UniversCiné utilise des cookies afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale.
En les acceptant vous nous permettez d’améliorer nos services, de mesurer notre audience, de personnaliser votre expérience et vous pourrez bénéficier des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.
Vous pouvez personnaliser vos choix en cliquant sur « PERSONNALISER » et obtenir davantage d'informations en consultant notre politique de gestion des cookies.
This is a modal window.
Début de la fenêtre de dialogue. La touche d'échappement annulera et fermera la fenêtre.
Fin de la fenêtre de dialogue.
Arnold, expert en assurance, enquête sur l'incendie d'un décor de cinéma en Espagne. Il est bientôt hanté par l'actrice qu'il croise et qui disparait...
Un décor de cinéma a pris feu sur un tournage en Espagne. Arnold, expert en assurance, est chargé d'enquêter. Sur place, le film est suspendu et l'actrice principale a disparu. Arnold est vite hanté par cette femme, Marie, qu'il confond parfois avec son personnage, Sarah. Arnold ne sait plus s'il préfère le monde réel ou celui de ses fantasmes.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" ... Vous avez compris qu’il y a de la magie là-dedans, et que cette magie-là n’est autre que celle du cinéma. A l’image d’Alice, l’héroïne
Le grand escogriffe, avec son chapeau, son accent et sa sensibilité exacerbée (Heinz Bennent), qui hurle des ordres à tout le monde et gesticule comme un pantin, met tout en scène: même ses scènes de ménage. La diva si capricieuse (Léa Massari) qui aime tant être flattée par ses admirateurs et qui fait mine (suprême coquetterie) d’en être lassée, ne vit qu’en représentation. Le comédien cabot et mythomane (Jean-Claude Brialy) qui voit des journalistes partout, est hanté par les fantômes de ses rôles d’antan. Le bâtiment fictif, sur la plage, se met à ressembler à un voilier tissé de cordages dès qu’un professionnel du monologue évoque des histoires sous le vent. Et le producteur avec son gros cigare disparaît comme par enchantement.
Braquer les caméras sur l’envers du décor, ce n’est pas toujours signe d’euphorie. On se souvient que, récemment, Godard et Wenders se sont appliqués à filmer l’angoisse des faiseurs de cinéma. Pour le premier, l’arrêt d’un film, c’était l’occasion de parler de machines, d’usine, de grève et de chômage. Pour le second, une façon de reprendre son souffle en nous parlant de l’asphyxie des artistes qui n’ont plus de pellicule. Avec Maurice Dugowson, Lewis Carroll oblige, on reste dans le monde des petits lapins. Pas question de casser son jouet, Le décor a brûlé, mais le rêve continue. Même un port industriel vous fait planer. Il suffit de regarder ses milliers de petites lumières, le soir, pour voir un palais des Mille et Une nuits...
Donc, Maurice Dugowson n’est pas le premier à nous parler du petit monde du cinéma, des affres de la création, du vampirisme des créateurs et de ces comédies des apparences où, parfois, même les démiurges ne retrouventplus leur chemin. Mais il est sans doute le premier à nous en parler sur ce ton, avec cette délicatesse, ce goût de l’allusion fugitive et de l’ellipse pudique."
" C'était dans un petit café-hôtel, au sud de l'Espagne. Elle avait l'air perdue, elle lui a dit qu'elle s'appelait Sarah. Il lui a fait do
" C'était dans un petit café-hôtel, au sud de l'Espagne. Elle avait l'air perdue, elle lui a dit qu'elle s'appelait Sarah. Il lui a fait donner une chambre, mais c'est dans la sienne qu'elle a dormi — dormi seulement — cette nuit-là. Au matin, elle avait disparu... Puis Arnold Samson a retrouvé Sarah, dans les images d'un film où elle était actrice débutante. Elle s'appelait Marie ; Sarah, c'était son rôle. Or Arnold venait justement enquêter sur les lieux de tournage, au bord de la mer, à cause de l'incendie mystérieux du grand décor construit là. Et l'équipe ne savait pas où était passée Marie, depuis l'incendie.
Le quatrième film de Maurice Dugowson ne ressemble pas aux précédents, encore qu'on y retrouve le thème de l'idée fixe, du dérapage dans l'obsession, qui sous-tendait Lily, aime-moi et F. comme Fairbanks. Les couleurs chaudes et sombres d'un coin d'Espagne devenu le bout du monde font passer Arnold « de l'autre côté du miroir ». Au milieu de cette équipe de cinéma en panne, devant ce décor calciné, ruine artificielle d'un film inachevé, l'inspecteur d'assurances ne sait plus s'il vit ou s'il rêve. Dans son costume blanc, il se raccrocha, en vain, à sa mission officielle.
Foudroyé au cœur par « Sarah », il ne pense plus qu'à elle. Les autres lui parlent de Marie, et un portrait se dessine, au gré de retours en arrière que la mise en scène de Dugowson emmêle volontairement. Les gens de cinéma ont leur propre logique, leur propre façon d'interpréter la réalité. Le puzzle-portrait de Marie n'explique pas pour autant « Sarah » à Arnold. Il la veut femme venue d'ailleurs, pour la rejoindre dans cet ailleurs.
Le cinéma, ainsi que le montre Dugowson, est un jeu dangereux où l'on ne distingue plus le vrai du faux. Et il court lui-même le risque de déconcerter les spectateurs pour se laisser aller à la fascination singulière de son film, il faut s'identifier à Arnold, accepter de ne pas « comprendre », d'être aussi paumé que l'est (remarquablement) Jacques Dutronc. La règle du jeu est fixée par le réalisateur (Heinz Bennent subtilement vampirique), par sa compagne et vedette (Lea Massari et ses humeurs ondulantes), par un comédien excentrique (Jean-Claude Brialy réinventant le stérétotype du monstre sacré), par l'étrange personnage qu'interprète Gabriel Yared. Tous se sont emparés de Marie, et c'est à travers eux que l'on voit exister Gabrielle Lazure, tantôt spontanée, tantôt manceuvrée, tantôt révoltée, tantôt douloureuse (...)
La métamorphose de Marie en Sarah en fait une sorte de magicienne cristallisant, sous la direction de Dugowson, les envoûtements d'un mythe cinématographique qui est, pour tout homme, tel Arnold, attiré par l'imaginaire, fa force irrésistible du destin."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE