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Un couple de touristes anglais arrive sur une île espagnole et découvrent bientôt que les enfants règnent en maîtres, assassinant tous les adultes.
Tom et Evelyn, un couple de touristes anglais, visite le Sud de l’Espagne. Arrivés un matin sur la petite île tranquille d’Almozora, ils découvrent le village déserté et s’étonnent de ne croiser que des enfants... Cherchant les habitants, ils découvrent bientôt la terrible vérité : les enfants semblent décidés à tuer tous les adultes de l’île ! Désormais traqué par ces meurtriers au regard d’ange, le couple va désespérément tenter de leur échapper... Prix de la Critique au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1975
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On connaissait les enfants angéliques qui se transforment en monstres sanguinaires. Mais des terreurs comme celles de ce film espagnol de 1
On connaissait les enfants angéliques qui se transforment en monstres sanguinaires. Mais des terreurs comme celles de ce film espagnol de 1976 (dont le titre original, plus inspiré, se traduit par « Qui peut tuer un enfant ? »), c'est du jamais-vu. Loin des conventions du genre, il ne se déroule pas la nuit, mais sous la lumière aveuglante des Baléares. Il n'expose pas non plus de manifestations surnaturelles, mais, dans un style très réaliste, l'agressivité soudaine de chérubins joueurs qui décident d'exterminer les adultes.
Aucune explication à cette violence, à l'exception des images d'Auschwitz et du Viêt Nam au générique : las d'être les victimes des guerres des adultes, les enfants pourraient bien un jour se retourner contre leurs bourreaux.
" Les vraies victimes de toutes les calamités (guerres, injustices sociales, tyrannies familiales, famines, etc.), ont toujours été les en
" Les vraies victimes de toutes les calamités (guerres, injustices sociales, tyrannies familiales, famines, etc.), ont toujours été les enfants. Ceci nous était, paraît-il, longuement développé dans les vingt premières minutes sous forme de bandes d'actualités, lesquelles furent carrément coupées — il convient de le signaler — après le passage du film au dernier festival d'Avoriaz, car on coupe sans problème dans un « vulgaire » film d'horreur et l'on n'ira pas couper dans un Visconti ou un Fellini. Autre calamité...
Ces guerres, nous les entr'apercevons sur un écran de télé, lors de l'arrivée d'un couple de touristes anglais dans une petite ville espagnole. En fait, c'est toujours la même image qui marque, celle déjà vue et revue (notamment dans Persona) d'un bonze brûlé vif.
Film d'horreur, Los Niños... en a toute la structure, tel l'admirable Texas Chainsaw Massacre (...), exploitant au maximum toutes les ressources que promet/permet une situation donnée dans un lieu précis où n'existe nul échappatoire, vide de toute population, de tous témoins (sauf complices) et poussant au paroxysme et jusqu'à l'absurde la panique de l'éventuel « voyageur » inconscient ou trop fougueux.
Le couple, malgré les réticences de l'agence de transit (il n'y a pas de médecin là où ils vont, leur précise-t-on) s'embarque vers une île de la Méditerranée, style Ibiza. L'arrivée, paisible, se révèle vite inquiétante. Le village est désert. Aucune manifestation, sinon celles des objets, instruments (téléphone, télévision, ventilateurs...) qui ont encore pu récemment servir à l'homme et témoignent (faussement) encore de sa proche présence.
Premières manifestations : un enfant, deux enfants, une voix anonyme qui appelle désespérément du central téléphonique. Puis un rescapé. Un père, qui suit sa fille (telle la mère suivant sa fille-vampire dans Les Trois visages de la peur de Bava), ne voulant (surtout) pas admettre l'éventualité d'une démonie quelconque en sa fille (une des ruses répandues du vampirisme) ; puis un cadavre affreusement mutilé... et bientôt d'autres. Un vieillard qui se fait assassiner par une petite fille qui rit. C'est l'escalade de l'horreur pure.
Les gosses (comme récemment danss Demain les mômes) ont acquis, dépassé, l'éventuelle trouille que peut leur inspirer un corps d'adulte... jusqu'à l'instant (par ailleurs sublime) où ils se rendent (enfin) compte qu'on peut tuer même des mômes (d'où le titre original). Ce ne sera que pour mieux se rebeller.
Rien à faire contre une telle perfidie. L'enfant que la jeune femme (Prunella Ransome) porte encore en elle sera son meurtrier, converti à la cause de la bande révoltée. Transmutation et télé-communion se transmettent par les yeux et le regard hypnotique (encore une référence, celle du Village des damnés), jusqu'à l'anéantissement total de tout adulte sur l'île ; y compris les forces de l'ordre qui abattent, après un massacre sanglant, des mômes à coups de rame dans la figure, le seul rescapé, évidemment pris pour un fou dangereux.
