
Sofia Coppola
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À Los Angeles, un groupe de jeunes fascinés par le people et l’univers des marques traque via Internet l'agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences.
À Los Angeles, un groupe d’adolescents fascinés par le people et l’univers des marques traque via Internet l’agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences. Ils subtiliseront pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe : bijoux, vêtements, chaussures, etc. Parmi leurs victimes, on trouve Paris Hilton, Orlando Bloom et Rachel Bilson. Les médias ont surnommé ce gang, le "Bling Ring".
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" Cité des Anges ou cité des démons, peu importe en définitive, Los Angeles est un des personnages de ce film étonnant, sorte d'avant-garde
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" Rien que l'origine du film en dit long : un fait divers suffisamment glamour pour faire l'objet d'un long article de Vanity Fair, qui a tapé dans l'oeil de Sofia Coppola. Titre du papier, paru en 2010 : « Les suspects portaient des Louboutin » — marque de chaussures inaccessible pour presque tout le monde. Le " Bling Ring " est donc le surnom de ce gang d'adolescent(e)s ayant cambriolé moult villas de « people » domiciliés à Los Angeles, de Megan Fox à Lindsay Lohan. But principal : dérober et porter les fringues hors de prix arborés par ces stars d'aujourd'hui. But secondaire, plus ou moins conscient : devenir, à son tour, célèbre.
Que la cinéaste s'empare de cette histoire ne surprendra personne. Depuis le coup d'éclat de Virgin Suicides, requiem vénéneux pour une fratrie de jeunes filles rêveuses, elle est restée fascinée par l'adolescence, qui irrigue tous ses films. Et avec Somewhere (2010), elle a déjà peint Los Angeles — vu du palace Chateau Marmont — comme la capitale mondiale de la superficialité et du vide.
The Bling Ring affiche un style plus passe-partout, des plans plus courts et moins composés que dans les précédents films. Comme s'il s'agissait d'épouser le rythme impulsif de la petite bande, toujours à l'affût d'infos, grâce à Internet, sur les voyages des célébrités — pour se précipiter chez elles en cas d'absence. Mais la facilité déconcertante de ces cambriolages est très cinématographique : une fois passée la première transgression (escalader une grille, rien de plus), tout semble offert, sans limite de temps, comme dans un rêve, fût-il de pacotille. Non seulement le gang peut se repaître du luxe convoité, mais, plus profondément, se projeter dans la vie de la vedette visitée.
Sofia Coppola montre ses personnages comme décérébrés, mais raccord avec leur environnement et leur époque. Au sommet du n'importe quoi, mais ni plus ni moins que la télé-réalité, les blogs people ou les « stars » cambriolées : Paris Hilton, victime réelle de la bande en 2010, a prêté sa villa kitschissime, remplie de coussins à son effigie, pour le tournage... Les parents ne sont pas les moins atteints : Leslie Mann (actrice fétiche de Judd Apatow), drôle et effrayante, enseigne l'éthique à ses filles en s'appuyant sur l'exemple d'Angelina Jolie.
Tant d'ironie devrait nous conduire à un grand malaise face à la vacuité abyssale de ce petit monde. Or l'effet est plus mélangé. La cinéaste ne sait plus s'arrêter d'être suave. Hormis quelques images trop furtives, à la fin, de l'unique garçon du gang, rendu à sa solitude, le film reste si séduisant, si cool, qu'il en devient paradoxalement mineur... L'humanité s'évapore : pour Sofia Coppola, c'est à la fois vertigineux, rigolo et normal, presque indifférent. "
" A quoi rêvent les jeunes filles ? Comme Musset, Sofia Coppola et Harmony Korine ont leur idée sur la question. Et leur réponse varie à pe
" A quoi rêvent les jeunes filles ? Comme Musset, Sofia Coppola et Harmony Korine ont leur idée sur la question. Et leur réponse varie à peine : jouir de tout, prendre beaucoup de drogue, que la vie prenne le tour d’un show de téléréalité sans fin.
Mais ce qui les intéresse, ce n’est plus tellement le “à quoi”, mais plutôt la notion même de “rêve”. Pourquoi ni les filles de Spring Breakers, ni celles, pourtant un peu moins délurées, de The Bling Ring n’ont plus le goût à seulement rêver mais entendent bien faire plier la réalité, refusent absolument que ce à quoi elles rêvent ne soit justement qu’un rêve.
Fou furieux chez Korine, plus malicieux et “Club des cinq” chez Coppola, le passage à l’acte est la question centrale des deux films. Et au final, leur point commun le plus flagrant est de ne pas trop savoir ce qu’ils en pensent. Ou plutôt de refuser d’en penser quelque chose de définitif, d’osciller sans cesse entre le constat ahuri d’un ultravide contemporain et la fascination presque envieuse pour cette voracité de la jeunesse qui ne s’embarrasse de pas grand-chose et prend ce qu’elle veut où cela se trouve.
Sofia Coppola se veut tout de même un peu plus sociologue qu’Harmony Korine. Elle esquisse des pistes explicatives, parfois un peu appuyées (en représentant par exemple l’état de délitement de certaines des familles des petites voleuses), probablement le fruit de l’enquête journalistique deVanity Fair dont elle s’est inspirée. Elle réussit à camper aussi quelque chose d’assez fort sur le rapport à la propriété, notion totalement battue en brèche par internet.
Les filles (et le garçon) du Bling Ring vivent dans un monde de l’accès perpétuel, où ce qui a été vu sur internet – les fringues des people, leurs maisons, leurs bijoux – devrait pouvoir aussi se télécharger dans le réel. Et de fait, entrer chez les stars de Beverly Hills (où rien n’est cadenassé, où les clés sont sous le paillasson) pour leur piquer leurs Louboutin est une manip aussi simple qu’un download.
Sofia Coppola traite avec beaucoup d’ironie son petit gang amateur, souvent confondant de naïveté (le gag le plus drôle : ils affichent sur Facebook le fruit de leur larcin). Mais c’est la tendresse qui l’emporte, et aussi une certaine légitimation critique de leur comportement. Puisque l’industrie du luxe constitue comme objet de désir ultime et universel une paire de chaussures à semelle rouge, quoi de plus naturel que de s’en emparer par n’importe quel moyen ?
“Let’s go shopping”, exulte une fille dans la première séquence, avant que sur un pogo endiablé son gang ne ruine le dressing de Paris Hilton. Nul doute à ce moment que le film jouit avec elle, et avance même, de façon très malicieuse, que dévaliser le luxe est la meilleure façon d’en jouir. "
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