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Jim Carrey interprète Andy Kaufman, célèbre humoriste américain, mort d'un cancer en 1984, haï et adoré pour son humour grinçant et provocateur.
La carrière du comique américain Andy Kaufman, mort en 1984 d'un cancer du poumon. Né à New York en 1949, il débute dans de nombreux cabarets avant de se faire remarquer à la télévision dans la célèbre émission "Saturday Night Live". Il est une des vedettes de la série "Taxi", avant de diviser son public avec des spectacles grinçants, montés notamment au Carnegie Hall de New-York.
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"Man on the Moon aurait pu être un hommage appuyé, drôle et tire-larmes, une canonisation surprise ou un exercice plan-plan de biographie f
"Man on the Moon aurait pu être un hommage appuyé, drôle et tire-larmes, une canonisation surprise ou un exercice plan-plan de biographie filmée. Dans ce genre où les vraies réussites sont rares, le danger est de récupérer la vie d’une personnalité hors norme pour lui trousser hypocritement un scénario sur mesure, en abritant un produit formaté derrière un coup de chapeau posthume et convenu. Il n’en est rien. Pourtant, le film raconte de manière assez littérale la vie d’Andy Kaufman, figure comique des années 70, mort précocement d’un cancer du poumon en 1984. Le temps de sa courte carrière, Kaufman parvint à redonner son sens au mot provocation et à mettre l’Amérique des médias en ébullition, le temps d’une saison de l’émission de télévision Taxi et de quelques combats de catch avec des femmes qu’il affrontait en direct sur le plateau, après les avoir copieusement insultées.
Milos Forman n’a pas vraiment cherché à éviter les écueils dont nous parlions. Il les a tout simplement, et superbement, ignorés. C’est peut-être ce qui rend son film si attachant, si peu tapageur dans ses effets malgré le personnage qu’il évoque. La mise en scène est l’objet d’une méfiance constante, elle est comme tenue en respect, doucement mais fermement pliée à ce que le cinéaste cherche à dire, et qui semble parler de soi. Kaufman, campé par l’imprévisible Jim Carrey, superbe de décontraction -et dont c’est à n’en pas douter le meilleur rôle-, aimait jouer les idiots du village. Il élevait le ridicule, la grimace et le déguisement à un niveau presque conceptuel, cherchant le décalage absurde, bien au-delà d’un prétendu critère humoristique. Naturellement, et de manière presque innée nous dit le film, il refusait toute bienséance, et même toute frontière entre la représentation et la vie. Son génie, vaguement surréaliste, pouvait passer par le tréfonds de la bêtise, mais il n’acceptait aucun critère de jugement, réfutait inconsciemment la notion même de « valeur », susceptible de former chez le public une attente. Ainsi, cet homme pour qui le spectacle était un constant déphasage traversait avec désinvolture tous les niveaux de représentation, solides repères du divertissement américain, du one-man-show au happening avec scandale prémédité (ou non), manipulant et dénonçant par l’absurde le narcissisme d’une civilisation."
"Dix-huit ans après, pas d’erreur : Man on the Moon est non seulement bouleversant, mais de loin le plus abouti de son auteur, qui relè
"Dix-huit ans après, pas d’erreur : Man on the Moon est non seulement bouleversant, mais de loin le plus abouti de son auteur, qui relève ici le pari d’un biopic retenu sur une personnalité réputée facétieuse et insaisissable. Totalement maître, Forman évite tous les écueils de son sujet, à commencer par celui de vouloir prêter au récit les cabotinages conceptuels de son protagoniste, et exempte le film de toute ardeur formaliste pour mieux laisser le personnage déployer son excentricité (la prestation de Jim Carrey, éblouissante, mériterait un texte à elle seule). Mieux : conscient du paradoxe qu’il y a à faire de la vie d’un humoriste aussi déroutant la matière d’un biopic hollywoodien, Forman choisit d’inverser le point de vue, délaissant l’intériorité de l’artiste, de toute façon hors d’accès, au profit des réactions mortifiées de son entourage, modelant d’après les regards écarquillés que provoquent ses apparitions, le portrait d’une figure imprévisible. Man on the Moon fourmille ainsi de choix discrets, où chaque détail concourt à nimber Kaufman d’une aura de stupéfaction. D’où cette gracieuse lenteur, qui donne au film l’air de somnoler, d’où aussi l’absence de point d’orgue ou de réponse définitive sur les intentions du comique, qui en font moins le récit platement académique redouté à sa sortie, qu’un biopic subtilement réinventé, comparable en finesse aux happenings de son performer incompris."
Adrien Dénouette"Venu du pays de Kafka et de Kundera (qui en savent un rayon question farces grinçantes), travaillant dans l'industrie hollywoodienne depuis
"Venu du pays de Kafka et de Kundera (qui en savent un rayon question farces grinçantes), travaillant dans l'industrie hollywoodienne depuis vingt-cinq ans, Milos Forman était le cinéaste idéal de ce projet. S'il ne se distingue pas spécialement par ses qualités purement plastiques, l'art de Forman est ici au plus haut sur le plan du rythme et de la direction d'acteurs, surtout quand il s'agit de mettre à nu une société américaine infusée au spectacle et de gratter la croûte de ses conventions. Man on the moon est drôle quand Kaufman est drôle, mais aussi quand il ne l'est pas, Forman filmant alors les réactions du public. Le cinéaste réussit à créer une sorte de suspens du rire et du spectacle parcourant tout le film, qui pourrait se résumer en deux questions : jusqu'où va aller Kaufman ? jusqu'où le public va le suivre ? Ajoutons qu'autour de Carrey l'ensemble du casting est vraiment très bien, que Danny De Vito a rarement été aussi bon (et sobre), que Courtney Love est bien meilleure comédienne que rockeuse, et que Paul Giamatti est (pour nous) une excellente découverte. Tonique, enlevé, remarquable d'intelligence, aussi bon dans le spectacle que dans sa mise à sac, Man on the moon est le signe qu'il ne faut jamais désespérer d'Hollywood."
Serge KaganskiJacques au sujet de
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