Bruce LaBruce - Porno-romantique
VIDEO | 2014, 10' | Le cinéaste canadien revient sur vingt-cinq ans d'underground et de romantisme punk, rappela...
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Un zombie sorti de l'océan sur la côte de Los Angeles se découvre une passion : celle de redonner vie aux morts... grâce à son sexe, très particulier.
Une créature venue d'ailleurs émerge de l'océan sur une plage de Los Angeles. Accueilli par un surfer, il s'intègre à la ville, mais ce dernier est victime d'un accident de la route qui le laisse pour mort. Le zombie va alors trouver un moyen de le ramener à la vie tout en assouvissant ses pulsions sexuelles. C'est ainsi qu'il se met en quête de nouveaux morts à ressusciter.
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" ... sur les hauteurs de Mulholland Drive, la bête s’approche du corps sans vie d’un homme victime d’un accid
" ... sur les hauteurs de Mulholland Drive, la bête s’approche du corps sans vie d’un homme victime d’un accident de la route (...) la mécanique usée du zombie-movie déraille et, au lieu de la canonique scène de cannibalisme, notre créature sort sa bite – qu’elle a énorme et surmontée d’un dard –, et pénètre violemment la plaie ensanglantée du cadavre, jusqu’à faire rebattre son cœur à la faveur d’une éjaculation surnaturelle (un flot ininterrompu de sperme noir).
Le cerveau malade à l’origine de ces quelques séquences folles et hypergraphiques qui ouvrent L. A. Zombie appartient à un Canadien méconnu, Bruce LaBruce.
Un activiste du queercore et du porno gay, auteur d’une comédie culte (Hustler White), qui œuvre depuis longtemps à son échelle (celle des réseaux underground et du direct to video) pour injecter un peu de cul dans le panthéon gore et inversement. C’est dans les films de genre, dans les vieilles figures mythologiques du bis, que Bruce LaBruce extrait la matière de son cinéma expérimental, dont L. A. Zombie représente la frange la plus radicale.
Dépourvu du moindre dialogue, le film suit la trajectoire répétitive et aveugle de son personnage de mort vivant, immergé dans les bas-fonds de Los Angeles (...) Bruce LaBruce revendique plutôt une forme d’amateurisme, un dépouillement extrême du genre (faux raccords, effets spéciaux artisanaux…), propices à retrouver la poésie des origines du mythe zombie – le plus mélancolique des monstres de cinéma (...) grâce à la performance mutique et fragile de François Sagat en mort vivant dégoûté des hommes.
L’ancienne porn-star reconvertie dans un cinéma (presque) convenable reprend ici son rôle d’Homme au bain : un corps vide emprisonné dans le chagrin ; un zombie qui veut retourner à la terre."
"... Alors que d'autres signent des films asexués sur les vampires, le cinéaste canadien délire sur des morts
"... Alors que d'autres signent des films asexués sur les vampires, le cinéaste canadien délire sur des morts vivants hypersexués et gays. Bruce LaBruce aime cet univers et détourne ses codes. Après Otto, le cinéaste qui passe aujourd'hui une partie de sa vie à Berlin mixe belles gueules (souvent passées par le porno) et parties de tripes sanguinolentes.
Il joue avec la force et la candeur de François Sagat et en fait un zombie qui réveille des cadavres en les aimant ou en les violant. Le tout dans une atmosphère gothique. Il ne faut pas trop chercher un scénario, voir un parti pris dans ce pur délire cinématographique.
C'est guignolesque, fauché, souvent marrant. Mais aussi sépulcral et désespéré. Certains trouveront libérateur de montrer une sexualité aussi outrageuse. D’autres préféreront le Bruce LaBruce période Hustler White où sa provocation avait plus de profondeur."
" Fidèle à sa réputation de cinéaste provocateur, Bruce LaBruce signe une dérive hallucinatoire plus
" Fidèle à sa réputation de cinéaste provocateur, Bruce LaBruce signe une dérive hallucinatoire plus politique que gratuitement polémique – ne serait-ce que dans sa manière de filmer frontalement la misère sociale de Los Angeles et métaphoriquement le spectre du sida."
Xavier Leherpeur" Ce zombie-là, justement, ne mord pas les vivants pour les manger tout cru ou les changer en cadavres ambulants. A rebours des
" Ce zombie-là, justement, ne mord pas les vivants pour les manger tout cru ou les changer en cadavres ambulants. A rebours des conventions, il s'approche des morts victimes des mœurs violentes de Los Angeles (clochards clamecés dans leur abri de carton, dealers criblés de balles lors de règlements de comptes) pour pénétrer leurs plates béantes avec un phallus monstrueux, crachant un fluide sanglant qui ramène les macchabées a la vie. Le reste du temps, la créature muette déambule dans les replis désherbés de la cité des Anges, ou s’amassent les SDF.
Film double, L.A. Zombie ne l’est donc pas seulement parce qu'il constitue en fait la version courte d un porno gay plus long de trois-quarts d'heure (...) L'histoire peut en effet se lire de deux façons : celle que nous venons d'exposer, et une autre où le héros serait juste un clodo qui à force de solitude et d'exclusion se serait définitivement perdu dans un monde de fantasmes homo-erotiques et morbides, étant passé au-delà du miroir de la schizophrénie. De fait, on le voit se dédoubler a deux moments où il se regarde lui-même en quelque sorte. Et plus généralement son aspect change d'une scène a l'autre, entre une apparence presque normale et un look de gargouille aux énormes canines proéminentes, comme si son enveloppe corporelle variait en fonction de son environoement ou des fluctuations de son esprrt dérangé. Jusqu'à la fin, LaBruce refusera de trancher entre les deux hypothèses, ce qui est souvent le défaut d'œuvres se lavant les mains de leur histoire en la laissant « à l'interprétation du public ».
La démarche parait cependant idéale dans le cas de LA Zombie, ce dernier tirant sa force de l'écart extrême entre la vitesse du tournage, effectué à l'arrache au milieu des marginaux de la ville et de sidérantes inventions surréalistes.
Déjà, la superbe photo de James Carman transcende l'absence d’effets (et sans doute de matériel sophistiqué) en saisissant des crépuscules empourprés ou des visions sorties de la peinture d’Edward Hopper, comme cette façade de café dont les baies vitrees forment des rectangles tamisés dans la nuit. Mais l'ange du bizarre visite aussi les réalités les plus sordides : voir le carton où a agonisé un clochard, qui devient, à la faveur d'une grossière « erreur » de découpage. un espace immense encombré de symboles mystérieux (un miroir brisé, une licorne en peluche) qui le fait ressembler à un tableau allégorique. Il est d ailleurs a parier que cette ambigüité fonctionne mieux dans la version « soft », le montage X ajoutant une rencontre hard après chaque résurrection. Ici,l'ex-cadavre et son sauveur échangent juste un regard, comme si toute communication à long terme était impossible. Cela culmine dans une des dernières séquences, absolument déchirante en un ultime mélange de réel et d'hallucination, de fausses larmes de sang côtoient de vrais pleurs sur le visage de François Sagat, qui parachève ainsi une performance dont l'intensité physique se passe aisément de tout dialogue. Avec cet incroyable film, il rejoint la lignée de ces créatures fantastiques qui, depuiq le monstre de Frankenstein, errent seules dans un monde où elles n'ont pas leur place."
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