
Philippe Bober : "Il y a de l'imprévisible chez Seidl..."
VIDEO | 2016, 15' | Producteur d'Ulrich Seidl, Philippe Bober nous livre son point de vue sur un cinéaste qu'il...
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C’est un film qui parle des gens et des caves, et de ce que les gens font dans leurs caves. C’est un film sur les obsessions.
C’est un film qui parle des gens et des caves, et de ce que les gens font dans leurs caves. C’est un film sur les obsessions. C’est un film sur une fanfare et les airs d’opéra, sur les meubles qui coûtent cher et les blagues désuètes, sur la sexualité et les salles de tir, sur la santé et le nazisme, sur les fouets et les poupées.
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" Dis-moi ce que tu caches à la cave, je te dirai qui tu es. Voilà le drôle de postulat qui guide cette exploration des tréfonds, de la mais
" Dis-moi ce que tu caches à la cave, je te dirai qui tu es. Voilà le drôle de postulat qui guide cette exploration des tréfonds, de la maison comme de l'âme. Ulrich Seidl, on le connaît surtout pour sa trilogie controversée, Paradis (Amour, Foi, Espoir), qui abordait, entre autres, le tourisme sexuel pratiqué par les femmes. Le cinéaste autrichien revient au documentaire, en bravant les tabous avec son aplomb habituel. Entre autres spécimens, on voit ainsi défiler un joueur de tuba nostalgique du IIIe Reich, avec son petit musée consacré à Hitler ; une quinquagénaire qui dorlote ses nourrissons en latex, cachés au fond de boîtes à chaussures ; un adepte du sadomasochisme qui nettoie tout nu, à quatre pattes, des toilettes à coups de langue ; un chanteur d'opéra, doublé d'un allumé de la gâchette, qui a construit un stand de tir tout équipé et dispense des cours sur les armes à feu.
Entre plongée en enfer et revue de variétés, Sous-sols est une sorte de parade ahurissante, grotesque, dérangeante. Très crue et pourtant distanciée, filmée de manière stoïque et calme. C'est toute sa force : se situer au croisement du document anthropologique et de l'assemblage artistique. De même que toutes ces personnes filmées se donnent en spectacle sans crainte d'exhiber ce qu'il y a d'intime et d'obsessionnel chez elles, Seidl met lui aussi en scène. Il pratique le collage, imagine des associations, comme on accroche des tableaux ou des trophées de chasse. Il est difficile de ne pas y voir un plan de coupe de l'Autriche et du rapport très particulier que cette nation entretient avec ses sous-sols. L'enfer vécu par Natascha Kampusch et la sordide affaire Josef Fritzl (coupable de séquestration et de viol sur sa propre fille) nous reviennent en mémoire. Mais Seidl voit aussi plus loin. Entre refoulement et défoulement, il tend assurément un miroir à nos servitudes volontaires, nos abîmes, nos manières de nous accommoder (ou non) de nos névroses."
" Absolument fascinant : le cinéaste autrichien Ulrich Seidl filme les sous-sols des gens dits "normaux". Il constate que les caves recèlent
" Absolument fascinant : le cinéaste autrichien Ulrich Seidl filme les sous-sols des gens dits "normaux". Il constate que les caves recèlent leur lot de fantasmes, d’excentricités, de bizarreries souterraines : une femme dorlote un faux bébé, un groupe de musiciens picole dans un musée Hitler, un type fait le ménage avec sa langue selon le rituel SM, un chasseur se vante devant ses têtes naturalisées, une femme nue est enfermée dans une cage, un instructeur de tir chante du bel canto, un zigoto élève un python…
Galerie de portraits de personnages absurdes, inquiétants, dingues ou tristement normaux : ce qui rend le film formidable, c’est la façon de filmer. Chaque cadre (fixe) est composé au millimètre, les couleurs sont surlignées par les néons, le montage est magnifique. Pas d’explications, de commentaires, de psychologie : c’est superbe à regarder (on pense aux photos de Diane Arbus), et c’est une plongée hallucinante dans la noirceur grotesque de l’esprit humain. "
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