La fête du cinéma à La Rochelle... et sur Universciné
Du 26 juin au 5 juillet, la Rochelle devient le rendez-vous de la cinéphilie autour d'hommages et de rétrospecti...
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L'actuel maître du cinéma de Taïwan rend hommage à Ozu, maître japonais d'hier. Un poétique regard sur les êtres et l'amour au coeur d'une ville moderne.
Yoko est de retour à Tokyo, après un séjour à Taïwan. Après le divorce de ses parents, Yoko avait été élevée par son oncle devenu aveugle. Aujourd'hui, elle reprend contact avec son vrai père et sa nouvelle épouse. Le plus grand cinéaste de Taïwan, Hou Hsiao-hsien, rend hommage à l'un des plus grands cinéastes japonais disparus, Yasujiro Ozu. Un poétique regard sur les êtres et l'amour au coeur d'une ville moderne.
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" Café Lumière traite de l'attention de l'âme, ou, plus concrètement, de la disponibilité d&#
" Café Lumière traite de l'attention de l'âme, ou, plus concrètement, de la disponibilité d'une femme à la ville où elle demeure et à l'enfant qui grandit en elle. A la différence de Millenium Mambo, où le centre de l'image se dévidait à mesure des contorsions centrifuges des personnages, a contrario des Fleurs de Shanghai, où le premier et le second plan étaient barrés par plusieurs types de cache (lampes à pétrole, allées et venues de plateaux de nourriture généreusement garnis...) de façon à créer des points aveugles et le sentiment de l'infini du hors-champ, le centre de l'image de Café Lumière est plutôt le lieu d'un mouvement de concentration et de remplissage (plans récurrents de Yoko accrochant du linge à son balcon habillé d'un rideau aux tons mauves). Remplissage et concentration qui coïncident avec ce que saint Augustin appelle l'intentio, ce mouvement par lequel l'âme se rassemble et confère au temps une valeur positive et créatrice, par opposition à la distentio animi qui caractérise le temps de l'errance, de l'éparpillement, de la destruction et de l'exil.
La concentration de la mise en scène et la volonté de stabiliser une émotion dans le temps rapprochent le film du cinéma d'Ozu..."
" Cet hommage à Ozu, l'aurait-on sincèrement deviné ? Peut-être pas. Le contenu de cette commande, la fa
" Cet hommage à Ozu, l'aurait-on sincèrement deviné ? Peut-être pas. Le contenu de cette commande, la façon dont Hou Hsiao-hsien choisi de la respecter en la détournant et ce qu'il invente pour l'incarner ne se prêtent en rien à l'exercice de la citation ou de documentation qu'elle aurait pu supposer.
Cette bifurcation se double d'une perturbation : le cinéma de Hou Hsiao-hsien n'imite pas Ozu, il est pourtant méconnaissable. Il est comme vidé de sa substance soyeuse, de ses venins arachnéens.
Café Lumière est en effet, presque livide, sans qu'on puisse savoir s'il s'agit d'une adaptation de Hou Hsiao-hsien aux exigences de la contrainte fixée ou d'une nouvelle marche, une nouvelle époque de son style (...)
Que doit-on savoir pour voir ? Hou Hsiao-hsien avoue n'avoir rien su du Japon avant de s'y rendre pour ce film et ne semble pas certain d'en être revenu sachant quelque chose. Il ne l'a pas moins magnifiquement regardé et c'est d'ailleurs l'un des très grands charmes du film que de nous tenir dans cette incertitude souveraine, de nous y faire voyager"
" Hou Hsiao-hsien s'est déjà attaché par le passé au destin flottant de jeunes anti héroïne
" Hou Hsiao-hsien s'est déjà attaché par le passé au destin flottant de jeunes anti héroïnes. Yoko est plus concrète, obstinée, elle avance. Elle assume son indépendance, quitte à la payer de solitude. En butte à la société, elle l'est d'une manière douce, patiente, presque passive.
A travers elle, Hou Hsiao-hsien déplace une thématique à la Ozu, la modernise et se l'approprie. Là où dans certaines de ses chroniques antérieures, le réalisateur taïwanais se permettait d'être sinueux ou même opaque, c'est ici la simplicité, la linéarité qui déconcertent. On y perd peut-être en fulgurance mais le cap est gardé pour ce qui reste l'essentiel de son cinéma : une extraordinaire attention à l'ordinaire. Prosaïque dans ses moindres détails, Café Lumière ne cesse de gagner, au fil du temps et des trajets de Yoko, en poésie irradiante (...)
Ce flux d'images impassibles et distantes recèle ses pleins et ses creux, ses latences et ses fulgurances. Car il y a des vertiges dans le cinéma réfléchi, maîtrisé de Hou Hsiao-hsien. Et c'est au détour ou dans les recoins de plans hyperconstruits (on pense à ceux, magiques, de la boîte de nuit) que la beauté naît du trivial. Beauté du paradoxe : tout en collant au Taïwan concret d'aujourd'hui, le plus passionnant des cinéastes asiatiques n'avait jamais flirté d'aussi près avec l'abstraction."
"... fragments de vie pris dans la tension entre tradition et monde moderne, saisis dans l'irrésolution de leur destin, et s
"... fragments de vie pris dans la tension entre tradition et monde moderne, saisis dans l'irrésolution de leur destin, et suspendus, entre incompréhension et amour, au silence assourdissant des sentiments. À aucun moment le cinéaste ne cherche à forcer la résistance du non-dit, à expliquer ses personnages, à décrire ce qui lui échappe. Entre la caméra et ce qu'elle filme, quelque chose, excédant tout enjeu scénaristque, se produit qui n''est pas de l'ordre de la représentation d'une réalité fabriquée, mais de la manifestation d'une douce opacité : la lumineuse vérité du quotidien."
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