
La Playlist UniversCiné d'Armel Hostiou
Après Rives, Armel Hostiou revient sur UniversCiné avec Une histoire américaine, errance amoureuse d'un Français...
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Le XXe siècle s'achève. La pluie tombe sans arrêt. Les appartements se lézardent, se trouent. Trou noir puis trouée de lumière. Un film sidérant comme l'amour.
À quelques jours de l'an 2000, une maladie mystérieuse envahit Taïwan. Le gouvernement ordonne un transfert massif des habitants. Mais certains refusent de partir. Dans une HLM, deux appartements restent occupés, l'un par un homme, l'autre par une femme. L'homme se met a surveiller sa voisine qui stocke consciencieusement des rouleaux de papier hygiénique. Fasciné par elle, il ne cesse de l'observer. Mais arrive le jour tant redouté où la voisine développe les symptômes de la mystérieuse maladie...
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" ... Une troisième source du film apparaît, aussi prégnante qu’inattendue : Sept Ans de réflexion. Qu’on se souvienne de Marilyn Monroe lor
" ... Une troisième source du film apparaît, aussi prégnante qu’inattendue : Sept Ans de réflexion. Qu’on se souvienne de Marilyn Monroe lorsqu’elle raconte à son voisin du dessous (déjà troublé par sa présence) que, ayant décidé de dormir dans la baignoire pour se rafraîchir, elle s’est vue contrainte d’appeler par téléphone un plombier pour décoincer son orteil du trou du robinet. Qu’on se remémore aussi, dans le film de Wilder, la jambe de Marilyn qui, lentement, disparaît derrière un fauteuil et trahit sa présence à l’homme venu exterminer les mites ; ou l’escalier condamné qui relie les deux appartements et finira par être emprunté, comme par magie, par la désirable voisine ; ou bien les rêves et fantasmagories qui assaillent le quadragénaire, démangé par la tentation de l’adultère et soudainement passionné par la psychanalyse.
La programmation couplée de Sept Ans de réflexion et The Hole manifesterait d’ailleurs l’omniprésence de la sexualité dans l’un et l’autre films, et soulignerait l’humour... des deux cinéastes. Elle ferait clairement apparaître deux traits essentiels de l’esthétique, et plus encore de l’éthique de la rétention chez Tsai Ming-liang : la sexualité, fut-elle crue, n’est dans ses films que rarement sensuelle ; d’autre part, son « étrange comique » est un humour à froid, dont jamais on ne sait s’il est pleinement destiné à faire rire. Mais comment ne pas sourire lorsque la femme au téléphone est assise aux toilettes avec une bassine verte sur la tête pour recueillir l’urine de son voisin, et qu’elle s’essuie l’ensemble du corps avec le papier à sa disposition ? Ce burlesque, distancié quoique volontiers scatologique, joue d’in-:essants décalages (pisser dans le lavabo comme premier signe de la prise en compte des désirs d’autrui), mais se trouve très souvent miné par la noirceur du propos, par la durée des plans, leur solennité, les effets de suspension ou de tension qu’ils suscitent..."
" The Hole perce un tunnel qui relierait les oeuvres disons de Buster Keaton et de Michelangelo Antonioni..."
"Très critique a l'égard des dirigeants de son pays, Tsai Ming-Liang brocarde l'aliénation d'une politique économique fondée sur le profit i
"Très critique a l'égard des dirigeants de son pays, Tsai Ming-Liang brocarde l'aliénation d'une politique économique fondée sur le profit immédiat. Le trou, symbole d'incommunicabilité, est celui qu'il faut creuser dans les cloisons de plus en plus étanches que la société moderne dresse entre les hommes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film est aussi avare de dialogues, qu'on ne saura jamais comment s'appellent les deux protagonistes.
Le trou est aussi un symbole sexuel. Si le jeune homme se met à pleurer de douleur lorsque, dans un effort désespéré pour atteindre sa voisine, il passe une jambe dans le trou, c'est que Tsai Ming-liang déplore que le sexe soit devenu le seul moyen d'instaurer une communication intime entre les êtres.
Au-delà, ces images de pénétration douloureuse renvoient a la propre homosexualité du cinéaste, ce que confirment les intermèdes musicaux, inspirés de l'imagerie des années 50, qui ponctuent le film (offrant au passage un contre-point a la noirceur du monde dépeint par The Hole ), et qui renvoient a une image de la femme idéalisée et inaccessible, icône gay par excellence.
(..) On aurait tort de croire qu'un symbolisme aussi fort puisse miner la portée de cette fable. Car le formalisme de la mise en scène est transcendé par la grâce que les deux interprètes mettent à s'observer, se chercher pour finalement ne faire qu'un, dans un déchirant élan d'humanité."
" Le cinéaste nous suggère que la réalité a priori la plus désespérante peut rejoindre in extremis cette féérie chatoyante dont l'apparente
" Le cinéaste nous suggère que la réalité a priori la plus désespérante peut rejoindre in extremis cette féérie chatoyante dont l'apparente ironie s'estompe. On ne gâchera pas l'effet d'un final beau comme l'antique si l'on signale au passage l'image terriblement cinématographique du trou noir changé en puits de lumière. Trou devenu aspirateur d'angoisses, millénaristes ou non."
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