
Atom Egoyan, une leçon
VIDEO | 2010, 5' | Chaque année, un réalisateur révélé au Festival de Mannheim prend place devant le public pour...
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Christina est effeuilleuse à l'"Exotica", un club de striptease dirigé par Zoé, une femme à poigne. Elle entretient une étrange relation avec un des habitués.
Thomas est trafiquant d'oiseaux exotiques, grand amateur de ballets et de jeunes «minets», qu'il se plaît à admirer pendant leur prestation. Depuis que sa fille est morte, Francis, inspecteur du fisc, se rend un soir sur deux à l'Exotica, une boîte de strip-tease au cadre tropical. Christina, justement, y exhibe ses charmes et se déshabille un soir sur deux pour Francis. Eric, animateur de la boîte, vit avec elle et, afin d'éloigner Francis, dont il est jaloux, incite celui-ci à transgresser le règlement du club, qui interdit aux clients de toucher les stripteaseuses. Un soir, se laissant aller à ses fantasmes, Francis effleure le ventre de Christina...
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"Avec Exotica - prix de le critique internationale au festival de Cannes - le réalisateur canadien Atom Egoyan, 34 ans, signe u
"Avec Exotica - prix de le critique internationale au festival de Cannes - le réalisateur canadien Atom Egoyan, 34 ans, signe un puzzle troublant, un peu maniériste mais passionnant, sur le voyeurisme et le cinéma. (...)
Depuis Family Viewing (1927), Atom Egoyan décline son obsession de l'image (vidéo, photo fixe ou animée). Cette fois, la communication s'établit via des corps exhibés. (...)
Une petite merveille."
"Progressivement, avec beaucoup d'habileté. Atom Egoyan met en place le réseau de relations qui unissent ses personn
"Progressivement, avec beaucoup d'habileté. Atom Egoyan met en place le réseau de relations qui unissent ses personnages. Il faut du temps pour assimiler cette cartographie et l’exercice reste très longtemps passionnant.
Il y a ce que l'on voit tout de suite (...). Il y a aussi les figures visuelles (...) ou textuelles (...).
C'est excitant comme un puzzle découpé à la main, comme un programme informatique bien écrit. (...) On pent au moins croire au cinéma le temps d'un film, d'une scène."
"Atom Egoyan nous offre un puzzle exquis, un jeu de sous-entendus et de contre-jours : tout est filmé en focales courtes, les pl
"Atom Egoyan nous offre un puzzle exquis, un jeu de sous-entendus et de contre-jours : tout est filmé en focales courtes, les plans et les arrière-plans sont souvent nets. On voit, et pourtant on ne voit rien."
François Forestier, 24/11/1994Pour Atom Egoyan, personnages et spectateurs sont des voyeurs indiscrets qui cherchent tous à connaître les secrets de l&rsquo
Pour Atom Egoyan, personnages et spectateurs sont des voyeurs indiscrets qui cherchent tous à connaître les secrets de l’autre. Ensemble, ils sont à la fois voyeurs et exhibitionnistes. Entre l’écran et la salle, comme entre les danseuses et les clients, il y a un jeu de miroirs. On exhibe une histoire, comme les filles exhibent leur corps, et les spectateurs viennent afficher leur désir de se fondre dans leurs images.
L’exotisme, alors, n’est plus seulement de façade. Car, au terme de ce voyage dans les fantasmes et les pulsions refoulées, l’exotisme devient affaire personnelle : dans le film, ce sont ces régions qui, en notre for intérieur, se révèlent les plus difficiles à explorer. Pourtant, Exotica n’est en rien un film psychologique. L’approche est sensitive et méthodologique. Car l’important, c’est la façon dont chacun arrive à vivre avec son mystère. Et, pour le réalisateur, ce n’est pas tant l’histoire qu’il raconte qui le passionne mais son déroulement.
Cinq personnages se croisent et leurs destins s’entremêlent dans un univers entre rêve et cauchemar. C’est le règne du clair-obscur. Dans un décor étouffant.Avec une musique lancinante, répétitive, aux accents orientaux hypnotiques. Et, dans tous les cas, l’image est un trompe-l’œil. C’est ce thème, central chez Egoyan, qui dicte la forme énigmatique de ses mises en scènes. Symbolisme, recours aux images vidéo, rituels : au spectateur de découvrir, parmi les indices qui s’affichent sur l’écran, sa propre vérité. [...]
Tous les films d’Atom Egoyan sont marqués par la fascination que provoquent les images. Et ils nous poussent, en même temps, à nous interroger sur la nature de cette fascination. L’ambiguïté fait partie du jeu. Jusqu’au malaise. The Adjuster finissait dans les flammes (purificatrices ?). Exotica est, à l’inverse, un film d’eaux dormantes. On s’y trouve comme dans un marécage. Un drôle d’endroit où les eaux seraient originelles : la directrice du cabaret est enceinte et les plus lourds secrets remontent à l’enfance.
Le nouveau piège d’Atom Egoyan a toujours les allures formelles d’ un monde désincarné, dominé par les signes. Mais ce que cherchent, profondément, tous ceux qui entrent à l’Exotica, c’est un peu de chaleur, de sentiment. Exoticase promène dans le labyrinthe des désirs.
Comme le dit le disc-jokey du club, au moment de la fermeture : «Il nous faut vous rendre à vos solitudes. Mais, rappelez-vous : nous restons à portée de rêve».
"Il y a, à l'évidence, une forme de puritanisme chez Atom Egoyan, et l'on comprend qu'un Wim Wenders admire a
"Il y a, à l'évidence, une forme de puritanisme chez Atom Egoyan, et l'on comprend qu'un Wim Wenders admire autant ses films. Pourtant, ce n'est pas tant l'image, érotique ou autre, qui effraye Egoyan, mais l'arrêt sur image, la répétition, le rituel. Tous les personnages d'Exotica sont englués dans des comportements qu'ils réitèrent de façon obsessionnelle. On n'est pas très loin du marquis de Sade, fasciné par les mises en scène mécaniques et répétitives. D'ailleurs, Francis, Christina et les autres sont les metteurs en scène de leur propre vie. Et c'est cela, justement, qui les empêche de vivre... Cérébral, Egoyan ? Sans doute, et pourtant sensuel. La rigidité de sa mise en scène, encore accentuée par la fragmentation du récit, est contrebalancée par sa richesse plastique. A leur beauté froide la séduction glacée de l'Occident Egoyan oppose l'exubérance sonore d'une superbe musique orientale. Et c'est de ce contraste que naît l'émotion, lorsqu'au final il nous libère de l'oppression qu'il a créée."
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