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Revenue à Paris après un mariage désastreux aux Etats-Unis, Gilberte épouse Georges Valandray. Qu'arriverait-il si les deux hommes entraient en affaires ?
Lors d'un séjour aux Etats-Unis, Gilberte Valandray a été mariée en premières noces à un Americain, Eric Thomson. Son mariage a été un échec. Mais ce mariage n'ayant pas été légalisé par le consul de France, il n'est, de fait, pas reconnu en France. Revenue à Paris, Gilberte a épousé Georges Valandray, riche métallurgiste. Celui-ci, qui croit à la félicité conjugale dès lors que l'on est le premier mari de sa femme, est soigneusement tenu dans l'ignorance de l'union avec Eric Thomson. Seule la sœur de Gilberte, Arlette Poumaillac, toujours célibataire, connaît le secret. Mais qu'arriverait-il, si par pure coïncidence, Georges Valandray entrait en relations d'affaires avec cet Eric Thomson et se prenait d'amitié pour lui ?
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" ... mise en scène enlevée, rythmée, champagne, des acteurs chantants parfaits (voir comment Arditi donne de la
" ... mise en scène enlevée, rythmée, champagne, des acteurs chantants parfaits (voir comment Arditi donne de la raideur à sa nuque pour interpréter le rôle d’un bourgeois d’extrême droite), des décors où fleurissent les allusions sexuelles (colonnes-phallus, âtres de cheminée-vulves) en parfait accord avec le propos coquin et gai du film, so typically frenchy (...)
Resnais est un grand enfant surréaliste et morbide, qui se passionne pour les genres populaires moribonds ou méprisés (le théâtre mélo dans Mélo, la bande dessinée dans I Want To Go Home, la chanson de variétés dans On connaît la chanson, etc.). Il aime les sortir de l’anonymat l’espace d’un film, mais pas plus. Il ne s’agit jamais de les réhabiliter, mais seulement de faire feu de tout bois, et sans doute de surprendre le spectateur, de lui en boucher un coin. (...)
Pas sur la bouche multiplie les blagues graveleuses, ne parle que de cul (comme un dessin animé de Tex Avery) et, quand il n’en parle pas, il parle de la société. Il joue sur les clichés, les signes de reconnaissance : la Parisienne frivole, l’Américain coincé, le jeune premier artiste, la vieille fille, etc. Pourtant, ces personnages ne sont jamais des marionnettes et parviennent à nous émouvoir. Pourquoi ? Parce que la mise en scène de Resnais repose sur le va-et-vient, l’entrée et la sortie, la porte (élément de décor essentiel à tout vaudeville, métaphore des cœurs et des sexes qui bougent comme des portes), l’intérieur et l’extérieur, le dialogue et l’aparté : l’aller du désir et la sortie du plaisir."
" Tout le monde chante ici, et ceux qui ne savaient pas ont appris. On chante un Paris goinfré de frivolité après
" Tout le monde chante ici, et ceux qui ne savaient pas ont appris. On chante un Paris goinfré de frivolité après la Première Guerre, la France où tout recommence et re-finit par des chansons. Les enfants d'Offenbach flirtent avec Gershwin (...) Côté livret, c'est une collection de ridicules. Maladroit coureur de dames, vieille fille cancanière, midinette minaudant. Jeune artiste à la mode, adepte du mouvement cubisto-cunéiforme, dit aussi « cu-cu ». Femme mariée caressant de loin l'adultère, mari si peu jaloux qu'il en a fait une théorie. Dans ce concert de désirs, de soupirs et de charades, l'Américain débarque et vient mettre une note d'abord totalement discordante (...)
Mais Resnais, au fait, où se cache-t-il là-dedans, lui qui se paie le luxe pudique de s'absenter du générique comme s'il n'y était pour rien ? Simple tireur de ficelles époussetant du mieux qu'il peut ses marionnettes ? Ou mouillé quelque part au milieu de la rivalité sciemment caricaturale et jamais frontale entre un Français fat mais magnanime et un Américain moyen mais bien pratique. Entre l'hygiénisme atrabilaire de l'un, qui débine les étrangers en parcourant L'Action française, et l'hygiénisme tactile de l'autre, qui veut bien qu'on l'embrasse partout sauf sur la bouche, « faite pour cowser, pas pour beyser ». Quand Thomson cause, Lambert Wilson se fait un plaisir de balader son accent sur toute une gamme allant du british raide au yankee rustaud. On pense au dessinateur de BD joué par Adolph Green dans le mal-aimé I want to go home, vociférant tout du long comme s'il vendait des journaux. Thomson ici se fait aussi appeler Sam. C'est l'Américain comme révélateur, sinon comme solution, des travers plus ou moins plaisants du Français. Les (petites) vanités si raffinées de l'un, frottées à la (bonne) volonté un peu stupide de l'autre. Le goût de l'Anglo, du Saxon et de toute cette sorte de peuples, irrigue les films d'Alain Resnais. Ce n'est pas un hasard s'il secoue ces poussières-là mieux que les autres. Avec son habituelle discrétion, comme si elles ne comptaient précisément que pour cela des poussières."
"Comment fait Alain Resnais ? Il prend pour sujet une théorie scientifique et cela donne un des plus beaux films des anné
"Comment fait Alain Resnais ? Il prend pour sujet une théorie scientifique et cela donne un des plus beaux films des années 1980, Mon oncle d'Amérique. Il adapte une pièce de théâtre oubliée (Melo) d'un auteur méprisé, jugé désuet (Henry Bemstein) et voilà que l’on verse des larmes. Il met des refrains de Sheila, Dalida et Johnny Hallyday dans la bouche de ses acteurs, et On connaît la chanson devient un joyeux divertissement... sur la solitude et la dépression ! En fait, Alain Resnais s'adapte. Curieux des époques, des modes, des engouements populaires. Son secret, peut être, c’est qu’il aime vraiment ce qu'il filme : le nouveau roman des années 1960 comme la bande dessinée, la philosophie comme les ritournelles populaires, le théâtre comme l’opérette. Et qu’il recrée une époque révolue, qui ne peut reprendre vie que dans l’imaginaire. Les personnages sont d'abord des silhouettes d'ombres chinoises, puis de joyeuses poupées dans un petit théâtre qui pourrait donner la main aux 8 femmes d'Ozon. Une opérette peut bien faire l’affaire : avec Resnais, tout se renouvelle, avec l’étincelle d’un peu d’amour et de malice. A moins d'être totalement réfractaire à des couples qui virevoltent sur fond de quiproquos et détester la chansonnette avec allusions égrillardes (...).
Pas sur la bouche est un régal. Plaisir coupable ? La faute à la troupe d’interprètes, surtout féminines (Audrey Tautou est aussi impeccable qu'lsabelle Nanty est drôlissime) comme aux décors (somptueux merci Jacques Saulnier), aux arrangements musicaux (qui font briller les airs poussiéreux merci Bruno Fontaine)... Alain Resnais s'amuse bien. Ringarde, l’opérette de Maurice Yvain et André Barde ? Voyez donc ! Ras le bol du couple récidiviste Azéma Arditi ? Constatez donc leur parfaite entente. Le plaisir, c’est souvent la même chose ; renouvelé d’un rien, il pétille plus encore. (...)
Merci le cinéma."
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