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Hee-jin s'occupe d'îlots de pêche, loin de tout, et des pêcheurs qui y viennent. Elle vend des vivres et parfois son corps. Un assassin se réfugie chez elle...
La belle Hee-jin s'occupe d'îlots de pêche dans un site naturel idyllique. Silencieuse, elle accueille les pêcheurs venus se divertir et méditer, survit en leur vendant de la nourriture et des boissons. Occasionnellement, elle vend aussi son corps. Un jour, un homme plus désespéré que les autres, Hyun-shik, vient louer un îlot. À la ville, il a tué sa femme et cherche un endroit pour disparaître. Sa souffrance intrigue Hee-jin. Durant son séjour, il cherche plusieurs fois à se suicider. Hee-jin tente, à sa manière, de le sauver...
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"Film d'horreur, fable psychanalytique, L'Ile est un voyage captivant, non dénué de traumatismes, au coeur de l&#
"... Dans ses excès sadiques et malsain, L'Ile est un film au-delà du bien et du mal, dans la représentation
"... Dans ses excès sadiques et malsain, L'Ile est un film au-delà du bien et du mal, dans la représentation symbolique de la réalité, et proche du surréalisme (donc politique malgré et peut-être avant tout)
(...) L'Ile se place d'emblée hors de la société, dans un décor en vase clos qui théâtralise à outrance ses rites et ses vices (sexe qui se paie, loisirs qui se méritent, humiliations sociales). Une mystérieuse jeune femme, muette et très belle (interprétée par une comédienne non-professionnelle), s'occupe d'îlots de pêche au milieu d'un site naturel, sortes de petites cabanes flottantes sur lesquelles des salary men viennent le week end tremper leur ligne et leur nouille. Car la pêche, davantage qu'à la méditation, incite ici au sexe, le sport favori de l'homme, et des prostituées viennent visiter les types (...) On assiste peu à peu à un brouillage de la ligne de flottaison entre la loi, le commerce et la pulsion, et à la naissance d'un couple uni par la souffrance (la scène binaire, déjà fameuse, des hameçons) et le plaisir.
L'Ile et son personnage de femme-piège, prédatrice et animale, évoque bien sûr quelques grands films, japonais, sur le même sujet, Onibaba ou La Femme des sables, œuvres avec lesquelles il partage en outre un sens hypertrophié de l'esthétisme et du cadre. Chaque plan de L'Ile est magnifiquement composé, regorge de métaphores psychanalytiques. On a affaire à un film de plasticien et de théoricien, sans que ni le discours du film, ni ses recherches visuelles en fasse un objet poseur et lénifiant.
L'Ile comporte plusieurs scènes dignes des meilleurs films d'horreur - la naïade vengeresse surgissant des flots, comme des plus noires comédies - les humains pêchés à la ligne. Eros et Thanatos ont bien sûr régulièrement inspiré les arts et le cinéma. La valeur excrémentielle de l'argent, on connaît ça depuis Sade. L'Ile est pourtant passionnant par sa mise en scène, d'une façon à la fois épurée, littérale et grotesque, des mécanismes pulsionnels de sexe et de mort. Ici, on est particulièrement impressionné par l'univers amniotique créé par le cinéaste (...) L'Ile mouille à tous les plans, le décor contamine les corps, qui sécrètent plus que de raison. La dernière scène est à la fois la plus belle, la plus picturale et la plus attendue, conclusion logique d'un film parfaitement maîtrisé. L'homme disparaît dans le sexe de la femme, la vie et la mort, le végétal et l'organique se fondent. Une très belle histoire d'eau."
" ... dans cette histoire d'eau trouble, on ne ferre pas que le poisson. Une étendue étale autour de petits carr&eac
" ... dans cette histoire d'eau trouble, on ne ferre pas que le poisson. Une étendue étale autour de petits carrés aux tons pastel surmontés d'accents circonflexes : la vue ressemble à une estampe japonaise, dont la tranquillité n'est qu'apparente. Ce tableau est piégé. C'est le site d'un huis clos à ciel ouvert, où va se dérouler un étrange jeu de massacre, chaque cabine servant tour à tour de base de détente, de baisodrome, de cachette ou de guêpier (...)
Si l'on sait attendre dans la moiteur, laisser vagabonder son âme à la surface de l'eau, à travers les lambeaux de brume, on est récompensé au-delà de nos espérances par des à-coups jubilatoires. L'originalité de L'Ile tient à la fois dans la beauté du cadre, dans la crudité inouïe de sa violence et dans la puissance bouffonne de ses symboles.
Pour aller vite, le Coréen Kim Ki-duk (...) met en parallèle la condition humaine d'écorché avec celle du poisson et développe toute une thématique autour de la pêche. Les hameçons servent ici autant à attraper les poissons que les hommes. Instruments de mort et de torture, ils sont aussi volontairement avalés ou bien arrimés au fond du vagin (!). Avis donc aux âmes très sensibles ! De l'ingestion au rejet en milieu lagunaire, tel pourrait être le sous-titre pince-sans-rire de cette fantasmagorie humide, où les métaphores érotiques abondent.
L'Ile serait-il conceptuel ? Pas du tout, même si c'est une mine pour toutes sortes d'analyses. Ce qui prime, surtout, c'est l'esthétique résolument poétique, cette façon saugrenue de réinventer l'amour fou et transgressif en extirpant l'insolite du calme plat, en déformant les corps jusqu'au seuil du cartoon (...)
"Une approche symbolique et onirique des tabous d'une société trop longtemps oppressée, qui prouve aprè
"... un univers de poésie et de beauté à couperle souffle (...) Chronique fascinante, aux limites du fantastique,
"... un univers de poésie et de beauté à couperle souffle (...) Chronique fascinante, aux limites du fantastique, de l’onirique, d’une emprise amoureuse et sexuelle radicale. Au large de l’île, la farouche et mutique Hee-Jin (SuhJung) glisse sa barque et pourvoit en toutes nécessités les pêcheurs– marginaux, couples clandestins, fêtards... – arrimés à de minuscules baraques aux couleurs pimpantes, montées sur pilotis. Hee-Jin nettoie, nourrit, abreuve ; livre son corps et celui des prostituées à la demande. Entre brumes et fluidité nocturne, elle hante les eaux profondes, douée d’ubiquité. L’une des baraques est occupée par un fugitif, Hyun-Shik(Kim Yoo-seok) muré dans le cauchemar d’un passé meurtrier. L’envoûtement prend corps entre ces deux-là, qui pousseront à l’extrême, l’un et l’autre, l’un contre l’autre puis l’un avec l’autre, la sauvagerie de l’emprise, l’usage de l’appât, dans toutes ses acceptions. De leur être même, et autour d’eux, la splendeur retentit sur le paroxysme de l’horreur, dans une épure sidérante."
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