Mitchell Haven prépare un nouveau film inspiré de faits réels dans lesquels un politicien corrompu, sa maîtresse et plusieurs milliers de dollars ont disparu.
Mitchell Haven prépare un nouveau film inspiré de faits réels dans lesquels un politicien corrompu, sa maîtresse - la mystérieuse Velma Duran - et plusieurs milliers de dollars ont disparu. A la recherche de son actrice principale, il fait la rencontre d'une jeune femme qui ressemble étrangement à la femme fatale de son histoire. Mitchell tombe sous le charme et le film devient peu à peu le récit de sa fascination pour son personnage. Mais la sombre affaire criminelle va peu à peu remonter à la surface...
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" L’adage veut que les réalisateurs, en vieillissant, font œuvre d’épure, synthétisent leur style et ramassent leur propos. Monte Hellman, 7
" L’adage veut que les réalisateurs, en vieillissant, font œuvre d’épure, synthétisent leur style et ramassent leur propos. Monte Hellman, 79 ans, mythe parmi les mythes grâce à Macadam à deux voies, fait ici le chemin inverse.
Premier film du cinéaste depuis vingt ans – durant lesquels il n’a cessé d’effleurer les projets sans pouvoir les signer (Reservoir Dogs, Buffalo 66…) –, Road to Nowhere regorge de fictions, de bifurcations, d’impasses et de chausse-trappes ; un film (trop) plein de toutes les histoires jamais racontées et jalousement gardées, pour le jour où."
" Monte Hellman n’avait plus fait de long métrage depuis la fin des années 80. Quand on a consacré sa vie à aimer le cinéma, on peut imagin
" Monte Hellman n’avait plus fait de long métrage depuis la fin des années 80. Quand on a consacré sa vie à aimer le cinéma, on peut imaginer que ce délai laisse des traces ; lorsqu’on vit aux Etats-Unis, cela doit rimer avec l’enfer.
Les producteurs qui ne prennent pas la peine de vous répondre et font dire à leur secrétaire qu’ils sont sortis déjeuner. Un déjeuner qui aura duré deux décennies. Et bien sûr, aucune place réservée à votre nom sur le parking de la production. Road to Nowhere a finalement été produit par sa fille - qui a fait un peu de fric à un moment donné avec une entreprise de fitness.
Placide, impavide, Hellman n’a rien trouvé de plus drôle (il paraît que c’est un type marrant, tout du moins si votre idée du rire se situe dans les parages d’En attendant Godot) que d’appeler son film «la Route qui ne mène nulle part». L’impasse, quoi. L’homme aime prendre des routes de traverse. Son chef-d’œuvre ne s’appelle-t-il pas Macadam à deux voies (Two-Lane Blacktop, 1971). La route à deux voies. La petite route. Celle qui vous perd, celle qui ne mène pas droit au but (...)
Taiseux, taciturne, discret. Son cinéma a été chéri par les cinéphiles. Dans une collection de disque, à côté de Dylan, de Bowie et du Velvet, vous avez toujours un Nick Drake dépressif, un Jonathan Richman lunaire, dont la présence vous distingue, fait de vous un «connaisseur». Aimer Monte Hellman a toujours été un signe distinctif entre cinéphiles. Cela tient d’abord au caractère de rareté de ses films (...)Qu’est-ce qui bouleverse le cinéma aujourd’hui, quand les formes semblent être un peu à bout de souffle ? Une caméra, ou plutôt un appareil photo, le Canon 5D, avec option cinéma, qui coûte 2 000 euros et vous offre le rendu d’une caméra 35 millimètres. Road to Nowhere, dont le tournage a commencé le 13 juillet 2009 (la veille, Hellman fêtait ses 77 ans !), est le tout premier long métrage tourné avec cette technologie punk. Un vieux punk. Un vieux Maverick.
Son cinéma ne les fait pas du tout. On commence à entrevoir qu’il y a deux manières de défier l’âge quand on est cinéaste. Soit on tourne comme un dératé, comme un chien, tous les jours ou presque, et on fait des films ultramodernes à 103 ans, et on s’appelle Manoel de Oliveira. Soit on prend son temps, on oublie qu’il s’est passé un jour, deux jours, un mois, une année, deux décennies, entre deux journées de tournage, et on s’étonne, un matin, d’avoir 78 ans. On s’appelle alors Monte Hellman.
Reprenons cette histoire et tournons là en une boucle : Monte Hellman aime les coïncidences. Il n’a jamais filmé que des coïncidences. Ici plus que jamais : Road to Nowhereest le récit d’un cinéaste à la recherche d’une actrice pour son film (...) Tout le film de Hellman repose sur ce postulat : il peut y avoir coïncidence entre la fille, l’actrice et le personnage. Que les trois ne fassent qu’une. Trois pistes, trois routes que le film mélange : les images du film tourné, les images de la vie sur le plateau et des images du passé de la fille viennent se mélanger sans signes distinctifs.Hellman a dessiné un puzzle (assez beau, assez sexy) et nous défie de le reconstituer. Ce puzzle en est-il le démiurge ? Ce n’est pas certain. Car le cinéaste dans le film, qui se nomme Mitchell Haven (ce qui ne trompera personne) en sait encore moins que nous. Comme nous, il navigue à vue, croit voir, mais ne voit rien.
On pense souvent à David Lynch pendant Road to Nowhere, celui de Twin Peaks, surtout, et du labyrinthique Mulholland Drive : même Amérique, même idée du cinéma comme univers mat où le réel vient se cacher et non se dire, même force pour perdre les spectateurs jusqu’au risque de se perdre lui-même.
Road to Nowhere est dédié à Laurie Bird. Souvenez-vous, elle était l’auto-stoppeuse de Macadam à deux voies. Hellman l’avait choisie par amour et l’avait embarqué dans le film. Ils ont eu une histoire. Puis Laurie Bird s’est jetée dans Hollywood jusqu’à se perdre. Elle s’est suicidée à 25 ans. Quand on lui pose la sempiternelle question «pourquoi filmez-vous ?», Monte Hellman répond en citant Tchekhov : «Pour porter le deuil de ma vie.»
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