
JACQUES AUDIARD
Multi récompensé, l’infatigable Jacques Audiard, tout juste auréolé de sept César et deux Oscars pour Emilia Pér...
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Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, des réfugiés qui se connaissent à peine, se font passer pour une famille et tentent de reconstruire un foyer en France.
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer. Couronné d'une Palme d'or au Festival de Cannes 2015, "Dheepan" signe le grand retour de Jacques Audiard après "De rouille et d'os" et "Un prophète".
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" (...) Le septième opus de Jacques Audiard est longtemps surprenant, et indiscutablement pertinent par son sujet. (...) Identi
" (...) Le septième opus de Jacques Audiard est longtemps surprenant, et indiscutablement pertinent par son sujet. (...) Identités truquées et réflexes réprimés : ainsi Jacques Audiard installe-t-il la tension, lui, l'expert en " thriller d'auteur ", parvenu au sommet de la popularité avec De rouille et d'os, en 2012. C'est pourtant dans une longue parenthèse de calme relatif (une bonne moitié de la durée totale, quand même) que le film convainc le plus. La fausse famille de réfugiés se retrouve logée dans une cité difficile. L'homme, effaçant son expérience guerrière, assume un rôle de gardien d'une barre d'immeuble. La femme se voit confier un travail d'aide ménagère. L'enfant fréquente une classe spéciale à l'école. Ils ne parlent pas le français (seule la fillette possède quelques rudiments), ignorent si l'eau du robinet est potable, cherchent leurs marques en toutes choses, et d'abord les uns vis-à-vis des autres.
Leur flottement, leur apprentissage forcé, avec terreurs incidentes, mais aussi satisfactions et répits : tout concourt à un vrai cinéma de regard(s), inquiet et précis. Audiard endosse les points de vue de ces arrivants sur un pays étranger, indéchiffrable. Le film y gagne sa singularité, d'autant qu'une piste sentimentale s'ouvre assez subtilement : ces faux mari et femme pourraient en devenir de vrais, et cette juxtaposition de solitudes, une famille pour de bon. Quelque part entre les Dardenne et Ken Loach à son meilleur, le réalisateur semble se réinventer, au-delà des ressorts un peu épais de ses films antérieurs, la vengeance et l'exaltation de la virilité agressive. Jusqu'au personnage secondaire de caïd/dealer joué par Vincent Rottiers, le trait est équilibré, étrangement délicat.
Ce qui cloche, c'est l'articulation avec le polar d'action que Dheepan devient soudain. L'impression que le film se dérobe, au profit d'un autre, nettement plus convenu. Jacques Audiard a bien le droit d'aimer le cinéma de genre testostéroné et de vouloir refaire, in extremis, Un prophète. Mais après une première partie nuancée, ouverte, humaine, l'artillerie de la violence façon Hollywood grince terriblement. Il a le droit de transformer une cité désolée en un nid de gangsters déchaînés, donnant du coup de feu pour un oui ou pour un non. Mais après avoir atteint une certaine justesse sociologique, volontairement ou non, il sème la confusion : ce tableau est-il sa vision d'une France qu'il suggère de " karcheriser " d'urgence ?
Faut-il, question subsidiaire, opposer cette France à la terre promise anglaise, aperçue dans le halo de bonheur des dernières images ? Dheepan, film aventureux, se termine sans doute trop bien, mais surtout, il se termine trop, replié sur des recettes déjà utilisées. En nous immergeant dans le monde de l'exil, auprès de personnages (et d'acteurs) d'une culture et d'une langue méconnues, Jacques Audiard prend des risques, et réussit le plus difficile. Dès lors, que n'a-t-il mené jusqu'au bout cette passionnante expérience de désorientation ? "
" La guerre des gangs, c’est encore de la guerre… Une fois encore, Jacques Audiard porte le cinéma français
" La guerre des gangs, c’est encore de la guerre… Une fois encore, Jacques Audiard porte le cinéma français à des hauteurs où il est un des rares à pouvoir le hisser. Co-écrit avec Noé Debré et Thomas Bidegain, ce drame contemporain permet au cinéaste d’explorer plusieurs chemins, aussi chaotiques les uns que les autres. Il y a ce sentier miné, impraticable que sont obligés d’emprunter de nombreux immigrés pour trouver enfin la paix sous des cieux plus cléments. Leur grande force, leur pugnacité, c'est leur héroïque faculté d’adaptation. Apprendre la langue du nouveau pays, trouver un travail, comprendre la mentalité de ces étranges Européens, même appréhender leur humour est difficile. Ce qu’il faut penser avant de pouvoir panser ses blessures ?
A ces paramètres, s’ajoute le quotidien d’un homme et d’une femme que le destin a mis sous le même toit. S’aimer, se détester, s’ignorer, tout peut arriver. Et puis, il y a la voie sans issue de la violence urbaine. Chorégraphiant d’une façon magistrale et puissante, ces gangs qui gangrènent la vie des cités, Audiard remet les pendules à l’heure de cette économie parallèle qui tire à balles réelles. Pas un plan de trop, pas un cadrage approximatif dans ce film maîtrisé de bout en bout par le réalisateur du Prophète. Servi par des interprètes d’une justesse saisissante, Dheepan mérite largement son titre de séjour à Cannes. "
" Cette fois, ses détracteurs ne pourront pas reprocher à Jacques Audiard de ne pas prendre de risques : Dheepan est un
" Cette fois, ses détracteurs ne pourront pas reprocher à Jacques Audiard de ne pas prendre de risques : Dheepan est un film parlé pour l’essentiel en langue tamoule, sans acteurs connus (à l’exception de Vincent Rottiers) et dont les protagonistes principaux appartiennent à cette catégorie que l’on préfère ne pas voir et que, du coup, on finit par ne pas voir en effet. Ils viennent du Sri Lanka, et ont fui la guerre. Sur un trottoir parisien l’homme vend des babioles, dont l’apparition sur l’écran s’accompagne d’un chant liturgique, voix de haute-contre, qui d’emblée confère au personnage une dimension presque héroïque.
Audiard sait ce qu’est le cinéma. Il sait aussi retrouver les thèmes qui lui sont chers, qui adviennent sans qu’il l’ait souhaité forcément, sans même peut-être qu’il en ait conscience : comme dans plusieurs de ses films précédents, il va être question d’une famille. Ici il s’agit d’une fausse famille, celle que composent par obligation Dheepan, Yalini et Illayaal, la gamine de 9 ans qu’ils présentent comme leur propre fille. De cet assemblage de circonstance une vraie famille va-t-elle naître ?
C’est un des enjeux majeurs du film, dont les motifs s’entrecroisent et se combinent avec ceux produits par la situation du couple, gardiens dans une cité qu’ils observent comme un monde étranger et à part. Un monde qu’ils doivent comprendre. Dheepan aimerait capter ces traits qui font rire les autres et le laissent de marbre, seulement voilà, Yalini le lui dit dans un éclat de rire. Le langage n’est pas en cause, seulement le fait qu’il manque absolument d’humour. C’est dans un moment comme celui-ci, une des plus belles scènes du film, portée par les acteurs extraordinaires que sont Antonythasan Jesuthasan et Kalieaswari Srinivasan, qu’entre eux l’amour survient. L’amour qui va faire de Dheepan le guerrier qu’il fut naguère (...). "
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