
Lussas 2015 — Claire Simon : " Rencontrer Madame Bovary et la filmer"
VIDEO | 2011, 4' | "Un documentaire, c'est le cinéma directement". Telle est la déclaration d'amour de Claire Si...
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A la suite d'une chute de cheval, Livia, 15 ans, tombe follement amoureuse de Jean, un pompier, marié et père de famille, venu à son secours.
Livia, 15 ans, tombe de cheval sur une route, s'évanouit. Elle est réveillée par Jean Susini, un sapeur-pompier des Alpes-Maritimes, marié, père de famille, qui ne pense pas à mal, fait juste son job lorsqu'il procède à quelques tests sensoriels : "Vous sentez ma main ?" Elle sent la main, sur sa cuisse droite, son épaule gauche. Elle se relève, le coeur battant. Amoureuse. Irradiée. Quelques minutes plus tard, elle lâche un mot plus révélateur de ses états d'âme que de la température ambiante, bien qu'il fasse chaud : "Ici, c'est Tchernobyl !"
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" Titre vif pour film de feu. Ce sont la terre et le cœur d’une amazone rousse qui s’embrasent ici. On est dans le Sud, l’été est torride,
" Titre vif pour film de feu. Ce sont la terre et le cœur d’une amazone rousse qui s’embrasent ici. On est dans le Sud, l’été est torride, la chaleur écrasante. Sauf pour Livia, 15 ans, feu follet toujours par monts et par vaux (...) Les élans et les premiers émois de l’adolescence sont presque devenus un genre en soi. Claire Simon, grande documentariste (Récréations, Coûte que coûte) qui signe ici sa deuxième fiction après Sinon, oui, en donne une version paroxystique.
Ce sont les vrais « feux de l’amour », sans les larmes. Un mélange saisissant de fable et de documentaire, où les incendies réels qui ravagent tout font écho au volcan intérieur et très actif de Livia.
En elle, il y a un trop-plein d’énergie difficile à canaliser et à comprendre. Alors Livia va et vient, bat la campagne, retrouve la maison de son prince charmant, lui rend visite, rôde du côté de la caserne. Elle tente aussi d’y voir plus clair auprès de ses parents séparés ou d’une copine. Avec un garçon du coin, elle s’exerce sérieusement à embrasser comme personne. En un mot, Livia expérimente. C’est le propre de l’adolescence, étape confuse que Claire Simon retranscrit en évitant toute psychologie."
" Livia est une sirène qui va entraîner un homme à sa perte.Rauque, inconfortable aussi est la musique, à la mesure de la colère de Livia q
" Livia est une sirène qui va entraîner un homme à sa perte.Rauque, inconfortable aussi est la musique, à la mesure de la colère de Livia qui est à l'âge où tout énerve, dans un lieu de vacances qui l'étouffe, fille de parents qu'elle juge minables, au seuil d'expériences qui la dépassent. "Le désoeuvrement peut être une forme de réflexion, de résistance", dit Claire Simon. Livia n'a rien à faire de ses journées d'été et se venge en se vautrant dans l'inaction, avec délectation. En tournant en rond."
Mais la grande affaire de Livia, c'est le beau pompier qui hante ses pensées, attise son désir et qu'elle guette, attire, harcèle de SMS romantiques ("Nous ne vivons pas sous le même toit mais sous le même ciel"), ou scabreux ("Ma bouche sur ta queue"). Elle invente des prétextes pour le revoir, lui vole un baiser, le relance au sein même de sa caserne. Irréprochable, inébranlable, le brave homme ne peut "rien pour elle", dit-il, mais elle ne le lâchera pas. Jusqu'à incendier la pinède, pour l'attendre dans les flammes".
Formée au documentaire, cadrant elle-même des images qu'elle vole à la réalité (les plans d'incendies ne sont pas provoqués mais saisis sur le vif lors des feux qui ravagèrent les étés 2004 et 2005), Claire Simon se préoccupe moins de psychologie que de donner du sens, captant les gestes farouches et imprévisibles d'une actrice débutante, brouillant la frontière entre reportage et fiction. En dépit des apparences, elle filme même un univers entièrement voué à la subjectivité de son héroïne. Si réel il y a ici, c'est celui de Livia, de sa pulsion. Le réel d'un trouble qui est peut-être celui de Claire Simon. Le réel social, lui, est consumé par la fiction."
"...Livrer un coeur aux flammes, c'est tout le projet du deuxième long-métrage de fiction de Claire Simon (...) Pour autant, il ne sera pas
"...Livrer un coeur aux flammes, c'est tout le projet du deuxième long-métrage de fiction de Claire Simon (...) Pour autant, il ne sera pas question de transports, de langage ou de rituels amoureux. Plus que métaphorique, la brûlure est physiologique.
Au lendemain de la rencontre, Livia, à peine éveillée, vérifie sur son portable si le pompier, Jean Susini, a cherché à la joindre, dans un geste dont le caractère inédit s'étend peu à peu au reste du corps. Tel mouvement de tête, telle coloration de peau ou inflexion de voix affectent celui-ci d'une identité nouvelle, en même temps qu'ils fournissent à l'image sa pâte, une matière fragile et précieuse. Au fil de la journée, l'élan amoureux se propage, à la manière d'un incendie, au-delà des limites de la peau, réorganisant l'espace selon une géographie du désir. La caserne de pompier, ou les abords de la maison de Jean figurent ainsi les jalons successifs de l'itinéraire amoureux, programme et errance tout à la fois.
Chaque lieu surgit d'une campagne varoise figée dans la chaleur estivale, ruisselante de lumière. Si bien que de la brûlure initiale semble sourdre une brûlure d'une tout autre nature, purement topographique.
Chaleur et désoeuvrement : entre deux étapes, l'incandescente Livia abandonne sa monture et se laisse rejoindre par un groupe d'adolescents, seuls habitants, semblerait-il, d'un village aux volets fermés. Tours de scooters et pérégrinations en tout genre (poursuite, ballade, parades amoureuses) s'opèrent selon un art subtil de l'ennui, un bien-être dans l'inertie.
Le drame amorcé vient se dissoudre dans la chronique sociale, entre dans la temporalité inefficace de l'observation. Et lorsqu'à la fin du jour, l'adolescente finit par commettre l'irréparable en déclenchant un incendie de forêt le plus sûr moyen d'attirer l'attention de son pompier Ça brûle semble entièrement basculer dans un régime d'image propre au documentaire.
A la poussée dramatique se substitue la plus pure des envolées sensorielles, le poème archaïque et sauvage d'une image incendiée, d'une fiction dévorée par les flammes immenses du réel infligeant au film sa troisième et dernière brûlure."
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