UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
A Paris, M. Hulot qui cherche à parler à son chef de service finit par rencontrer une jeune Américaine venue faire du tourisme. Un film maudit et grandiose.
Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour. Mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Tièdement accueilli à l’époque par la critique et par le public (du moins relativement au grand succès que fut Mon oncle, le film précéden
" Tièdement accueilli à l’époque par la critique et par le public (du moins relativement au grand succès que fut Mon oncle, le film précédent), projet d’une folle ambition qui a ruiné son auteur, Jacques Tati, et quasiment brisé sa carrière de cinéaste, Playtime, film maudit, est un chef-d’œuvre absolu, l’un des dix plus beaux films de l’histoire du cinéma. Comme tous les grands films, c’est une œuvre qui ne vieillit pas comme le faisait remarquer Godard, parler de “vieux film” est un contresens, une absurdité, et ça l’est encore plus dans le cas de Playtime. Encore mieux : œuvre visionnaire et prophétique, Playtime se bonifie avec les années ; son étincelante intelligence, sa sublime beauté irradient encore plus aujourd’hui qu’hier."
Serge Kaganski" Tati, c'est de la musique et rien d'autre. Des films muets sonorisés par un Charlot vicieux qui se prendrait pour Bresson ou Melville. Des
" Tati, c'est de la musique et rien d'autre. Des films muets sonorisés par un Charlot vicieux qui se prendrait pour Bresson ou Melville. Des peintures d'Edward Hopper parcourues par les bruits incongrus de la basse-cour humaine. Les personnages de Tati seraient médiocres sans la musique. Ils seraient trop petits, trop français, trop cons. C'est là que la mélancolie juive de Glanzberg, de tous les Glanzberg du monde, de tous les Francis Lemarque du monde (Nathan Korb, de son vrai nom), égrène sa poisse joyeuse au détour des images. Comme un signal d'alarme, un signal d'harmonie retrouvée. Norbert Glanzberg dans Mon oncle, Francis Lemarque dans Playtime, deux habilleurs de rêve, deux tailleurs des rues, deux siffleurs d'amour. Sans l'humanité de ces airs heureux, de ces airs légers, de ces ritournelles qui sont la vie même, Tati serait sinistre comme la mort. Sur Tati, le Ozu français, on a tout dit. Fascination du désastre, noirceur d'encre, gags démultipliés jusqu'à l'abstraction. Un petit juif vient siffler sur les images et elles bougent. On dirait même qu'elles rigolent, c'est dire."
Louis Skorecki" Un grand drame tissé de finesse comique. La presque-vie, le presque-amour et presque la mort d'un personnage unique au cinéma : l'impossi
" Un grand drame tissé de finesse comique. La presque-vie, le presque-amour et presque la mort d'un personnage unique au cinéma : l'impossible M. Hulot. (...) Dès la conception de Playtime, il y eut un désir, non forcément de s'en débarrasser, mais de le fondre dans la foule. On ne sait à quel point le plaisir du cinéaste fut plus masochiste (après tout et avant tout, Hulot, c'était lui) que démocratique (laisser le gag à d'autres). Hulot figurant demeure néanmoins le premier d'entre eux. Ses vingt-quatre heures dans une mégalopole préfigurant la Défense, jungle ultranette, grise et carrée de verre et d'acier, sont à la fois traversée du miroir, cauchemar kafkaïen, odyssée immobile et ballet bruitiste à peine parlé (français, anglais, franglais, borborygmes).
(...) Le plus affolant dans l'affaire, c'est la rigueur avec laquelle Tati maîtrise le tempo, et dispose dans le même plan, couche après couche, de notes comiques (doit-on encore dire gags ?). Rien n'est racontable dans Playtime, et tout est à regarder. Hulot n'est plus qu'une balise, une silhouette en carton, l'aiguille d'une boussole de brocante au milieu d'un monde à l'absurdité parfaitement réglée. Parfois, c'est un papillon qui se cogne aux vitres et des vitres, il y en a partout dans cette urbanité faussement transparente. Eternellement, c'est un inadapté. Un de trop. Mais dont la nature même d'excédent mettra le feu aux poudres oh, très lentement, et l'humanité en branle.
Hulot prouvera même la sienne, d'humanité, en exprimant un sentiment pour la douce et pimpante Barbara. Mais son cadeau d'adieu, symptôme ultime d'effacement, passera par les mains d'un intermédiaire, un de ces faux Hulot dont Tati s'est amusé à peupler la cité. Finalement déchirant alors qu'il fait si peu pour émouvoir, Playtime absorbe, engloutit d'une certaine manière les autres films de Tati, comme il liquida son énergie et l'argent de ses producteurs. C'est un film-monde, un film-fleuve, aussi intranquille qu'impassible, et qui irrigue encore aujourd'hui sa présentation au dernier festival de Cannes, au milieu d'une sélection curieusement tatouée de tatismes, en a fait la démonstration. C'est un film encore plus beau qu'il fut ambitieux. C'est le plus beau film du monde."
" A quoi bon prendre des gants, s'attendrir sur le souvenir des Vacances de M. Hulot, et ne pas dire à ce faux monument national qu'est M. J
" A quoi bon prendre des gants, s'attendrir sur le souvenir des Vacances de M. Hulot, et ne pas dire à ce faux monument national qu'est M. Jacques Tati que PlayTime est un navet monstrueux ? Dépenser plus d'un milliard pour reconstruire une réalité qui crève les yeux, perdre deux ans de sa vie pour exprimer laborieusement ce que Louis Malle dans Zazie dans le métro ou Godard dans Alphaville font comprendre en cinq ou six plans rapides, c'est non seulement inadmissible, mais encore scandaleux."
Henri Chapier (18/12/1967)" Comme si Tati, à force de scruter le gigantisme américain, avait fini par céder au vertige, à la contagion du mimétisme. Par sa longueur (
" Comme si Tati, à force de scruter le gigantisme américain, avait fini par céder au vertige, à la contagion du mimétisme. Par sa longueur (2h33), son format (70 mm) et ses insistances pachydermiques sur des gags qui auraient dû fuser comme des bulles, filer comme des fléchettes, sans la moindre retombée carnavalesque, PlayTime est, horreur, un super film très américain. Et l'on s'irrite d'autant plus de ce manque à gagner qu'à une heure près, c'était le triomphe ! Car l'entrée reste bonne et les entrées désopilantes."
Jean Rochereau" Pour rire au film de Jacques Tati, il faut de l'œil, de l'oreille, de l'intelligence et du cœur. Peut-être est-ce beaucoup demander (...).
" Pour rire au film de Jacques Tati, il faut de l'œil, de l'oreille, de l'intelligence et du cœur. Peut-être est-ce beaucoup demander (...). On ne rigole pas avec Tati, on ne se claque pas les cuisses, Tati commet l'impardonnable erreur (toujours aux yeux des grandvadrouillâtres) de ne pas prendre son public pour un conglomérat d'imbéciles. Tati est fin."
Jean-Louis Bory (27/12/1967)" Pendant deux heures ce n'est qu'onomatopées, balbutiements, bredouillages, borborygmes et M. Hulot, échassier muet, promène sa tristesse a
" Pendant deux heures ce n'est qu'onomatopées, balbutiements, bredouillages, borborygmes et M. Hulot, échassier muet, promène sa tristesse au milieu de cette molle agitation. Oui, réduit à 1500 m, en sauvant ce qu'il ya de bon, ça ferait un petit film acceptable."
Michel DurandNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE