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L'affrontement de Yan, flic infiltré chez les gangsters, et Ming, gangster chez les flics. Le classique de Hong Kong qui inspira "Les Infiltrés" de Scorsese.
Yan est un flic infiltré chez les gangsters, Ming un gangster infiltré chez les flics. Le premier lutte contre ses penchants violents et tâche de retrouver son équilibre. Le second voudrait rompre avec la pègre pour devenir un vrai policier. Un soir, leurs chemins se croisent, et un duel serré s'engage entre les deux hommes... Le classique de Hong Kong qui inspira "Les Infiltrés" de Scorsese.
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"Ce film rappelle à quel point le cinéma hong-kongais peut être brillant. Son principal atout est un scénario d'une simplicité qui confine a
" Infernal Affairs est cosigné par un ancien chef op' de Wong Kar-wai, et se présente tel un condensé de tous les traits de séduction qui
" Infernal Affairs est cosigné par un ancien chef op' de Wong Kar-wai, et se présente tel un condensé de tous les traits de séduction qui ont, au long de la décennie passée, alimenté le genre : mecs merveilleusement coiffés, portant des costards à la page, investis dans des histoires de chasse à l'homme, avec le meilleur ennemi du monde qui rôde dans le coin. Un rival à sa hauteur est la plus belle des choses qui puisse advenir au héros de ce genre de films : il n'est jamais que l'ombre portée de soi-même, et l'abattre confine au suicide. Le bien et le mal font de très jolis siamois.
De fait, Infernal Affairs superpose deux mensonges. Deux types qui se sont sans doute croisés maintes fois sans se connaître vivent une même vie clandestine mais à l'envers (...) Ils vont se combattre à fronts renversés.
Arrivée à ce point de mythomanie délirante, la contamination par le régime du faux peut entrer dans la phase finale de son travail de saccage. Le film aussi, qui n'est plus que trajectoires et entrecroisements, pulvérisant avec perfection les jeux de l'indistinction, et en profite pour se lancer dans une visite systématique de tous les toits de Hongkong. Il joue perversement à nous paumer, à nous rendre myope. Comme des taupes..."
" Dans cette double traque du traître qui s'apparente à une métaphore de la reconstruction d'une histoire individuelle, un passionnant pola
" Infernal Affairs maintient un équilibre constant entre élégance visuelle et incarnation, contrairement aux films de Johnny To qui ordonn
" Infernal Affairs maintient un équilibre constant entre élégance visuelle et incarnation, contrairement aux films de Johnny To qui ordonnent de beaux ballets géométriques où les personnages ne sont plus que des signes dévitalisés, des idéogrammes.
Il faut dire que, du côté de l'incarnation, on est servi, avec le jeune Andy Lau, une révélation, et avec Tony Leung, que l'on ne présente plus, simplement l'un des plus grands acteurs de l'époque tous genres et tous pays confondus. Les deux sont impeccablement épaulés par Eric Tsang et Anthony Wong, deux vétérans du cinéma hong-kongais, qui sont ici d'imposantes figures de pères-mentors-pygmalions tout en force tranquille.
On pourra toujours reprocher à Infernal Affairs de ne rien inventer ou renouveler, de régresser par rapport à l'inexorable marche en avant du cinéma d'action vers l'abstraction. Mais le tout-abstrait peut aussi conduire à l'impasse, au point de non-retour. En réintroduisant de la chair, du sang et de l'épaisseur existentielle dans le glacis bleuté high-tech du polar hong-kongais, en mettant la pédale douce sur les effets spéciaux et autres trucages chorégraphiques, Lau et Mak s'inscrivent dans la grande lignée des Melville, Michael Mann ou John Woo, réhumanisent le genre et relancent la machine.
Depuis Heat et Volte/face, on n'avait pas vu de polar mariant aussi élégamment l'action et la réflexion, la vitesse et la lenteur, la surface et la profondeur."
" Film noir plus que film d'action, Infernal Affairs est aussi une tragédie. Tissant leur toile par de longs mouvements circulaires et de
" Film noir plus que film d'action, Infernal Affairs est aussi une tragédie. Tissant leur toile par de longs mouvements circulaires et de lents fondus enchaînés, Andrew Lau et Alan Mak nous enferment surtout dans une description angoissante, précise et géométrique de l'enfer sur terre."
Adrien Gombeaud
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