UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
Les frères Coen signent ensemble le scénario et le montage de leurs films (sous le pseudonyme de Roderick Jaynes), la réalisation étant officiellement dévolue à Joel, la production à Ethan.
Blood Simple, leur premier film (1984) obtient le Grand Prix du jury au Festival de Sundance et porte déjà leur marque de fabrique : un penchant pour l’absurde et la parodie, un amour pour les loosers. L’année suivante, Joel et Ethan co-écrivent avec Sam Raimi Crimewave (Mort sur le gril), que réalise Raimi.
Le deuxième film des frères Coen, Raising Arizona est présenté hors compétition au Festival de Cannes en 1987 et sort en salles sous le titre de Arizona Junior. En 1990, Miller’s Crossing, première incursion dans le film d’époque, inspiré de l’univers de Dashiell Hammet, est un détour par le film noir, un hommage au cinéma de leur enfance. Barton Fink (1991) remporte à la fois la Palme d’or et le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Après avoir revisité les années 40, c’est au tour des années 50 avec, en 1994, The Hudsucker Proxy (le Grand saut), écrit avec la complicité de Sam Raimi. Fargo (1996) est leur film culte, l’humour noir caractéristique des Coen y est à son apogée. Frances McDormand remporte l’Oscar de la meilleure actrice et le film est également récompensé par l’Oscar du meilleur scénario. Deux reconnaissances prestigieuses venant s’ajouter au Prix de la mise en scène du Festival de Cannes.
Les Coen se lancent dans un nouvel hommage au film noir avec le loufoque The Big Lebowski (1998), nouveau film culte. La seule différence avec les références du genre étant le personnage principal, un looser flemmard (l’excellent Jeff Bridges), enlisé dans une intrigue qui le dépasse. O’Brother, Where Art Thou ? (2000), inspiré de l’Odyssée, marque la première collaboration avec George Clooney qui va devenir un complice privilégié. Les Coen se font plaisir l’année suivante et filment en un noir et blanc magnifique The Man Who Wasn’t There (the Barber, en français), une sombre histoire de mari trompé et de chantage raté dans les années 40. Le film remporte de nouveau le Prix de la mise en scène à Cannes, la photo de Deakins étant couronnée par plusieurs prix aux Etats-Unis.
Le film suivant est haut en couleurs, sorte d’hommage à la comédie de remariage des années 30-40. Intolerable Cruaulty (Intolérable cruauté) abandonne un temps les losers, offrant un tableau d’un milieu bling-bling où l’ennui côtoie la cupidité et la stupidité. The Ladykillers (2004) est un remake du film d’Alexander Mackendrick (1955) et vaut surtout pour sa mise en scène. Les frères Coen participent ensuite aux films collectifs Paris, je t’aime (2006) et Chacun son cinéma (2007).
Entre ces deux films, ils adaptent un roman de Cormac McCarthy, No Country For Old Men (2007), qui vaut à l’Espagnol Javier Bardem l’Oscar du meilleur acteur. Enfin, en 2008, une comédie d’espionnage déjantée, Burn after Reading. Alors qu'on les disait en fin d'inspiration, A Serious Man (2009) est venu confirmer l'originalité de leur oeuvre. Ce film magistral, imprégné de culture juive et d'un humour décapant, peut être considéré d'ores et déjà comme l'un des 'accomplissements de leur démarche artistique.
Camille Taboulay
_TITLE