UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
Pendant quatre mois, Gilles Perret a suivi Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, alors en campagne pour l'élection présidentielle de 2017.
En 2017, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a mené une campagne présidentielle qui n'a ressemblé à aucune autre dans le paysage politique contemporain. Pendant quatre mois, il a été suivi par Gilles Perret, qui a pu saisir l'homme politique dans sa complexité, avec ses hauts et ses bas, sa tendresse, son humour et sa virulence...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Qu’on l’admire ou qu’on le déteste, il est certain que Jean-Luc Mélenchon ne laisse personne indifférent dans le monde politique et dans l’
"Qu’on l’admire ou qu’on le déteste, il est certain que Jean-Luc Mélenchon ne laisse personne indifférent dans le monde politique et dans l’opinion. Ses incontestables talents d’orateur, sa capacité à capter l’attention des foules qu’il rassemble en masse autour de lui, et surtout la formidable vague d’exaspération et de révolte qui a déferlé sur la France ces dernières années lui ont valu de mener une campagne présidentielle peu ordinaire, qui nous est racontée par la caméra de Gilles Perret. « Je ne fais pas semblant d’avoir une doctrine révolutionnaire. » Voilà ce qu’affirme Monsieur Mélenchon alors qu’il se fait maquiller avant un meeting. Les meetings, ce cher Jean-Luc en raffole, et il maîtrise parfaitement l’exercice. C’est ce qui fait sa force. On aurait pu croire, comme certains directeurs de cinéma ne souhaitant pas diffuser le film, que L’insoumis est un film de propagande déguisé en film documentaire. Il n’en est rien, nous sommes à mille lieux du Triomphe de la volonté de Leni Riefenstahl. Au contraire, même s’il fonctionne beaucoup à l’affect, Jean-Luc Mélenchon, filmé tantôt en meeting, tantôt sur le terrain, tantôt dans des réunions avec son équipe de campagne, est à l’affût de toute l’actualité politique, croulant sous les journaux, analyse sans relâche les mouvances et les tendances politiques françaises et européenne, et débriefe ses propres prestations avec ses collaborateurs.
L’une des séquences significatives du documentaire le montre dans l’émission C à vous, où les chroniqueurs l’interrogent tous sur son manque de sang-froid. Déçu d’être attaqué sur sa propre personne plutôt que sur son programme politique, Jean-Luc Mélenchon quitte le plateau dépité, accusant les journalistes de tous ses maux. Il fallait s’en douter, le film de Perret montre ici un Jean-Luc Mélenchon bien moins sûr de lui qu’il ne le paraît lorsqu’il entre dans l’arène. Cependant, désireux de rompre avec l’image caricaturale et bestiale des hommes de gauche, bonnet rouge sur la tête, bouteille de vin dans la poche et poing levé au ciel, Mélenchon s’installe dans le modernisme… et dans la mise en scène de sa personne et de ces discours, notamment grâce à ses « multi-meetings » en hologrammes, qui ont eux aussi marqué cette campagne. Rares, depuis de Gaulle, sont les hommes et les femmes politiques ayant compris l’importance décisive de la mise en scène pour asseoir leur aura, leur autorité et leur statut de futur(e) président(e) de la République.
Comme le dit Gilles Perret lui-même : après avoir vu ce film, ceux qui aiment Jean-Luc Mélenchon vont continuer de l’aimer et ceux qui le détestent vont continuer de le détester. Il n’en demeure pas moins que l’on ressort de ces quatre-vingt-dix minutes de film avec un regard rénové sur lui : c’est un homme lucide, qui connaît ses points forts et ses faiblesses, qui sait pourquoi il n’est pas aimé par une partie de l’opinion, mais qui défend bec et ongles ses opinions, ses idées, ses convictions. Le spectateur, quant à lui, découvre les raisons de sa formidable percée électorale : sa volonté de rompre avec les tendances extrémistes qu’on lui prête, son souhait de voir ses idéaux politiques mis œuvre, et surtout, son insatiable désir de victoire, et sa quête perpétuelle de crédibilité auprès du peuple. Qu’on doute ou non de ses capacités à présider la France, on ne peut que reconnaître, après avoir vu L’insoumis, les indéniables talents politiques de Jean-Luc Mélenchon."
"La tristesse se dérobe à l’objectif. Le regard est tourné vers les toits de Paris. Le 23 avril 2017, au soir du premier tour, Jean-Luc Méle
"La tristesse se dérobe à l’objectif. Le regard est tourné vers les toits de Paris. Le 23 avril 2017, au soir du premier tour, Jean-Luc Mélenchon est KO debout. L’annonce est tombée. Le candidat de La France insoumise a rassemblé sept millions de voix mais il en manque encore 600 000 pour devancer Marine Le Pen. A quoi pense-t-il, le corps immobile, presque transi, en contemplant la capitale ? A ces rues pétries par la Révolution, la Commune et les rebellions ? A cette foule immense qui l’a porté et qui voit ses espoirs déçus ? Ou bien encore à cette certitude d’une “victoire” qu’il martelait à peine une heure plus tôt à ses proches ? Cette scène silencieuse est l’un des moments forts du film de Gilles Perret.
Durant trois mois, ce documentariste engagé (Les Jours heureux, La Sociale) l’a accompagné dans tous ses déplacements en TGV ou en voiture. De la préparation de son hologramme aux petites réunions dans son QG, en passant par ses inlassables trajets en train où les contrôleurs lui réclament des selfies.
Il semble loin le temps où Raymond Depardon pouvait tranquillement filmer Giscard dans l’intimité de sa DS. La caméra de Perret se niche dans les interstices d’une campagne ultra médiatisée pour montrer des moments de joie, de déception voire d’émotions sincères. Comme cette scène en marge d’un meeting où il reçoit une lettre écrite par un homme qui s’est donné la mort, ou bien encore cet échange avec un ouvrier du chantier naval de Brest qui lui offre son casque buriné par des années de travail en guise de cadeau (“C’est pas grand-chose, mais bon…”). Les journalistes reprennent le fil de leurs questions mais le candidat a le souffle coupé.
Caméra à l’épaule, Perret ne cache pas sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon dont il s’attache avec ardeur à montrer la dimension plébéienne. De cette scène où, sur le forum romain, le candidat de La France insoumise relit l’histoire des Gracques à grand renfort d’anachronismes, à ses leçons théoriques où il s’attaque au système médiatique, dernier verrou de la bourgeoisie, le film montre un homme hanté par la lutte des classes. Mais alors que le regard de Depardon était cru pour saisir ce qu’il y avait de monarchique et de grandiloquent chez Giscard, l’œil de Perret est empathique et montre le caractère partisan des critiques médiatiques contre son sujet.
Cette subjectivité assumée affaiblit un peu le propos et l’on reprocherait presque au documentariste de se soustraire trop rapidement du cadre. Si le camarade “Jean-Luc” est omniprésent, le stratège Mélenchon est un peu trop absent du film. La campagne est filmée comme une fresque romanesque irrésistible d’où les moments de doute sont absents. Elle montre aussi un vieux militant qui sait s’adapter. “De mon temps, la politique c’était sérieux, on n’aurait pas pu faire de l’humour comme ça”, confie avec mélancolie Mélenchon en sortant d’un meeting. Comme si, même pour un ancien trotskiste, la politique était devenue un spectacle comme un autre..."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE