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Après une terrible catastrophe nucléaire, une jeune femme étrangère, atteinte d'un mal incurable, et son androïde de compagnie attendent d'être évacuées.
Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les États voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les dernières témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.
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"Alors que Tania, une Anglaise atteinte d’une grave maladie, vit recluse dans la campagne japonaise en compagnie de Leona, une h
"Alors que Tania, une Anglaise atteinte d’une grave maladie, vit recluse dans la campagne japonaise en compagnie de Leona, une humanoïde robotique qui l’aide dans les tâches quotidiennes, un attentat touche de nombreuses centrales nucléaires d’un pays devenant de fait inhabitable. Par vagues de migrations partant des strates les plus privilégiées de la société, le Japon se vide, laissant Tania et Leona seules. Après avoir convoqué les images télévisuelles des spectaculaires attentats – images avec lesquelles notre œil est désormais familiarisé – et avoir rapidement représenté l’exode massif, Fukada se concentre sur la représentation intime de la catastrophe. Un climat postapocalyptique cloîtré, réduit à l’échelle de l’intimité d’un intérieur et d’un corps, celui de Tania, dont l’inévitable déliquescence est mise en exergue par l’immutabilité de l’enveloppe robotique de Leona.
Car la grande originalité de ce film de SF domestique est d’avoir employé un véritable robot. La pièce du dramaturge nippon Oriza Hirata dont Sayônara est l’adaptation cinématographique, utilisait déjà cette confrontation inédite entre un acteur et un robot humanoïde. Se nourrissant de la théorie de “la vallée de l’étrange” selon laquelle plus un robot se rapproche des traits humains, plus sa monstruosité est perceptible, Sayônara raconte la fin d’un monde et le déclin d’une existence dans une esthétique solaire faite de teintes ocres et de la poésie contemplative empruntées au cinéma de Tarkovski. Car plus qu’à Fukushima, c’est à Tchernobyl que ce Japon contemporain fait écho."
"La simple présence parlante à l’écran d’une véritable gynoïde suffirait à en capti
"La simple présence parlante à l’écran d’une véritable gynoïde suffirait à en captiver plus d’un-e, mais Fukada, loin d’en faire une facilité, déploie une myriade de problématiques dont cette figure est le centre. À l’origine du film se trouve une pièce de théâtre de l’auteur et metteur en scène Oriza Hirata, créée au Japon par les mêmes interprètes (puis présentée au Théâtre de Gennevilliers en 2011). Comme le réalisateur et son actrice humaine l’ont expliqué lors de leur venue au festival Kinotayo en janvier, la pièce jouait sur le brouillage des frontières entre être vivant et machine en s’appuyant sur les attentes du spectateur : à côté de l’actrice américaine, blonde et parlant le japonais avec un accent étranger, c’est à certains égards Geminoid-F qui pouvait ressemblait davantage aux spectateurs humains de la pièce (du moins lorsqu’elle était jouée au Japon). Le cinéma de science-fiction a souvent imaginé un futur où cette ambiguïté existerait, en faisant un enjeu dramatique (comme dans Blade Runner, typiquement). Mais les enjeux sont déplacés à partir du moment où le robot est réellement incarné par un robot et que l’on quitte la distance théâtrale pour le soumettre à l’acuité de la caméra. Dans Sayōnara, l’ambiguïté n’existe que de façon très sporadique, au gré de cadres propices. Elle n’est plus un ressort narratif, mais une expérience qui interroge la notion de frontière dans un sens plus large. Si l’on ne doute jamais que Bryerly Long soit humaine et Geminoid-F robote, la confrontation des deux « corps » reste déstabilisante, d’autant plus qu’une certaine robotisation du jeu d’actrice – lenteur des réactions, yeux écarquillés, postures rigides – permet d’accentuer encore le trouble."
Olivia Cooper Hadjian"Il en faut peu à Kôji Fukada et à sa chef opératrice Akiko Ashizawa pour créer une ambiance de fin
"Il en faut peu à Kôji Fukada et à sa chef opératrice Akiko Ashizawa pour créer une ambiance de fin du monde : la toxicité de l’air se ressent instantanément dans le traitement des jaunes, des ocres et des bruns mais aussi dans la manière dont la lumière bouge et semble parfois s’épaissir. Un vent continu balaye les collines et met en mouvement les hautes herbes jaunies, les feuilles des arbres, les rideaux de la fenêtre ouverte. De plus, tournant toujours à l’économie pour préserver sa liberté, le cinéaste ne s’interdit rien et va jusqu’à expérimenter l’anamorphose lors d’une scène de promenade singulière brouillant les perceptions de l’humaine et du robot.
Si le cinéaste évoque le tableau Christina’s World d’Andrew Wyeth comme source d’inspiration visuelle, un autre rapprochement s’impose : la femme qui a servi de modèle au peintre était paralysée des jambes, tout comme l’androïde Leona dont les membres inférieurs ne fonctionnent plus. Se déplaçant en fauteuil électrique, elle doit composer avec un handicap humain tout en ne l’étant pas. Récitant des poèmes à Tania, conversant avec elle sur l’attachement aux autres, au sol que l’on foule, aux lieux que l’on habite, la non humaine tend à l’humaine un miroir qui lui permet de se définir.
Le film vit au rythme de Tania qui, allongée sur son canapé, semble se languir alors qu’elle va mourir. Les lents mouvements de l’androïde, l’impassibilité de son visage et le ton de sa voix accentuent cette sensation de langueur qui semble tout envelopper. D’autres interactions viennent nourrir la démarche introspective de la jeune femme (la visite de son compagnon, les escapades avec une amie divorcée, la rencontre d’un jeune couple allant se marier pour pouvoir être évacué) et apportent à la narration des respirations salutaires. Une courte scène à la violence sèche vient également rompre le mouvement, relancer le récit et rappeler que Kôji Fukada ne perd jamais de vue le monde contemporain qui s’agite."
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