Ce n'est pas tant le scénario en lui-même, mais plutôt son escalade vers l'irréversible et l'irrémédiable, et le dépouillement de la réalisation qui surprennent. Tout doit arriver. Tout arrive.
L'« horreur » peut se déchaîner en toute liberté, exploitant au maximum le sens de l'effet pour l'effet. Peut-être un peu gratuitement si l'on préfère un « fantastique » apparemment plus subtil (L'Esprit de la ruche) mais aussi plus prétentieux... Mais l'on ne va quand même pas reprocher au cinéma espagnol de se réveiller (les bandes de séries dites B ou Z, et celles, nombreuses, d'Amando De Ossorio avec sa série des Templiers), d'être, actuellement, en matière de fantastique l'un des (sinon Le) cinémas les plus prolifiques et souvent le plus palpitant, le fantastique étant en ce(s) cas le médium par lequel transmettre directement ce qui occasionnerait en d'autres domaines de bien pompeux bavardages."
" Rarement le changement de titre, destiné à l'exploitation commerciale en France, d'un film étranger n'aura à ce point travesti et appauvr
" Rarement le changement de titre, destiné à l'exploitation commerciale en France, d'un film étranger n'aura à ce point travesti et appauvri le sens d'un film. Les enfants dont il s'agit ici, ne sont pas révoltés (mais guidés par une force inconnue) et pas projetés dans le futur (ce sont nos enfants).Le titre réel : « Comment peut-on tuer un enfant ? » pose toute la problématique du film en se référant très précisément au monde actuel et au moment présent.Ce dont on va vous parler ici, c'est de la notion d'innocence. Aucun de nous — être occidental civilisé — n'a, de sang-froid, le courage d'immoler un enfant, fût-ce pour sa propre sauvegarde.Au niveau de l'individu, ce respect des enfants se vérifie neuf fois sur dix. Mais quand on passe au niveau collectif, le postulat n'est plus vérifié. Parmi toutes les horreurs que les hommes ont inventées : génocides et guerres de tous ordres, les victimes les plus évidentes et les plus nombreuses sont les enfants. Collectivement, nous mutilons, nous affamons, nous tuons les enfants du monde entier, surtout ceux du tiers monde, les non aryens...
Le prologue du film (en noir et blanc) est composé de bandes d'actualités. On y voit des scènes connues, mais à peine soutenables des camps nazis, du Vietnam, du Sahel. Les enfants y meurent brûlés au napalm, y meurent de faim ou de soif. Le montage isole un enfant noir hurlant de détresse. Alors l'image se transforme, la couleur apparaît. C'est la silhouette d'un enfant occidental, blond, potelé, rieur; il joue sur une plage. Tout le film est ainsi posé. Notre hypocrisie tranquille de nantis est clairement énoncée comme telle. Le film va fonctionner comme un bon film classique de l'épouvante : longue exposition en suspens amenant dans le dernier tiers du film l'explosion de l'horreur.
Ici. l'auteur se contente d'une parabole. Si l'enfance, domaine réservé de l'innocence, pratiquait la même sorte d'innocence que le monde adulte : le meurtre, la boucherie, la tuerie généralisée et impunie et sans remords, que se passerait-il ? Ceci : mus par une force inconnue et inhumaine, les enfants se mettent à tuer. Et les adultes n'osent pas se défendre.La vue d'un vieillard battu à mort par une rieuse fillette n'est pas, fondamentalement, plus atroce que celle d'un enfant brûlé au napalm au nom de quelque intérêt économico-politique. L'idée n'en est pas plus tolérable. Pas moins non plus.
Un parfum supplémentaire plane sur le film, celui qui dénoterait une idée de destruction de l'espèce humaine par elle-même. L'image de la future mère mise à mort par son propre fœtus en est la plus radicale illustration, mais l'idée sous-tend tout le film. Ce que nous faisons par notre consentement tacite aux atrocités quotidiennes de nos semblables, voire par notre participation (à telle guerre, telle opinion politique, etc..) est une auto-destruction inconsciente mais dont le développement amènerait aux atrocités du film.
Si l'on se retient d'adhérer complètement à ce film, remarquablement construit, c'est à la fois parce que notre instinct de conservation s'oppose violemment à notre accord intellectuel, et parce que les images qui nous sont proposées, même si elles ne dépassent pas une violence à laquelle nous sommes depuis longtemps habitués, ont comme protagonistes des enfants, nos enfants, les enfants des pays riches, blancs, civilisés, auxquels nous ne faisons d'ordinaire aucun mal... Limité par son genre même, ce film surprenant est bien plus intelligent et efficace qu'il n'y paraît."
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