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Mark Zuckerberg est un petit génie de l'informatique. En 2003, alors étudiant à Harvard, il crée le futur plus grand réseau social au monde, Facebook.
Fraîchement célibataire, Mark Zuckerberg pirate le système informatique de Harvard lors d'une soirée bien arrosée. Il crée Facemash, un site sur lequel les étudiants peuvent élire la fille la plus sexy du campus. Saturé de connexions, le serveur de l'université plante. Les jumeaux Winklevoss et Divya Narenda, qui projettent de monter un site pour permettre aux étudiants de communiquer entre eux, demandent son aide à Mark, qui accepte. Mais le jeune homme a déjà une autre idée en tête. Avec l'aide financière de son ami et colocataire Eduardo Saverin, Mark travaille à la création de son propre site. Thefacebook.com voit alors le jour...
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"Comment transformer une histoire toute bête de flirt entre garçons et filles en feuilleton passionnant qui changera la vie de milliards d'ê
"Comment transformer une histoire toute bête de flirt entre garçons et filles en feuilleton passionnant qui changera la vie de milliards d'êtres humains ? Comment raconter l'ascension vertigineuse d'un antihéros, Mark Zuckerberg, devenu à 26 ans l'homme le plus puissant, le plus seul et le plus traqué du monde ? C'est toute la force du cinéma américain en général et tout le talent du cinéaste David Fincher en particulier (Seven, L'Étrange Histoire de Benjamin Button) que de s'attaquer à un sujet aussi actuel que la création de Facebook. Avec le scénariste Aaron Sorkin, Fincher raconte donc librement l'histoire vraie d'un étudiant de 19 ans, as de l'informatique. Falot, mal dans sa peau, il va, en une nuit, inventer un site en piratant les photos des filles du campus de Harvard. Il s'agit de voter pour la plus canon. Succès immédiat et début des ennuis. C'est la naissance du premier réseau social qui, paradoxalement, coupera son auteur de lui-même, de ses proches et du monde. La fin est amère et la démonstration brillante."
Jean-Luc Wachthausen"Il existe un lien très fort entre capitalisme et libido – les universitaires l’ont prouvé : créer des entreprises, faire des coups de fric
"Il existe un lien très fort entre capitalisme et libido – les universitaires l’ont prouvé : créer des entreprises, faire des coups de fric, baiser la concurrence est jouissif, paraît-il. Racontant la création et l’envol de Facebook, The Social Network illustre cette théorie en la renversant : c’est la libido d’un étudiant frustré qui a engendré presque par hasard l’une des plus fortes aventures capitalistes récentes.
Si le film de David Fincher est fidèle à la réalité, Facebook semble né d’une suite de hasards. Nerd casse-pied, brillant geek de l’informatique, largué par sa copine, un peu déprimé et très bourré, Mark Zuckerberg a eu un soir l’idée de se venger en piratant le réseau informatique d’Harvard pour y créer un site et faire voter pour la meuf la plus canon du campus. Succès foudroyant. Avec l’aide et l’argent de son copain roommate, Zuckerberg développe rapidement son idée de réseau social informatique, plus par jeu et “geekerie” obsessionnelle que par cupidité.
Fincher et son scénariste Aaron Sorkin ont réussi un bijou d’écriture, tant dans la construction générale que dans le détail des dialogues. Partant d’un gigaprocès où Zuckerberg affronte ses anciens partenaires, le film se construit en flash-backs successifs, et le suspense rétrospectif ne se dément jamais. Les répliques fusent à cent à l’heure, comme du Hawks sous coke. Mais dans la guerre entre hommes et femmes que racontait Hawks, les femmes ferraillaient à égalité. Dans The Social Network, elles sont marginalisées. Le capitalisme, et peut-être aussi la “geekerie”, est un truc avant tout masculin, où les gagnants sont les plus malins, cyniques et couillus : plutôt Fight Club (David Fincher, 1999) que La Dame du vendredi (Howard Hawks, 1940).
Autre leçon : les réussites capitalistes contemporaines vont très vite, au diapason de l’accélération du monde et de la technologie. C’est à la fois fascinant (un ado en mal de sexe devient milliardaire en quelques clics) et effrayant : les ennuis tombent aussi vite et lourdement que la fortune sur les épaules de Zuckerberg. On pense bien sûr à la crise actuelle, résultante de cette accélération folle de l’écofinance, qui plane dans le hors-champ du film.
