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Un journaliste au chômage devient le jouet du fils d'un milliardaire. La première comédie, grinçante, réalisée par l'auteur de "La Chèvre" et "Le Dîner de cons"
Au chômage depuis de longs mois, François Perrin espère être engagé dans le journal d'un magnat de la presse. Pendant sa semaine d'essai, il croise le fils du milliardaire dans un grand magasin. L'enfant choisit vite son cadeau... et François, désormais à disposition de l'enfant, devient "son jouet". Pour combien de temps ? Première mise en scène du célèbre scénariste de "L'Emmerdeur", une comédie grinçante sur le pouvoir de l'argent, la servitude et la solitude. L'auteur de "La Chèvre" et "Le Dîner de cons" n'a sans doute jamais été aussi noir en tournant un film "familial" destiné au grand public, et jamais aussi près des maîtres de la comédie italienne ou de Billy Wilder. Version restaurée en HD par Pathé en 2013.
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" Ça commence comme un burlesque, avec gags irrésistibles et rythme efficace, et ça continue comme une fable de L
" Ça commence comme un burlesque, avec gags irrésistibles et rythme efficace, et ça continue comme une fable de La Fontaine. Une fable sur l’argent. Ce qui n’empêche pas le rire de fuser à tout moment. Les mésaventures de l’homme-jouet, au début, ne sont pas tristes. Mais toujours derrière le rire, se terre l’angoisse. Quand on parvient à ce point à mêler ces deux extrêmes, on frôle les sommets de l’art comique. Francis Veber y a réussi brillamment.
Le sens de cette fable est évident : tôt ou tard nous sommes tous le jouet de quelqu’un. Voilà pour le deuxième degré. Troisième degré : tôt ou tard la société nous installe un moteur à ressort dans le ventre et nous remonte avec la clé de la consommation. Nouvelle définition des rapports maîtres-esclaves. Ici, on en rit. Ailleurs, on en pleurerait. Tout est question de ton."
" Si Le Jouet est un vrai film de Noël, ce n 'est pas parce que Noël est la saison des jouets. Le film dénonce au
" Si Le Jouet est un vrai film de Noël, ce n 'est pas parce que Noël est la saison des jouets. Le film dénonce au contraire un mensonge courant dans une civilisation de consommation : l'idée que plus le cadeau est cher, plus l'enfant est heureux. Pourquoi borner son choix aux pantins et aux déguisements ? Pour l'enfant tout-puissant quel cadeau plus cher (à l'achat) qu'un homme ? Et nous découvrons, entre deux éclats de rire, le vrai sens du mot humiliation. L'horreur pour un homme de vivre dans un monde où tout s’achète et d'abord les hommes.
Car si cet enfant nous étonne en se faisant un jour offrir un homme comme jouet, son père, tous les jours, achète le travail et la docilité de ses employés et, pour vérifier le plein pouvoir de l’argent, il prend plaisir à enlever toute dignité à l'un ou à l'autre et à le traiter comme un jouet de sa toute-puissance. A voir cet homme-jouet (admirable Pierre Richard) contraint par la menace du chômage à renoncer à tout respect de lui-même pour subir tous les caprices d’un enfant, on est saisi d'abord d’un désir de revanche. On voudrait le voir administrer une fessée mémorable au gamin tyrannique. On voudrait surtout qu’il dise son fait à ce père abusif et le laisse sans voix sous les injures.
La belle astuce de l'auteur Francis Veber, c'est de n’avoir pas fait ce plaisir au spectateur. Car une victime de la cruauté qui se venge cruellement ne fait jamais qu'une nouvelle victime. On découvre au cours du film que Pierre Richard, dévoré d'abord par l’envie de gifler ce môme insupportable, commence à le prendre en pitié et finit par l’aimer. Après être parti en refusant de jouer plus longtemps au jouet, pourquoi revient-il ? Parce qu’il sait maintenant que ce gosse est malheureux et que personne ne l’aime.
Michel Bouquet, dans le rôle du père tout-puissant, a triomphé jusque-là dans les grimaces de jubilation mauvaise à chaque nouvelle humiliation qu'il infligeait à quelqu’un. Mais on sent que quelque chose change en lui quand il s'aperçoit que son fils lui échappe (il est bien difficile d’acheter l’amour de quelqu’un...). "
" Le Jouet, après un moment de creux, arrive à repartir dans une autre dimension : et c’est là que r&ea
" Le Jouet, après un moment de creux, arrive à repartir dans une autre dimension : et c’est là que réside la moitié réussie du film. Dans le glissement hors des rails du comique traditionnel de boulevard: dans le ton grave de certains problèmes (grande presse, chomage, tyrannie de l’argent...), dans la méchanceté grinçante, dans la cassure du rire. Dimension que l'interprète Pierre Richard fait fort bien passer, et qu’il avait su lui-même traiter en tant que réalisateur avec son Je ne sais rien, mais je dirait tout... Bref, c’est loin d’être indifférent, encore moins méprisable, et en tout cas largement situé au-dessus du lot dans la production commerciale courante."
