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Cinquante ans après la Shoah, Marek Halter part à la recherche des Justes, de ceux et celles qui, au péril de leur vie, sauvèrent des Juifs...
Cinquante ans après la Shoah, Marek Halter part à la recherche des Justes, de ceux et celles qui, au péril de leur vie, sauvèrent des Juifs. Pourquoi l’ont-ils fait ? Pourquoi d’autres ne l’ont-ils pas fait ? Ce sont les questions auxquelles Marek Halter tente de trouver des réponses au cours de ses investigations qui le mènent de Paris à Copenhague, de Varsovie à Berlin, d’Amsterdam à Rome, de Vilnius à Sarajevo, d’Istanbul à Tokyo. # Le film est proposé dans sa version de 1994, telle que sortie en salle, deux volets d'enquête à la suite l'un de l'autre.
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" Juif polonais né à Varsovie, le petit Marek a 4 ans à la déclaration de guerre. Avec ses parents, il émigre à Moscou, puis en Ouzbékistan
" Juif polonais né à Varsovie, le petit Marek a 4 ans à la déclaration de guerre. Avec ses parents, il émigre à Moscou, puis en Ouzbékistan. En 1950, la famille se fixe à Paris. Peintre, puis écrivain, Marek Halter est surtout un humaniste impénitent. Après la Shoah six millions de juifs exterminés il y a pourtant de quoi désespérer de Dieu et des hommes. Dieu, il ne lui en veut pas : « Nous ayant donné la connaissance du bien et du mal, ainsi qu'une conscience (...) Dieu, dit-il, n'avait pas à se manifester. Le désespoir, en revanche, est bien venu de l'absence des hommes. Pas de main secourable. Pas un mot de soutien. Seuls. Les juifs étaient seuls. » Mais il ajoute : « Jamais, pour ma part, je n'ai pu admettre cette idée-là. »
Alors, Marek Halter est parti en chasse, pour trouver des hommes et des femmes qui, pendant la guerre, ont sauvé des juifs. Il s'est sans doute souvenu de l'histoire d'Abraham, plaidant auprès de Dieu la cause de Sodome : « Ne pardonneras-tu pas à la cité pour cinquante Justes qu'il y a en son sein ? Oui », répond Yahvé. Mais Abraham se trouve bien optimiste : et s'il n'y en avait que quarante, ou même vingt ? Ou même seulement dix ? « A cause des dix, promet Yahvé, je ne détruirai pas Sodome. »
Marek Halter a trouvé plus de dix Justes. Et même bien plus que les trente-six qu'il a choisis pour son film. Pourquoi trente-six ? Parce que le Talmud dit que « le monde repose sur trente-six Justes ». Et c'est vrai que ces trente-six Justes-là même s'il n'y avait qu'eux suffiraient à nous réconcilier avec le genre humain. Ils sont... ah, ils sont magnifiques ! De simplicité, de tranquillité, d'évidence. Si on les écoute, ce qu'ils ont fait, ils ne pouvaient pas ne pas le faire.
« C'était des amis et des voisins », dit une très vieille femme musulmane de Sarajevo qui a sauvé deux familles juives. « Cela venait du coeur, je n'avais pas le choix », dit une religieuse polonaise qui a caché vingt-quatre enfants. « C'est le coeur qui dit ce qu'il faut faire », ajoute un Lituanien centenaire. « Je ne supporte pas de voir souffrir », s'excuse presque une boulangère de Berlin qui donnait à manger aux juifs du quartier et se désespère, aujourd'hui, de n'avoir pas donné plus ! Et tous, tous en disent autant. Beaucoup de chrétiens parmi eux : des vrais, pour qui « tu aimeras ton prochain comme toi-même » n'était pas un vain mot.
Mais aussi des libres-penseurs. Comme cette institutrice belge, Andrée Guelen, qui, à 20 ans, avec son réseau, a contribué au sauvetage de près de trois mille enfants : « Qu'aurais-je dit aux miens si je n'avais rien fait ? » Certes, Marek Halter n'est pas cinéaste. Il se contente de montrer des visages et de poser, inlassablement, les mêmes questions : « Pourquoi faisiez-vous cela ? C'était dangereux ? Vous n'aviez pas peur ? » Mais on ne se lasse ni de scruter ces visages ni d'écouter les réponses si humbles, si vraies. C'est donc cela, l'héroïsme ? Comme cela semble facile..."
" L'Ancien Testament affirmait que trente-six justes suffiraient à sauver l’humanité. Spielberg en a découvert un, Schindler, dont il nous a
" L'Ancien Testament affirmait que trente-six justes suffiraient à sauver l’humanité. Spielberg en a découvert un, Schindler, dont il nous a conté l'aventure dans un film d'anthologie (...) Marek Alter, lui, en a repéré d’innombrables, de Copenhague à Rome en passant par la Lituanie, l’Allemagne et la France. Il est allé à leur rencontre, escorté d’une caméra discrète. Et il les a retrouvés finissant paisiblement leur existence dans le village qu'ils n’ont jamais quitté. Son film est une enquête sans fioritures, au premier degré, bouleversant.A ses interlocuteurs, Marek a posé trois questions élémentaires : « Comment avez-vous fait ? ». « Avez-vous eu peur ? », « Recommenceriez-vous ? » Chacun, en quelques phrases toutes simples, raconte ce qui fut pourtant une épopée. Tous avouent n’avoir pas eu le temps d’avoir peur et être prêts, si besoin, à recommencer, sans en tirer la moindre gloriole. Les mots sont extraordinaires. Mais les visages dont la caméra scrute les expressions réconcilieraient les plus pessimistes avec la nature humaine.
Les visages plus que les mots racontent les dangers, les ruses, les angoisses d’avoir osé et le bonheur d’avoir réussi. Allez les voir. Jamais vous n’aurez meilleure occasion de découvrir ce que sont réellement le courage, l’imagination, l’espoir et la modestie."
De Sarajevo à Abidjan, ce premier film de l’écrivain-philosophe Marek Halter, avant d’être un livre, est constitué d’une succession de témoi
De Sarajevo à Abidjan, ce premier film de l’écrivain-philosophe Marek Halter, avant d’être un livre, est constitué d’une succession de témoignages de Justes (ces hommes qui ont sauvé des Juifs de l’Holocauste) qui ne laissent pas indifférents. Ainsi la chanson «La Cévenole», dite par une dame raide comme la justice ; ou ce Japonais qui parle hébreux et sa drôle de définition du Juif ; la religieuse italienne qui songe à la beauté des femmes arrachées au couvent ; le paysan lithuanien refusant de parler des «autres» car ce serait «sans fin»... Tout cela est noble, surtout lorsque surgit le souvenir de l’oubli de soi, du courage. Lange ou la bête donc... Le film choisit l’angélisme forcé. Et l’auteur qui questionne, souligne, résume, les références illustres et appuyées, une volonté pédagogique inégale — qu’apprend-on de Wallenberg, du franquiste sauveur de Juifs, du Vatican ? — font plâner l’ombre d’un consensus officiel et bien-pensant sur ce voyage inabouti et pourtant nécessaire au pays du Bien.
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