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Pilote de moto, Bud ne parvient pas à oublier Daisy, son ex, disparue alors qu'elle était enceinte de lui. Après une course, il part à sa recherche...
Bud Clay passe son temps dans des courses de motos. Il essaie d'oublier Daisy, l'amour de sa vie. Après sa dernière course dans le New Hampshire, il se rend en Californie où se déroulera la prochaine. C'est le début d'un voyage à travers l'Amérique durant lequel il va tenter chaque jour de trouver un nouvel amour. Mais il ne peut se résoudre à remplacer la seule et unique fille qu'il ait jamais aimée et qu'il aimera à tout jamais...
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"A force de franchise radicale (masturbation nombriliste, diront certains), ce poème intime, bercé par de splendides chansons folk, se mue e
"... Le héros de The Brown Bunny est un homme qui pleure, qui se repent. Sil ne cesse de s'épier dans les miroirs, c'est pour guetter les t
"... Le héros de The Brown Bunny est un homme qui pleure, qui se repent. Sil ne cesse de s'épier dans les miroirs, c'est pour guetter les traces que laisse son calvaire sur un visage christique, guetter sur un profil brisé, en éclats, les stigmates d'un évanouissement, une disparition du monde. Est-il mort ? Est-il vivant ?
Cette façon qu'il a de camper son univers, un no man's land désespéré, tout en restant marginal par rapport aux normes de l'industrie, au bord de l'underground, presque provocateur vis-à-vis des règles de narration, l'honore. C'est un Peckinpah sans jets de sang, un Cassavetes irradié par le désir. Un fier romantique, contemplatif et hard en érotisme. Ce qu'il filme est d'une simplicité qui nous ramène à l'enfance de l'art. Du temps où il n'y avait pas d'esbroufe.
Acte I : l'étourdissement. Un pilote de course tourne en rond sur un circuit, à cheval sur son bolide vrombissant. Acte II : le deuil. Au volant de sa camionnette, il file tout droit vers la Californie. Deux façons de vouloir échapper au désespoir, en vain.Cet homme que Vincent Gallo ne quitte pas d'une semelle, et qui, de jour et de nuit, traverse l'Amérique des néons et des déserts, qui roule, sanglote, rêve, se lave (se purifie), se couche, s'offre des haltes auprès de jeunes filles qui ne peuvent pas lui faire oublier celle qu'il cherche à rejoindre, fait du surplace. Il a rendez-vous avec le néant.
Car, acte III, quand Daisy, la femme aimée qu'il a perdue, réapparaît dans sa chambre d'hôtel, junkie surgie d'une surdose de malentendus, c'est pour le meilleur (la fameuse scène de fellation, aussi poignante que crue) et pour le pire, cette apparition fatale, fantomatique, et ce douloureux nirvana où se télescopent culpabilités, reproches, incompréhension et fantasme, le renvoyant à l'enfer.
Comme Orphée. Pour raconter ce road-movie irréel, ce voyage hypnotique suant de spleen, Vincent Gallo est résolument minimaliste, capteur d'instants, plus excentrique (de par sa façon de filmer une idée fixe) qu'égocentrique. Ici la forme épouse le projet : filmer l'errance fiévreuse, la course folle vers un mirage surexposé. Il faudrait lui faire crédit de cette pureté à l'heure où l'on s'extasie devant le moindre doc en DV. The Brown Bunny c'est du cinéma, un documentaire sur le chaos des comportements, la fatigue, l'obsession, l'impudeur, la misère sexuelle.Un poème sur un homme inconsolable. Inadapté. Déraisonnable."
"... D'un niveau planant jamais démenti, stratosphérique tout le temps, d'un désespoir et d'une violence intime dépassant la raison, fou de
"... D'un niveau planant jamais démenti, stratosphérique tout le temps, d'un désespoir et d'une violence intime dépassant la raison, fou de solitude et amer, fier autant que minable, l'opus Gallo ne touche jamais terre. Il survole : l'Amérique profonde (visitée), son propre personnage (lequel n'en ressort pas indemne, la mise à nu à valeur aussi d'autoportrait saccagé), et, dans le même sens, le cinéma américain dans ce qu'il peut encore proposer d'aventure esthétique. Le même chemin qu'ont suivi Van Sant (Gerry) et Bruno Dumont (29 Palms) : remettre le cinéma dans son désert des origines, c'est aussi lui demander vers où il va. On aime à croire qu'il y a dans les déambulations de Brown Bunny quelques embryons de réponse. Et que Gallo avait raison de les recueillir comme cela et pas autrement.
Aujourd'hui, la copie de The Brown Bunny qui sort en France est celle que Gallo a remontée après les réactions cannoises. Le film a perdu trente minutes. Bizarrement, ce film est si fantomatique de partout qu'il n'y manque rien, ou presque. Gallo a remonté dans la dentelle, coupant dans l'intérieur des séquences, abrégeant des kilomètres par-ci par-là, arrachant néanmoins l'épilogue (où il mourait dans un accident, voulant éviter un lapin) pour le remplacer par un arrêt sur image très seventies..."
" ... une façon de se noyer, de s’immerger non pas dans les eaux, mais dans la lumière. La mise en scène accentue cette terrible impression
" ... une façon de se noyer, de s’immerger non pas dans les eaux, mais dans la lumière. La mise en scène accentue cette terrible impression de mélancolie en jouant comme rarement avec le soleil et les effets de contre-jours. Dans la voiture, la caméra semble placée là comme un dispositif, un peu à la façon du Ten de Kiarostami. Mais bien qu’occupant une place précise, celle-ci n’est ensuite plus là que pour recevoir ce qui se trouve face à elle, pour recevoir la lumière. Une fois installée, c’est le hasard qui dictera les variations lumineuses de l’image. Pour les plans de Gallo conduisant, et notamment pour ceux qui nous le montrent de profil, les infimes mouvements de son visage, de ses gestes, de sa chevelure, vont changer la matière même de l’image en obstruant ou en laissant filtrer la source d’éclairage extérieure : le soleil.
En agissant ainsi, il réalise comme autant d’autoportraits, au sens pictural du terme, en faisant des variations sur un même motif : lui-même. Cette captation de la lumière est d’autant plus forte que Gallo lui administre un allié fondamental : le son. Rarement a-t-on vu un film dans lequel la partie auditive, qu’elle provienne des bruits extérieurs ou de la musique méticuleusement triée et intégrée par le cinéaste, participe autant à l’atmosphère crépusculaire. La tristesse terrible qui émane de ce film, et ce avant même le dénouement, provient avant tout du talent avec lequel le réalisateur a su créer grâce au son et à la lumière un sentiment de douceur inouï."
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