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Jenn, la trentaine bien sonnée, a bien du mal à trouver un géniteur. Il y aurait bien Matt, un ami du lycée, charmant, beau, intelligent et... homosexuel.
Jenn, la trentaine bien sonnée, brûle de devenir mère. Le problème est de trouver un géniteur à son goût. Il y aurait bien Matt, un ami du lycée, un garçon charmant, beau, intelligent et... homosexuel. Pour couronner le tout, Jenn exige d'une conception "à l'ancienne".
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" Un film à l'esthétique très indé-fauché, mais qui ne manque pas de charme. (...) son éq
... le titre (...) fait référence au nom créé par les deux personnages principaux plaisantant en évoquan
... le titre (...) fait référence au nom créé par les deux personnages principaux plaisantant en évoquant l’idée de mettre en chantier un « gay baby » (...) Cette version longue d’un court-métrage éponyme ayant remporté un joli succès dans les festivals LGBT finit pourtant par être ni plus ni moins l’une des comédies à thématique gay les plus drôles et les plus attachantes de ces dernières années.
Jonathan Lisecki, réalisateur et scénariste (mais aussi acteur dans un second rôle – il campe ici « le pote de déjeuner » bear plus ou moins malgré lui du personnage principal) a le don de créer des situations particulièrement hilarantes et improbables et ne manque pas d’imagination quand il s’agit de donner naissance à des répliques piquantes et référencées. C’est un détail, mais en fouillant dans sa filmographie sur Imdb, on découvre que Lisecki a participé en tant que producteur à la web série d’Adam Goldman, The outs (on retrouve d’ailleurs l’un des acteurs de cette série, le craquant Tommy Heleringer, le temps d’une brève scène). On retrouve aussi côté casting dans un second rôle sympathiquement bitchy Jack Ferver (vu dans une autre web série, Hunting Season).
Ces trois productions ont en commun de se baser sur une écriture sensible et caustique, de capter avec beaucoup de justesse l’air du temps, ce que c’est que d’être gay au début des années 2010. Comme Adam Goldberg, Jonathan Lisecki sait détourner les clichés, osciller entre la comédie pure, un cynisme mordant et une belle sensibilité. Résultat : non seulement on rit beaucoup devant Gayby mais surtout on s’attache énormément aux personnages comme si on les connaissait depuis toujours.
Une trentenaire célibataire qui finit par envisager de faire un bébé avec son meilleur ami gay : on a déjà vu ça plusieurs fois au cinéma. Mais ici (...) les personnages de Jenn et Matt sont profondément positifs, témoignent d’une irrésistible folie douce et n’ont pas peur d’affronter les préjugés. On ne les voit jamais douter de leur capacité à élever ensemble un enfant, s’inquiéter du regard des autres. Leur énergie, leur liberté et leur insouciance font un bien fou. Et le film de flirter en parallèle avec la comédie romantique, version doucement barrée. Comme une façon de rappeler que même si l’on envisage d’être père ou mère, on peut encore envisager d’avoir sa propre vie, chercher à s’épanouir, se remettre en question au gré des rencontres.
Avec drôlerie et délicatesse, Gayby fait passer un joli message : la famille reste à réinventer. Bien sûr tout ne sera pas facile pour ces deux aspirants parents, mais ils y croient, ils avancent, sans jamais baisser les bras (...) Un sujet sensible abordé avec une légèreté salvatrice.
Long métrage gay qui a fait le tour du monde, Gayby est né d’un court métrage de 10mn où une hét&e
Long métrage gay qui a fait le tour du monde, Gayby est né d’un court métrage de 10mn où une hétéro un peu vieille fille sur les bords et son meilleur pote homo décident d’avoir un enfant ensemble en le concevant à l’ancienne. Le pitch convenu mais qui fonctionne déjà à l’état de court, a convaincu des producteurs de mettre un minimum de budget pour partir sur l’idée d’un long d’1h30 avec les deux mêmes acteurs, Jenn Harris, dans le rôle de la copine un peu molle qui aligne les fiascos sentimentaux, et Matt Wilkas dans celui du GBF (Gay Best friend !) qui veut bien la dépanner dans sa quête de la maternité, y compris en "fourrant" son instrument dans son corps de femme, pour multiplier les chances d’insémination (l’image un peu vulgaire ne fait que reprendre la rhétorique usitée par la clique du film). Et ils essaient, une fois, deux fois... de plus en plus avec un plaisir finalement certain. Alors que les deux potos continuent à flirter en parallèle, la drôlerie est constante, dérivant parfois sur le quiproquo cru.
Le charme de Gayby en fait également sa faiblesse : la comédie LGBT fonctionne comme un long épisode de sitcom, façon Friends ou How I met your mother, panachés avec Queer as folk pour la thématique. On y retrouve un trait d’écriture semblable, avec un alignement de situations au bord de l’hystérie, du vaudeville entre potes, où le sexe et la bonne humeur sont totalement décomplexés. Les décors, toujours en intérieur, sont balisés (une salle de yoga, chez lui, chez elle, dans le magasin de comics qu’il tient) et suscitent le même sentiment d’artificialité qu’une sitcom. Néanmoins qu’importe cette démarche fantaisiste (...) Avec sa galerie de personnages haut en couleurs, une forte tendance à l’humour bitchy (le copain bear volubile, qui est joué par le réalisateur, la soeur de l’héroïne aux mots tranchants), le divertissement est jovial et répond pleinement aux attentes. Son public appréciera.
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