
Kelly Reichardt : "Avec mon équipe, je travaille sans filet"
La réalisatrice américaine de Old Joy continue de tracer son sillon farouchement indépendant et, dans Night Move...
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1845, Oregon. Une caravane se retrouve perdue dans un désert. La faim, la soif et le manque de confiance sont autant d'obstacles qui se dressent sur le chemin.
1845, Oregon. Une caravane composée de trois familles engage le trappeur Stephen Meek pour les guider à travers les montagnes des Cascades. Parce qu'il prétend connaître un raccourci, Meek conduit le groupe sur une piste non tracée à travers les hauts plateaux désertiques. Ils se retrouvent perdus dans un désert de pierre. La faim, la soif et le manque de confiance dans l'instinct de survie de chacun d'entre eux sont autant d'obstacles qui se dressent sur leur chemin.
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"Kelly Reichardt, figure singulière du cinéma indépendant américain dont on suit la trace depuis 1994 avec River of Grass, revisite le weste
"Kelly Reichardt, figure singulière du cinéma indépendant américain dont on suit la trace depuis 1994 avec River of Grass, revisite le western et le mythe de la conquête de l'Ouest américain, hors des sentiers battus. La Dernière Piste est une pépite, une œuvre rare, inspirée des journaux intimes écrits par les pionniers (...).C'est une œuvre sobre, intense, austère, pleine de sueur, de poussière et de silences. Superbe !"
Emmanuèle Frois"Ce film digne, à certains égards, des westerns beckettiens de Monte Hellman (...) est tout sauf un film terminal. C'est une oeuvre qui ress
"Ce film digne, à certains égards, des westerns beckettiens de Monte Hellman (...) est tout sauf un film terminal. C'est une oeuvre qui ressuscite le sentiment perdu des origines en même temps qu'elle renouvelle la lecture de l'Histoire (...).La Dernière Piste, c'est un peu la scène originelle de la conquête de l'Ouest. Son minimalisme qui va à l'os, l'âpreté de sa beauté, sa manière d'humaniser plutôt que d'héroïser la réalité, y sont pour beaucoup. Non moins que sa façon de prendre à contre-pied les canons du genre : resserrement de l'écran carré contre exaltation scopique de l'espace, point de vue féminin inspiré des journaux intimes des pionnières contre appropriation virile de l'Histoire, méditation contre action, perdition contre conquête. Après la découverte en France de ses deux précédents films - Old Joy (2006) et Wendy et Lucy (2008) -, il est acquis que Kelly Reichardt fait partie des grandes voix de la scène alternative américaine."
Jacques Mandelbaum"Le film produit un violent contraste avec tous les westerns vus jusqu’à présent, même ceux que l’on a qualifié de contemplatifs (la référen
"Le film produit un violent contraste avec tous les westerns vus jusqu’à présent, même ceux que l’on a qualifié de contemplatifs (la référence Monte Hellman, parrain en cinéma de Reichardt). L’espèce d’arte povera que la cinéaste applique au genre, transforme les épisodes classiques (le surgissement terrifiant de l’Autre indien, les confrontations à fusils tirés…) en quelque chose d’absolument inédit. L’impression de véracité historique et le geste d’ultrastylisation minimaliste vont de pair le film gardant l'équilibre entre naturalisme et allégorie. "
Didier Péron"Reichardt réussit là où beaucoup ont échoué, et parvient à transmettre une impression de découverte, d'immensité et de première fois en fil
"Reichardt réussit là où beaucoup ont échoué, et parvient à transmettre une impression de découverte, d'immensité et de première fois en filmant des plaines caillouteuses bordées de collines minérales, en rendant palpables l'attente et le passage du temps, en privilégiant les menus gestes du quotidien. "
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