
Cate Shortland : "Je me suis immergée dans un monde vraiment effrayant."
La réalisatrice traite d'un sujet fort en adaptant au cinéma le livre de Rachel Seiffert, "La Chambre Noire" . E...
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À la fin de la guerre, Lore, fille d’un haut gradé nazi, traverse l’Allemagne avec ses frères et sœurs. Leur chemin croise celui d'un jeune rescapé juif...
En 1945, à la fin de la guerre, Lore une jeune adolescente, fille d’un haut dignitaire nazi, traverse l’Allemagne avec ses frères et sœurs. Livrés à eux-mêmes, au milieu du chaos, leur chemin croise celui de Thomas, un jeune rescapé juif. Pour survivre, Lore n’a d’autre choix que de faire confiance à celui qu’on lui a toujours désigné comme son ennemi...
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" Après la fuite de ses parents nazis, une fratrie se retrouve livrée à elle-même dans les ruines du IIIe Reich vaincu... La débâcle côté al
" Après la fuite de ses parents nazis, une fratrie se retrouve livrée à elle-même dans les ruines du IIIe Reich vaincu... La débâcle côté allemand est un épisode de la Seconde Guerre mondiale peu traité au cinéma. L’Australienne Cate Shortland l’aborde par le double prisme de l’enfance et de magnifiques tableaux impressionnistes, un peu comme si Jane Campion avait filmé Les Égarés – qui, au passage, souffre de la comparaison. Dur, parfois gore, Lore (le prénom de la jolie héroïne) a la beauté des oeuvres au noir d’où émane un peu de lumière."
Christophe Narbonne" Choc esthétique avant d'être moral, Lore, Prix du public à Locarno, happe entièrement l'esprit dès les premières secondes par des images
" Choc esthétique avant d'être moral, Lore, Prix du public à Locarno, happe entièrement l'esprit dès les premières secondes par des images d'une lumière et d'une vivacité merveilleuses, élégamment portées par la musique de Max Richter, à qui l'on doit les arpèges puissants de Valse avec Bachir, les résonances lyriques de Syngué Sabour et l'un des plus beaux thèmes du monde : le poignant On the Nature of Daylight, qui donnait à la scène du rêve de Shutter Island son irrésistible persistance dans la mémoire.(...)
Suivant de très près le parcours de ces enfants perdus, la caméra de Cate Shortland se laisse hypnotiser par le visage de la jeune Saskia Rosendahl : radieuse en conquérante, la lumière la quitte à mesure que l'ombre du doute tend à porter sur sa trajectoire. Et par la silhouette incertaine de Thomas, sa dévotion incompréhensible et admirable, sa propension à cristalliser malgré lui toutes les rancoeurs que Lore craint de tourner contre elle-même.
Le lien qui se tisse entre eux est à la fois dérisoire et sacré, figé dans la mémoire par le sang partagé sur leurs mains maladroites, lorsqu'à l'orée d'un bois un importun veut leur barrer la route. Lore hait Thomas autant et plus qu'elle l'aime, et Thomas aime Lore. Rien ne sera dit : tout passe par des gestes filmés en gros plan avec une grâce et un souci du sens aussi dépourvus de complaisance que de préciosité. Rien n'est simple et rien n'est gratuit dans Lore : le trouble qu'il génère est durable."
"Cate Shortland filme l’après-guerre sous un angle inédit, celui des orphelins côté nazi. (...) Le film est lent, d’aucuns le qualifieront d
"Cate Shortland filme l’après-guerre sous un angle inédit, celui des orphelins côté nazi. (...) Le film est lent, d’aucuns le qualifieront d’« esthétisant »... Il est surtout d’une remarquable subtilité."
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