
Paul Driessen : "Je préfère travailler seul"
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Les Draags, géants bleus, forment une société très évoluée. Ils possèdent de minuscules animaux familiers, les Oms, ramenés d'une lointaine planète dévastée...
Sur la planète Ygam, les Draags, géants bleus aux yeux rouges, forment une société très évoluée. Ils possèdent de minuscules animaux familiers, les Oms, ramenés d'une lointaine planète dévastée. Tout commence lorsque Tiwa fille du Grand Edile, adopte un bébé Om qu'elle baptise Terr...
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" Frémir aux grands doigts bleus qui tuent d’un coup d'ongle, rêver aux diamants-blocs surgis qu'un sifflem
" Frémir aux grands doigts bleus qui tuent d’un coup d'ongle, rêver aux diamants-blocs surgis qu'un sifflement détruit comme des particules, planer dans l’imaginaire stellaire des Draags, contempler les accouplements de statues sans tête valsant dans l’espace intersidéral, voilà ce que permet La Planète sauvage.
Un long-métrage d’animation qui distille poésie, intérêt et amusement pour tous, c’est suffisamment rare pour qu’on ait plaisir à le signaler. Ce film d’aventures et de science-fiction clair et limpide s’adresse à la fois aux rêveurs, aux intellectuels et aux enfants.
De René Laloux et Roland Topor, on connaissait déjà le court métrage Les Escargots (1965), d’un graphisme personnel révolutionnaire. La gageure, c’était de vouloir étendre le principe à un long métrage. Depuis l’échec économique de La Bergère et le ramoneur (1950), on sait à quel point le long métrage d’animation de qualité est casse-gueule. La bonne idée, c’est d’avoir choisi un sujet de science-fiction plus poétique que terrifiant, pas moralisateur du tout ni porteur de message et qui résout par l’animation les problèmes que pose la science-fiction au cinéma (...) Dans La Planète sauvage, l’animation réussit là où la fiction à acteurs souvent échoue. Elle crée des êtres, des paysages et des monstres à la fois plausibles et fantaisistes qui évoluent dans l’apesanteur du dessin animé. Il faut dire que la technique avancée de Laloux et Topor est le meilleur outil de cette apesanteur. Ils ont repris la technique des Escargots en la sophistiquant encore plus.
Contrairement au dessin animé classique — l’américain par exemple — réalisé sur cellulos dont la souplesse et le rythme sont grands mais qui ne permet qu’un graphisme élémentaire et des couleurs sans nuances puisqu’ « à plat », La Planète sauvage est composée de « papiers découpés en phases ». C’est-à-dire que les mêmes personnages sont dessinés, peints et découpés autant de fois qu’on veut leur faire exécuter un mouvement, en autant de phases, ce qui permet à la fois une totale flexibilité, mais aussi du relief et une qualité graphique totale qui conserve la pâte et la profondeur de l’original. Puis normalement, les dessins sont filmés au banc-titre, ce qui permet travellings, gros-plans, etc. Les 1 073 plans du film ont nécessité une équipe de 25 personnes qui ont travaillé trois ans et demi sur le film.
Le roman de Stefan Wul se prête très bien au voyage dans l’imaginaire animé. C’est une histoire de rivalité entre les Draags, androïdes de 12 mètres de haut hyper-sophistiqués et leur animaux domestiques, les hommes, pardon les oms, dont certains refusent la condition de petit chien savant, s’échappent et redeviennent des... animaux sauvages (...) La richesse d’invention graphique est à son comble (...) dans la première partie du film..."
" Il est évident que l’on fera dire à cette allégorie le message de son choix. Pour les uns, La planè
" Il est évident que l’on fera dire à cette allégorie le message de son choix. Pour les uns, La planète sauvage justifie toutes les politiques d’équilibre : celle des Etats-Unis face à l’URSS, celle de l’Europe face aux Super-Grands, celle des Arabes face à l’Occident. Pour les autres, ces symboles qu’on joue à placer sous forme de permutations circulaires n’épuisent pas le propos de René Laloux, dont la réflexion remet en question le "credo" scientiste de la société occidentale : à savoir qu’il ne suffit plus d’être maître de la technologie la plus avancée, encore faut-il garder le contrôle de l’intelligence du cœur et de la morale sur l’usage qu’on fait de sa force, sur l’excès auquel nous exposent un orgueil démesuré, une vanité trop satisfaite... On le voit, ce film riche de significations ouvre la voie à de multiples prolongements, pour peu que l’on passe l’état d’envoûtement contemplatif où nous plonge l’étonnante beauté des images, des couleurs et des sons.
A ce niveau, on ne sait plus comment exalter l’étrangeté de ces personnages animés, et les décors insolites où ils vivent : ces Draags à l’œil rouge, ces satellites de méditation planant dans l’espace, ces fleurs carnivores, ces géants en stuc, ces fusées-miniatures brisant le silence constellé des galaxies appartiennent à notre imaginaire, et se nichent depuis des millénaires dans l’inconscient collectif.
Cette réflexion de rêves oniriques, refoulés depuis l’enfance dans chacun d’entre nous, éclate soudain sur l’écran avec une beauté et une force à vous couper le souffle."
" Ce qu’il y a d'admirable, en plus de la musique et de la parfaite réalisation de René Laloux, c’est le
"Mais nous ne sommes pas contraints de rire. On peut préférer rêver. Nul spectacle ne nous y entraîne aussi
"Mais nous ne sommes pas contraints de rire. On peut préférer rêver. Nul spectacle ne nous y entraîne aussi bien que La planète sauvage, le film le plus surprenant sans doute de cette fin d’année. C’est un dessin animé. De long métrage. Français. Celui-ci est d’une originalité exceptionnelle, d’une invention graphique constante, d’un intérêt dramatique étonnant. L’association du peintre-dessinateur Roland Topor et de l’animateur René Laloux nous vaut un fabuleux voyage dans l’espace et le temps (...).
Le conte deviendrait d’horreur si l’humour du récit et le feu d’artifice constant du graphisme ne rétablissaient l’équilibre. Avec ses plantes sécateurs, son ironique oiseau-éléphant encagé, sa lune gruyère, son dortoir palpitant comme un larynx, ses roches vivantes, sa végétation de diamant et d’acier, ses animaux à béquille articulée, ses bulles de la méditation, La planète sauvage ne cesse de nous proposer de nouvelles énigmes et de nouvelles joies. On peut dire, certes, que dans sa signification globale, avec son message d’humanisme simplet, la fable est un peu courte. J’apprécie pour ma part cette modestie : dans la science-fiction, c’est la philosophie que je redoute et la poésie que je recherche. La planète sauvage, c’est de la science-fiction selon mon cœur. "
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