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Cinéaste new-yorkais par excellence, Abel Ferrara possède bon nombre de points communs avec une autre légende de...
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À Rome, un cinéaste américain, ancien toxicomane, marié à une jeune femme et père d'une petite-fille de trois ans, est rattrapé par ses démons.
Tommaso est un artiste américain vivant à Rome avec sa jeune épouse moldave Nikki et leur fille Dee Dee âgée de 3 ans. Ancien junkie, il mène désormais une vie rangée, rythmée par l’écriture de scénario, les séances de méditation, l’apprentissage de l’italien et son cours de théâtre. Mais Tommaso est rattrapé par sa jalousie maladive. À tel point que réalité et imagination viennent à se confondre. Ferrara revient à son meilleur avec son alter-ego interprété par le toujours très intense Willem Dafoe et retrouve la folie, thème centrale de son œuvre, qui habitait ses plus grands films. Le cinéaste invente une mise en abîme dantesque dans laquelle le personnage du réalisateur joué par Defoe prépare précisément le prochain film de Ferrara, "Siberia", et donne la réplique à sa femme et à sa fille.
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" Willem Dafoe et Abel Ferrara se connaissent bien. Au point d’ailleurs que tout le long-métrage joue de l’ambi
" Willem Dafoe et Abel Ferrara se connaissent bien. Au point d’ailleurs que tout le long-métrage joue de l’ambiguïté entre la fiction, l’autobiographie et le reportage sur l’acteur lui-même. On surprend même subrepticement une caméra à travers le reflet d’une vitre, dans l’appartement principal de Tommaso, comme pour affirmer l’ambivalence totale du genre, qui brouille les lignes entre l’imaginaire et le réel. D’ailleurs, le personnage de Tommaso est toujours sur le point de vaciller. Il est hanté par des hallucinations visuelles, des rêves qui le décalent en permanence de la réalité. Le seul endroit où il arrive à se sentir à sa place demeure le studio de cinéma où il enseigne le métier de comédien à des jeunes gens. Tommaso vit dans un appartement cossu du centre de Rome, avec sa fille, et sa très jolie épouse, toutes deux étant respectivement les fille et épouse du réalisateur lui-même. Il écrit un scénario de film où il se met en scène. Il pourrait nager dans le bonheur, et pourtant, il semble en permanence sur le point de rechuter dans l’addiction ou de perdre pied avec la réalité. Autour de lui, il y a une constellation de personnages réels qui jouent leur propre rôle dans le long métrage, comme ce clochard ivre dont on apprend que la scène a été tournée dans la rapidité, sans explication réelle, donnant ainsi au film un sentiment cinématographique rare : celui d’une intégrité, s’incarnant dans la beauté du geste de la main qui le relie au héros. Plusieurs scènes de cette intensité-là peuplent le récit qui, certes, constitue un hommage direct de Ferrera à son comédien, mais aussi à Rome et ses habitants, filmés dans l’instantanéité de ce qu’ils sont dans la vie. "
Laurent Cambon" Se raconter, même indirectement, implique pour Ferrara de construire une figure composite, qui se révèle dav
" Se raconter, même indirectement, implique pour Ferrara de construire une figure composite, qui se révèle davantage tributaire du travail réflexif de l’autofiction (réflexivité portée au point que la caméra apparaît même dans le champ) que du projet classique d’une autobiographie filmée. Au nombre des plans qui témoignent de cette idée, on songe à celui magnifique où Tommaso médite, la tête placée juste en-dessous d’un triptyque composé d’une photographie de John Ford (déjà vue dans le beau court-métrage Hans), d’une icône de la vierge et du recueil des lyrics de Bob Dylan, tandis qu’à sa droite se trouve la poussette de sa fille, et à sa gauche la commode dans laquelle il renferme son pistolet. Le choix de Willem Dafoe, compagnon de route de Ferrara depuis vingt ans, se révèle dans cette perspective particulièrement stimulant : si l’acteur a déjà incarné plusieurs alter ego du cinéaste (X dans New Rose Hotel, Ray dans Go Go Tales et Cisco dans 4h44), ainsi que son maître en cinéma (Pier Paolo Pasolini en 2014), Tommaso constitue l’acmé de ce travail de palimpseste, précisément parce que la persona de l’acteur vient maintenant enrichir l’univers imaginaire du cinéaste. L’omniprésence des motifs christiques dans le film doit par exemple autant à la résurgence de préoccupations enfouies dans l’esprit de son auteur (en premier lieu celle, récurrente, de la rédemption) qu’à l’interprétation remarquée de Jésus par Dafoe dans La Dernière tentation du Christ de Martin Scorsese (1988). Aussi, compte tenu de l’ambition du projet et de la précision du résultat, on est en droit de se demander si Tommaso ne constitue finalement pas le point culminant de la collaboration fructueuse entre l’acteur et le cinéaste. "
Thomas Grignon"Des instants de mise en scène aussi discrets que magnifiques qui démontrent que Ferrara est encore bien là, aussi
"Des instants de mise en scène aussi discrets que magnifiques qui démontrent que Ferrara est encore bien là, aussi puissant dans son art que généreux et aventureux dans sa pensée."
Cyril Béghin"Tommaso est à la recherche de la sérénité, de la sagesse. D’une forme de vérité. Ses a
"Tommaso est à la recherche de la sérénité, de la sagesse. D’une forme de vérité. Ses activités sont censées lui permettre de dépasser les obstacles intérieurs et extérieurs, de soigner sa souffrance et son agitation tel un patient qui serait aussi son propre médecin. De se désaliéner. Il lui faut affronter le présent et y vivre pleinement, se projeter vers l’extérieur et dans le futur autant que se retourner sur lui-même et sur son passé – et en ce sens, la formule de Gide pose problème. Aller vers les autres et mettre en question son égo. Tommaso a littéralement le coeur sur la main, ou à en tout cas le souci de l’avoir. Des scènes oniriques, cauchemardesques, longues et lentes ou courtes et coupantes, pavent ce parcours, visualisent les désirs érotiques qui habitent le protagoniste, mais aussi et surtout les peurs, les colères qui le hantent et contre lesquelles il se bat. Tommaso tend vers l’harmonie, il est sur la voie de l’accomplissement personnel, même si un écart existe encore parfois entre son action et sa pensée, même s’il lui faut manifestement du temps pour assimiler les paroles positives qu’il entend et écoute. Cinéaste inégal, parfois hâbleur, Abel Ferrara propose avec Tommaso un film introspectif et rétrospectif de belle tenue. "
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