G. B., 11/12/1976" L’intérêt essentiel du Jouet n’est pas de brocarder quelques grands de ce monde. Il est d’introduire
" L’intérêt essentiel du Jouet n’est pas de brocarder quelques grands de ce monde. Il est d’introduire dans notre cinéma un tout nouveau fait de comique et d’insolence, un rire qui se nourrit de tendresse et de férocité : un rire chaplinesque.
(...) Francis Veber a dirigé son film avec une rigueur que beaucoup de cinéastes chevronnés peuvent lui envier. Alors que lë cinéma comique se nourrit habituellement d’effet grossis et recourt au jeu très appuyé des comédiens. Francis Veber ouate les effets et gomme les mimiques. Cette discrétion au service d’un scénario en or massif renforce les tensions et décuple les gags.
Pierre Richard, pour lequel on pouvait, redouter les impasses d’un personnage monocorde, change de registre et révèle les facéties inconnues de son talent. Au distrait virevoltant qu’il aimait incarner, succède un héros imprévisible, mi-Auguste, mi-Zorro : un jouet qui n’est jamais mécanique ni électronique, mais toujours humain. Dans leurs rôles de composition traditionnels, Michel Bouquet, (en grand patron), Jacques François (en cache obséquieux) trouvent soudain une vérité bouleversante, décapés qu’ils sont par l’acide Veber.
Menacé par la gratuité évanescente, la gentillesse à perpète, l’invasion rose bonbon, le cinéma comique était en train de nous flanquer une indigestion de sucreries. Francis Veber, lui, voit la vie en rosse, met un doigt de vinaigre dans ses caramels et nous concocte de toniques dragées au poivre. Son Jouet est vraiment le plus merveilleux cadeau que pouvait nous proposer le Père Noël !"
" On connaît l’argument. Un enfant, fils de PDG milliardaire, achète, dans le rayon jouets d’un grand magasin
" On connaît l’argument. Un enfant, fils de PDG milliardaire, achète, dans le rayon jouets d’un grand magasin, un jeune journaliste (P. Richard) qui se trouvait là par hasard et qui est obligé d’accepter cette situation en raison de divers chantages. Le Jouet peut donc se concevoir comme un simple divertissement, en raison même de l’invraisemblance de la situation de départ. Mérite-t-il qu’on puisse le juger autrement que sur la quantité, voire la qualité du rire qu’il peut provoquer ? Entendons-nous bien. Si Le Jouet nous intéresse, ce n’est pas parce qu’il est une œuvre unique et irremplaçable dans l’histoire du cinéma, mais bien en tant qu’exemple parmi tant d’autres de ce que la production française nous offre dans notre environnement idéologique quotidien. Essayons de nous interroger sur la nature de ce divertissement et de son comique : c’est à ce titre qu’il mérite réflexion.
Première remarque : Les rapports entre l’enfant (Eric) et le journaliste (François) ne sont pas posés dès le début. Le film définit en premier lieu la situation de François, jeune journaliste au chômage, embauché dans un important périodique : instabilité de l’emploi (il est pris à l’essai), endettement, travail sans grand intérêt (proche du publi-reportage), patronat féroce.
(...) Il ne faut pas solliciter beaucoup de cette production pour lire, derrière la dérision, l’angoisse des salariés et plus précisément des cadres face à leur propre situation de travail (chômage, sous-qualification, instabilité de l’emploi,...), face au patronat responsable de cette situation. C’est d’ailleurs sur cette angoisse, sur cette tension que joue le comique.
(...) Le Jouet appelle à la révolte car le monde peut changer. Mais par quel chemin ! Si ce film nous révèle les angoisses des spectateurs face à leur propre situation sociale, il nous renseigne aussi sur les illusions secrètes qu’ils se font pour la modifier. Quittons le filmique ; les batailles électorales à venir entre la gauche et la droite porteront essentiellement sur le changement, c’est-à-dire sur les modalités et la nature de ce changement. Où se situe le film ? Quel camp aide-t-il ? On conçoit qu’à sa façon, Le Jouet intervient dans les luttes politiques actuelles, en développant dans l’esprit des spectateurs un certain nombre de schèmes sur le changement. Le Jouet serait-il donc un film politique ? Certainement, et à l’insu aussi bien des spectateurs que des réalisateurs, qui n’ont voulu que nous détendre, que nous faire rire. Vous dites que c’est bien compliquer les choses pour un film qui n’est qu’une comédie ? Est-ce qu’il ne serait pas temps de prendre le comique au sérieux ? "
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