
Arnaud des Pallières : "Elever une histoire singulière au rang de mythe..."
Dans son second long-métrage, le cinéaste filme deux adieux parallèles et donne à voir la tension paradoxale de...
UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
Menacé en Algérie, Ismaël émigre en France... Ailleurs un vieil agriculteur perd son plus jeune fils... Deux histoires d'adieux qui ne se rencontrent pas.
Menacé en Algérie, Ismaël émigre en France. Il raconte son parcours clandestin sous la forme d'un conte biblique, l'histoire de Jonas dans la baleine... Ailleurs en France, un vieil agriculteur perd son plus jeune fils. Ses trois enfants l'aident à traverser l'épreuve des funérailles, mais ne l'empêche pas de sombrer dans la mélancolie... Deux histoires d'adieux qui ne se rencontrent pas. Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"... voir que cette éclatante maîtrise des formes entrelaçant les destinées d’une famille terrienne en deuil, d’un étranger fuyant son pays
"... voir que cette éclatante maîtrise des formes entrelaçant les destinées d’une famille terrienne en deuil, d’un étranger fuyant son pays dans les mains des fous de Dieu et d’un prêtre dont la foi vacille, loin d’être étalage de savoir-filmer, est un éclairage sur le travail. Un film, comme ce camion, est le fruit d’un montage. Conception calculée au millimètre près, agencement des images et des bruits, des voix, de la musique, il sera aussi celui que les spectateurs construiront d’après le matériau fourni. Respect du travail. Personne ne verra le même camion. Personne ne lit les mêmes images dans un patchwork.
C’est justement de patchwork que parle Gilles Deleuze (préface à Bartleby, Garnier-Flammarion), à propos de Moby Dick de Melville à qui ce film doit tant, car l’histoire de Jonas, telle qu’elle est ici contée, est celle, aux couleurs sulfureuses, que tonne, du haut de sa chaire de la chapelle de New Bedford, le père Mapple, marin-prêcheur dans le roman. " Le sujet perd sa texture, au profit d’un patchwork qui prolifère à l’infini, écrit-il : le patchwork américain devient la loi de l’oeuvre melvillienne, dénuée de centre, d’envers et d’endroit.
C’est comme si des traits d’expression s’échappaient de la forme, telles les lignes abstraites d’une écriture inconnue, telles les rides qui se tordent du front d’Achab à celui de la baleine, telles les lanières mouvantes "aux horribles contorsions" qui passent à travers les cordages fixes et qui risquent toujours d’entraîner un marin dans la mer, dans la mort. " On croirait ces lignes écrites pour ce film, où les liens sont à construire par celui qui le reçoit, et non imposés... "
" Comment filmer un monde souffrant symétriquement d'absence et de trop-plein de chair ? En même temps qu'elle la complique, l'ambival
" Comment filmer un monde souffrant symétriquement
d'absence et de trop-plein de chair ? En même temps qu'elle la complique,
l'ambivalence de l'ennemi indique de quel ordre doit être la parade. S'extraire
de l'immanence sans foi ni loi tout en gardant un pied dans l'humanité.
L'opération est connue, elle traverse le siècle philosophique
d'après la mort de Dieu. Il s'agit de ressaisir l'Etre - avec majuscule
- en procédant par soustractions. Innerve ainsi le film une théologie
négative dont le prêtre serait le contre-exemple puisqu'il prétend
établir une continuité entre l'ici-bas et Dieu. Preuve ontologique,
arguments biologique, téléologique ou de l'hospitalité
: autant d'arguments qui se fourvoient en postulant que le monde est, d'évidence
et en lui-même, divin (...).
Adieu cherche à établir
une connexion délicate jusqu'à l'impossible, entre la vie et la
mort. Connexion qui conduit à donner vie à la mort, en prêtant
une voix, off cela va de soi, à feu Simon. Et à qui parle-t-il
? A son père mourant. A son père au moment où il passe
de vie à trépas. Là, Adieu se tient aux confins
de la représentation, dans un espace-limite flirtant avec l'abstraction
(la caméra oscille de part et d'autre d'une barre de flou), voire tout
bonnement avec l'invisibilité, creuset de l'absence où se tient
le vrai.
Antifigurative, la stratégie d'Adieu s'inscrit dans une
logique de décollement visant à extraire l'Etre de la gangue de
la présence"
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE