pouvait s’y jouer, comme si elle était tout le film. Tout est pardonné comporte très peu de « scènes clés » ou de climax, la « clé » est de croire que chaque moment de l’existence peut être d’une égale dignité, que tout se joue sans cesse, qu’on peut filmer un repas d’anniversaire, une promenade au jardin, une conversation au bistrot entre copines avec la même urgence, la même nécessité, la même disponibilité - y compris à l’égard de personnages qui n’apparaîtront que quelques secondes dans le film - que si le « destin » des personnages s’y jouait. Cette relation au monde, aux personnages, à l’histoire, rappelle Rozier et Eustache, sans doute, elle trouve ici une tonalité particulière, un peu plus en recul encore que du côté de Philippine ou du Père Noël. Elle laisse passer plus d’air, se donne comme encore plus accueillante à ce qui fait la texture et la couleur des instants. Plutôt que de simplicité, il aurait sans doute fallut dire « concrètement ». Le film fuit du plus loin tout ce qui ressemble à une métaphore ou à une généralité. Une feuille est une feuille, une famille est une famille, un visage est un visage..."
"Il y a ici, dans la façon de marcher, de parler, de dialoguer, de chuchoter, de zigzaguer, un hommage naturel et non forc&eacut
"Il y a ici, dans la façon de marcher, de parler, de dialoguer, de chuchoter, de zigzaguer, un hommage naturel et non forcé aux grands insaisissables : Bergman, Garrel, (...) Comme chez eux, la maturité consiste ici à dire la fugue et ne lui faire aucun reproche. Comme film, il est à son tour irréprochable."
Philippe Azoury"... Les silences et les blancs laissés tels quels dans le cheminement d'un récit qui a la même él&eacu
"... Les silences et les blancs laissés tels quels dans le cheminement d'un récit qui a la même élégance lacunaire qu'un livre de Stifter ou de Modiano. La fragilité des individus, leur désir de liberté et les erreurs qu'ils commettent au nom de ce désir, le sentiment du temps perdu et le bricolage hédoniste que cette perte entraîne vaille que vaille, la cinéaste affleure ses thèmes sans les imposer, plutôt comme Victor, l'air de rien, en douce.
Si l'on cherche des filiations à Mia Hanson-Løve, critique aux Cahiers du cinéma, il faut regarder du côté de Philippe Garrel et Jean Eustache. L'impression d'un flottement au coeur des dialogues avec ce léger décalage dans la voix comme si les phrases allaient s'inscrire devant leur bouche tels les phylactères des enluminures est une marque de fabrique eustachienne dans sa peinture du désenchantement post-68, la Maman et la Putain. L'époque des seventies est remplacée par un présent qui ici paraît antidaté, encore trempé des suées froides de la révolte, toujours fidèle à l'idéal d'une existence affranchie (...) La dernière partie tournée dans le Limousin ouvre le film sur des paysages d'été, d'une opulence et d'un calme absolu. L'élégance de la mise en scène, le choix des cadrages, des couleurs deviennent plus évidents encore. Et le film, dédié à la mémoire d'Humbert Balsan, se clôt sur quelques vers du romantique allemand Joseph von Eichendorff : «Ce qui décline aujourd'hui, fatigué/Se lèvera demain dans une renaissance/Bien des choses restent perdues dans la nuit/Prends garde, reste alerte et plein d'entrain !»
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