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Ce cinéaste britannique - qui devait, dans les années 70, participer au renouveau d’Hollywood - débute une très belle carrière par un lion d’or à Venise pour un documentaire sur la Waterloo Station de Londres en 1961. Comme ses confrères de la nouvelle vague anglaise, il s’intéresse aux personnages en révolte.
Dans Billy le menteur (1963), fiction sociale sur la vie dans le nord du pays, il révèle une future star : Julie Christie. C’est pour elle qu’il tourne Darling, brillante satire sur le « swinging London », qui leur vaut à chacun un oscar. Dans la revue Positif, en avril 1967, Robert Benayoun le trouve "plus personnel que Clive Donner, plus mordant que Lindsay Anderson, plus stable que Karel Reisz (qui dans Morgan a imité Billy Liar)... un cinéaste heureux, plein d'astuce, sachant capter les ondes de la mode mais créant une atmosphère de méchanceté allègre qui rend efficace, quoique trop facilement tapageur, le tonus de sa "colère " britannique."
Répondant à l'appel d' Hollywood, il connait de nouveaux triomphes et la reconnaissance avec deux films : Macadam Cowboy (1969), dérive de deux paumés dans la jungle new yorkaise et Marathon man (1976) thriller palpitant sur les nazis réfugiés aux USA, tous deux interprétés par la nouvelle star du moment, Dustin Hoffman que Schlesinger utilise dans deux emplois opposés, tantôt figure désoeuvrée, passive et malade, en pleine déchéance, tantôt en personnage volontaire, combattif et ne s'avouant jamais vaincu.
Très à l’aise sur le contexte britannique, il reviendra au documentaire tout au long d’une carrière éclectique.
Schlesinger aura connu une carrière en dents de scie, traversant les extrêmes de la gloire. Il faudrait redécouvrir Le Jour du fléau (1975) violent portrait d'Hollywood ou Yanks (1979) avec un Richard Gere pas encore devenu star. Mais sa signature au générique de Eye for an eye/Au delà des lois (1996) ou The Best Next thing/Un couple presque parfait (2000) avec Madonna, a de quoi laisser songeur et nostalgique.
Anti-conformiste, John Schlesinger vivait ouvertement son homosexualité à une époque où ce sujet était encore tabou. Il l’abordera courageusement dans un de ses films les plus sensibles, Un dimanche comme les autres (1971), assez démodé, mais qui reste un symbole de la libération des mœurs au cinéma.
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