The Social Network ne se veut pas tant un film sur Facebook que sur les paradoxes et contradictions de l’Amérique et du capitalisme contemporains. Dans cette loterie brutale, une bonne idée peut porter n’importe qui vers les sommets. Mais attention, le système veille et vous contraint à vous plier à ses règles. Cette folie à la fois attirante et répugnante se synthétise dans le physique d’angelot boudeur de Zuckerberg (Jesse Eisenberg). L’acteur, génial, incarne magnifiquement cette nouvelle race mutante : visage et tenue à manger des Pépito, mais génie spécialisé qui peut valoir des milliards. Le capitalisme vampirise ses enfants, ne leur laisse plus le temps de grandir.
En sortant de ce film riche de lectures multiples et au rythme d’enfer, on se pose une question : milliardaire, Zuckerberg a bien changé le monde en voulant juste pécho des meufs. Mais est-il heureux ?"
"Cela ressemble à un film de procès, mais ce n'en est pas un : plutôt un huis clos où se négocie dans la confidentialité, loin de la traditi
"Cela ressemble à un film de procès, mais ce n'en est pas un : plutôt un huis clos où se négocie dans la confidentialité, loin de la tradition démocratique et cathartique du genre, la maîtrise capitalistique d'un empire dématérialisé. Cela ressemble à un biopic (biographie filmée), mais c'est plus un puzzle destiné à n'être jamais assemblé.
C'est surtout un récit des origines en forme de subtil jeu de massacre, servi par de jeunes acteurs remarquables. Avec ses triomphateurs : Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg), post-adolescent au génie calculateur, et Sean Parker (Justin Timberlake), créateur du site de partage musical Napster, qui le fait entrer dans la cour des grands en lui ouvrant la manne financière de la Silicon Valley. Et avec ses dindons de la farce : Eduardo Saverin (Andrew Garfield), l'ami fidèle, premier gestionnaire du site débarqué lors de l'essor de l'entreprise, et les frères Winklevoss, deux représentants de l'élite estudiantine de Harvard arguant de l'idée originale du réseau, pris de vitesse par plus compétent et malin qu'eux.
La gageure aura consisté à réaliser un film dénué de caricature avec des personnages sinon aussi antipathiques, du moins à ce point dépourvus de grandeur. Parker, sous son masque de viveur débonnaire, est un tueur industriel. Saverin est un gosse de riche satisfait et immature, qui loupe le coche de l'Histoire. Les Winklevoss, parangons de la fatuité aristocratique, sont des colosses aux pieds d'argile qui prennent le monde pour un club huppé.
Quant à Mark Zuckerberg, c'est, d'une certaine façon, le plus aimablement terrifiant de tous. Son intelligence foudroyante et son insolence créatrice y sont le pendant du handicap émotionnel et de la frustration sociale du personnage. Les grandes étapes de son invention répondent à des déterminations triviales, pour ne pas dire honteuses : vengeance contre une fille qui le largue et invitation à son lynchage sur le Net ; consentement tacite au guet-apens destiné à débarquer son ami Saverin de l'entreprise ; quête monomaniaque d'une réussite qui ne s'embarrasse d'aucun scrupule.
Le ressort de ces personnages, dont l'appétit de pouvoir le dispute à l'égocentrisme et au ressentiment, confère au film une belle ironie, dès lors qu'il s'applique à une entreprise dont les valeurs d'appel consistent dans la faculté de se relier à autrui, la culture de l'amitié et le partage de la vie privée.
La mise en scène semble elle-même pensée comme une formalisation critique de la "communauté" Facebook : vitesse et virtualité des échanges, agrégation des solitudes, solipsisme des points de vue, indistinction du mensonge et de la vérité. Le film témoigne ainsi d'une vision inquiétante du phénomène Facebook, défini moins comme libération technologique et sociétale que comme démonstration d'un nouveau coup de Jarnac capitaliste, qui accapare à son profit l'invention et aliène jusqu'à ses créateurs.
Ce qu'on sait de Facebook, notamment le fichage des utilisateurs à des fins mercantiles et la puissance intrusive du système, autorise ce point de vue. Reste que The Social Network, c'est peut-être sa limite, ne s'intéresse guère au fonctionnement du réseau, aux raisons de son succès ni à la mutation d'envergure dont il témoigne.
Le film réduit, au contraire, l'inconnu au connu, avec un Mark Zuckerberg qui pourrait passer pour un avatar connecté du Eugène de Rastignac de La Comédie humaine de Balzac. La manoeuvre est de bonne guerre : elle met en scène, depuis la forteresse hollywoodienne, la tentation du vieux monde d'inféoder cet empire naissant qui le fait trembler sur ses bases."
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