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Erik est réalisateur. Paul est avocat. Ils sont homosexuels, l’un assumant, l’autre pas. Ils se rencontrent un soir et, très vite, décident de se revoir...
Erik est réalisateur de documentaire. Paul est avocat. Tous deux sont homosexuels, l’un assumant, l’autre pas. Ils se rencontrent un soir pour une aventure sans lendemain mais, très vite, décident de se revoir. À mesure que se développe leur relation, chacun, de son côté, continue de combattre ses propres pulsions et addictions. Présenté au Champs Élysées Film Festival en 2012.
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" (...) Ce pourrait être embarrassant. C'est magnifique. Car Ira Sachs a compris que seul le style permet d'éviter
" (...) Ce pourrait être embarrassant. C'est magnifique. Car Ira Sachs a compris que seul le style permet d'éviter ce piège majeur de l'autofiction qu'est la complaisance. L'élégance de la mise en scène, la beauté de l'image et la douceur du regard posé sur l'effrayant Paul, que son addiction métamorphose au point de le rendre méconnaissable, tout cela sauve le film du voyeurisme et fait de Keep the Lights On une véritable oeuvre d'art."
Florence Colombani" (...) Ira Sachs aura déplié une fresque sentimentale comme le cinéma américain n’en produit &ndash
" (...) Ira Sachs aura déplié une fresque sentimentale comme le cinéma américain n’en produit – malheureusement – presque plus : un long parcours accidenté fait de séparations et de retrouvailles, de promesses et de démissions, toutes saisies dans un enchaînement de séquences autonomes formant un journal de bord aux humeurs indécises.
La folle ampleur romanesque de Keep the Lights on, qui fait courir ses deux amants entre les siècles et les catastrophes (le 11 Septembre, sans être mentionné directement, semble soudain glacer l’image 16 mm et assombrir les rues de New York), évoque par endroits celle des Bien-Aimés de Christophe Honoré (2011), où l’on s’interrogeait aussi sur l’instabilité du sentiment amoureux, et où le glissement du temps se signalait également en arrière-plan.
Mais ce qui obsède Ira Sachs, comme avant lui Honoré, ce sont surtout les fluctuations intimes qui affectent ses deux personnages, leur ordinaire dirait-on, qu’il restitue avec une rare acuité : tout, des gestes les plus simples aux bourrasques affectives, paraît extrait d’un souvenir encore vif, d’une émotion réelle qu’il s’agirait enfin d’exorciser.
Car l’autofictif Keep the Lights on n’est au fond qu’un film d’exorcisme : la chronique d’une rupture impossible et cruelle dans un New York hanté par les figures de disparus et les ombres du passé. (...)"
"(...) Le point de vue de celui qui reste à la maison, ne voit pas rentrer le boy friend, kidnappé par la drogue, et essa
"(...) Le point de vue de celui qui reste à la maison, ne voit pas rentrer le boy friend, kidnappé par la drogue, et essaie de garder son équilibre : une vie quotidienne reconstituée à travers une fiction très proche du documentaire... Dans les rues de New York, dont l'atmosphère est brillamment saisie, à travers les intérieurs, les décors et les visages, Ira Sachs cherche la vérité, partout. Il confie son propre rôle à un comédien danois (Thure Lindhardt, découvert enfant dans Pelle le conquérant !) et le laisse, dans quelques scènes, parler dans sa langue. Tout ce qui sonne vrai est bon à prendre : le film accueille la vie à bras ouverts. Cette confrontation avec la réalité se fait dans une douceur étonnante. En paix avec le passé, capable de voir ce qu'il avait de précieux par-delà l'échec, Ira Sachs signe la belle chronique d'une vie tournée vers ce qui permet de la réinventer sans cesse : l'amour et la création."
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