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En 1944 dans l'Espagne franquiste, un adolescent est confronté à la cruauté et aux mensonges des adultes lorsque son père est accusé d'un double meurtre.
En Espagne, en 1944 dans un petit village de campagne en Catalogne où la misère est omniprésente, Andreu, un adolescent, découvre les corps d'un homme et de son fils. Très vite, le père du jeune garçon, qui connaissait la victime et que les autorités franquistes ont pris en grippe à cause de ses opinions politiques, est accusé d'être l'auteur de ce double meurtre. Alors que son père se cache et que sa mère travaille à l'usine, Andreu rejoint sa tante dans un village voisin. En compagnie de sa cousine Nuria et d'un jeune homosexuel considéré comme malade par les villageois, Andreu va découvrir le monde des adultes, un monde noir fait de mensonges et de cruauté...
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"Pain noir a remporté neuf Goyas, l'équivalent des Césars français. Quatre pour les acteurs, un p
"Pain noir a remporté neuf Goyas, l'équivalent des Césars français. Quatre pour les acteurs, un pour le réalisateur, puis meilleur film, adaptation, photographie et décor. Une seule récompense n'aurait pas suffi, car c'est le soin apporté à l'ensemble des détails qui permet à ce long-métrage de tenir son atmosphère du début à la fin.
Scène d'ouverture : une forêt, un double meurtre, un cheval poussé d'une falaise, dont le crâne se fracasse sur la paroi. D'entrée, Pain noir, d'Agusti Villaronga, ne dissimule pas sa violence, qui contrebalance l'omniprésence des secrets à venir. Il se montre ainsi fidèle au roman d'Emili Teixidor, qui usait parfois de crudité.
Nous sommes au lendemain de la guerre civile espagnole. Après avoir trouvé les corps, le jeune Andreu est envoyé chez sa grand-mère : son père est accusé du crime, sa mère s'échine à l'usine. Mais le dernier mot prononcé par l'un des mourants, "Pitorliua", stimule la curiosité de l'enfant. Andreu passe alors son temps à écouter aux portes, à se trouver aux bons moments aux mauvais endroits. La caméra l'accompagne à hauteur, derrière le feuillage des arbres et les fenêtres opaques. Elle entretient ainsi l'adrénaline et le malaise - quitte à user d'un systématisme redondant.
Du seul point de vue du jeune garçon et à travers sa quête de vérité, on saisit les retombées de la guerre civile sur ce petit village catalan où tout le monde ment pour se protéger. Avec l'aide remarquable de ses acteurs, Agusti Villaronga tient l'ambiguïté des personnages. Ni noirs ni blancs, la plupart se présentent aussi complexes qu'humains. Gris donc, ou marron, à en croire la poussière de leurs habitations mal éclairées et la proximité des bois.
Au début, Andreu veut bien tout croire puisqu'il ne sait rien, depuis les légendes urbaines jusqu'à la mythologie. Le discours fantastique du film apporte une once de poésie sans alléger la densité de ses nombreux sujets : tensions politiques, inégalités sociales, intégrité des idéaux, homosexualité... Ils forment un écrin contextuel complet au récit et relèvent d'un subtil dosage qui empêche Pain noir de s'éparpiller. C'est ainsi que les messages passent ; reste à les digérer."
"« Pain noir » s'ouvre sur une scène d'une violence rare, qu'on croirait tout droit sortie d&
"« Pain noir » s'ouvre sur une scène d'une violence rare, qu'on croirait tout droit sortie d'un roman de Dumas, ou d'un récit moyenâgeux. Le propriétaire d'une carriole, tirée par un cheval, est brutalement assassiné, achevé à coups de pierre, par un mystérieux assaillant encapuchonné, et son attelage est précipité du haut d'une falaise. Dedans, un enfant tente de se cacher, et sans un cri, s'écrase lui aussi de par le fond du précipice. Les scènes suivantes révéleront que les temps ne sont finalement pas si reculés, et que nous sommes dans les années 40, quelques années après la guerre civile espagnole (1936-1939), dans un village reculé de Catalogne.
Le ton est donc donné, et le caractère miséreux de l'Espagne franquiste, sera ensuite dépeint avec minutie, toutes les solutions étant finalement bonnes pour sortir de la misère. Il en sera de même des tensions internes aux villages, entre gardes civiles au pouvoir et habitants supposés opposants, voire « rouges ». Sans réelle tension, « Pain noir » nous livre une vision réaliste d'un pays affamé, où le mépris des uns n'a d'égal que la pauvreté des autres, mais où les belles idées, les discours sur l'intégrité et la liberté (portées ici par de lourdes paraboles sur des oiseaux en cage, élevés par le père) finiront par se heurter à un quotidien des plus rudes.
L'une des réussites du film de Agustí Villaronga, lauréat de 9 Goyas (dont meilleur film espagnol de 2010), est de construire à la fois un conte enfantin des plus noirs, tout en dépeignant l'entourage nauséabond d'une famille qui n'aspirait qu'au bonheur de leur fils. D'un côté, « Pain noir » adopte rapidement l'aspect d'un conte initiatique, grâce aux contacts du personnage principal avec une bande de gamins pas si naïfs, dont une jeune fille à la main « morte » qui lui apportera ses premiers émois, et autour de la mystérieuse légende d'un fantôme vivant dans une grotte. De l'autre, le scénario nous propose la description détaillées d'une communauté et de familles déchirées, aux mains d'un maire autoritaire (Sergi Lopez) et d'une influente famille de riches, et des comportements humains qui vont de paire.
Si les uns sont fiers de ne rien avoir, ou veulent marcher la tête haute, c'est l'esquisse de la vie privée des riches qui finit par frapper, tant elle semble vide. Leurs intérieurs sont en effet représentés comme désespérément silencieux, loin du brouhaha de tout enfant, de toute vie, au travers de quelques travellings avant aux riches décors. Si le terrible récit qui nous est donné à voir confrontera le jeune héros du film à d'épouvantables vérités, tout comme à un terrible choix, le scénario confirmera cependant que l'éducation, à laquelle il ne tournera jamais le dos, fermant au final derrière lui la porte d'une classe, semble la seule issue face à la pauvreté. On ne peut, encore aujourd'hui, qu'être d'accord avec cela."
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