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Plus tard, il devient assistant-réalisateur et rencontre ainsi Benoît Jacquot avec qui il écrira Buisson ardent (1987), son deuxième long-métrage, histoire d’amour à travers les âges et les classes sociales.
Auparavant, il aura réalisé deux courts-métrages, Scopitone (1980), co-écrit avec son ami Olivier Assayas et Jimmy Jazz (1982), co-écrit par Pascal Bonitzer. Puis, après un bref passage aux Cahiers du cinéma, un premier long : Passage secret (1985), portrait d’adolescents cambrioleurs où se dinstinguait une fascinante figure d'adulte (Dominique Laffin), film écrit de nouveau avec Assayas. Quatre ans plus tard, il s’essaie à la comédie avec Sushi, Sushi, mais il lui faudra attendre huit ans avant de refaire une fiction, 30 ans (2000), co-écrit par Camille Taboulay, film sur les engagements et désenchantements d’un groupe d’amoureux du théâtre, des années 70 à nos jours.
Entre-temps, Laurent Perrin a réalisé quelques documentaires dont un portrait d’André Téchiné pour la collection « Cinéma de notre temps » (1994) et les Ecoutes téléphoniques (1997).
En 2007, avec Portrait d’une enfant pas sage il rend hommage à Dominique Laffin, comédienne de son premier long-métrage qui était pour elle le dernier, puisqu'elle disparut brusquement et prématurément (quelques semaines après la présentation du film au festival de Cannes, en 1985).
En 2011, il termine un documentaire sur Lawrence Ferlinghetti, dernier survivant de la Beat Generation, qui avait édité les premiers livres de Jack Kerouac et des oeuvres d'Allen Ginsberg, lorsqu'il est hospitalisé. Il décède plusieurs mois plus tard, des suites de complications opératoires, le 8 février 2012, à l'âge de 56 ans, laissant une oeuvre discrète, marquée par sa sensibilité, son humour en demi-teintes et l'expression de désillusions, d'abord amoureuses, puis au fil du temps, politiques et professionnelles, celles qui sous-tendent sa dernière fiction (30 ans).
On retrouve dans ses derniers documentaires l'expression, indirecte, de sa difficulté grandissante à s'insérer dans le schéma traditionnel de la production cinématographique française. Il dépeint de flamboyants marginaux ou personnalités à la carrière aussi fulgurante que déséquilibrée.
Dans l'un de ses derniers documentaires, Vocation cinéaste (disponible sur Universciné) il part interroger ses amis confrères sur leurs rêves et leurs espoirs de cinéma face à la réalité de la fabrication des films. Nulle amertume, mais au contraire un panorama sincère que l'on pourrait presque voir comme un autoportrait de soi imaginé à travers les visages de ses proches. On y apercevra la fougue "adolescente" du jeune Laurent Perrin à travers les images de ses premiers essais, notamment Scopitone, remarqué à l'époque par le critique Serge Daney.
Philippe Piazzo
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