
Ken Loach en 7 jours et 9 films
UniversCiné Abonnement se met à l'heure de Ken Loach et consacre une semaine au réalisateur britannique. Cinéast...
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L'adaptation d'un jeune Ecossais tout juste sorti de prison à la vie des bas quartiers de Londres. L'un des films les plus tendres (et drôles) de Ken Loach.
Stevie, jeune Ecossais qui sort de prison, est engagé au noir sur un chantier de construction. Il s'installe dans un squatt avec ses collègues, y apprend la solidarité et rencontre Susan, paumée qui rêve de devenir chanteuse... L'un des films les plus tendres (et drôles) de Ken Loach et le premier grand rôle de Robert Carlyle ("Carla's Song"). Une vision tonique et acérée de la condition ouvrière dans un Londres fier de son économie, au mépris des hommes. Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 1991.
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" Ken Loach ne changera jamais. Il fait du cinéma depuis trente ans et alterne échecs et succès. Il reste, et res
" Ken Loach ne changera jamais. Il fait du cinéma depuis trente ans et alterne échecs et succès. Il reste, et restera, un militant de la première heure, un porte-parole des laissés-pour-compte, des déshérités, des incompris, le champion des belles causes. N'attendez pas qu'il aille un jour chercher les stars, le scope ou la panavision. Il filme des inconnus en 35 mm (parfois même en 16), sans recherche d'effets de caméra et dans des couleurs imprécises. C'est beau comme du documentaire, vrai comme du reportage, grave comme le malheur, inattendu comme la vie.
Riff-Raff, un drôle de titre, une onomatopée qui sonne comme le bruit d'une serrure de prison. Une prison sans barreaux, où l'on vit, où l'on meurt, où l'on aime, où l'on rit. C'est l'univers des ouvriers du bâtiment, esclaves modernes d'une société de chômeurs, qui bâtissent des palaces pour pétrodollars et déjeunent d'un sandwich au milieu des rats. Cette communauté d'oubliés des villes, c'est la rose qui pousse sur le fumier. Ils se respectent, se battent pour leur dignité, se tiennent les coudes en toutes circonstances, se sauvent la vie à l'occasion et tentent, par cette chaleur humaine, cette solidarité naturelle de vivre leur paradis dans les gravats, doutant qu'il en existe un autre.
Les comédiens sont tous absolument magnifiques, avec mention spéciale au couple Robert Carlyle et Emer McCourt. Totalement inconnus, ils ont l'air de vivre leur propre Histoire au mépris complet de la caméra. Ils sont touchants et drôles, réels.
Ken Loach filme sans cinéma des gens qui ne se font pas de cinéma. Ils ont les deux pieds et la tête dans la réalité, la dure, ils n'en ont jamais connu d'autre. C'est douloureux ? Oui, c'est vrai, Riff-Raff ne cherche pas à soulager le noir et finit trop brusquement dans le drame. Et pourtant on rit souvent, pour des petits riens, des absurdités, des chicanes, au point qu'on se croirait parfois dans une comédie et que le film est sans cesse divertissant. Riff-Raff, c'est grave et léger, tendre et ironique, cruel et chaleureux. C'est une réussite, et l'un des meilleurs films du réalisateur britannique. "
" Ce qui fait plaisir avec Ken Loach, c’est de pouvoir identifier tout de suite les raisons que l’on a d’aimer son c
" Ce qui fait plaisir avec Ken Loach, c’est de pouvoir identifier tout de suite les raisons que l’on a d’aimer son cinéma. C’est de savoir qu’il est du côté des petits, des exclus, et de façon générale avec ceux qui peinent—dans Riff-Raff les ouvriers du bâtiment (...) installer son film sur un chantier à la manière de Loach, c’est le moyen d’un état des lieux, sur le plan économique (s’il est vrai que « quand le bâtiment va, tout va ») et pour ce qui regarde la vie des individus, la réalisation de leurs rêves, rien que leur droit au travail et à un « home ».
Les ouvriers de Riff-Raff sont dans le bâtiment comme dans un navire, métaphore suggérée par la vision des rats au début et à la fin du film: s’ils signifient, s’ils représentent quelque chose, c’est assurément la catastrophe, le navire qui va à vau-l’eau, ou qui sombre. Quand les rats apparaissent, qu’ils remontent d’en bas, quand on a vue ainsi sur les égouts (sans parler des WC bouchés du chantier, des veines ouvertes des junkies dans le récit de Stevie), c’est que l’on change de degré dans le mal et qu’il est devenu épidémique. Quand on est clandestin sur son propre bâtiment—les ouvriers travaillent sous des noms d’emprunt, quand un pays ne sait plus loger, ni protéger ceux qui viennent travailler, quand il laisse les employeurs les enfermer ou les tuer, c’est alors qu’on voit les rats. Dans Riff-Raff, seul l’appartement témoin sera achevé.
Cinéma de gauche donc, et pas seulement parce que les responsables ici et là sont pointés vers la droite dure (Thatcher encore à l’époque). Mais plus sûrement parce que la mise en scène des problèmes sociaux ne se sépare pas de la définition de valeurs politiques, celles qui régissent la vie dans « la cité »: n’y aurait-il que la manière dont au début Loach fait apparaître le personnage de Stevie parmi les autres ouvriers du chantier sur lequel il sera embauché, cela suffirait à qualifier la morale d’un film dont le style documentaire est position de solidarité, qui choisit l’idée de communauté plutôt que de collectif, celle de résistance plus que de marginalité. Position idéologique sur la corde raide, où Loach se révèle impeccable, développant son personnage principal à la marge (il sort de prison, il a quitté son pays —celui de Galles— pour Londres), tout en le construisant selon la recherche obstinée et fragile d’un ordre (par le travail, par l’amour dans le couple). I,es personnages de Loach n’en sont pas à se demander comment prendre le pouvoir, ils ont bien assez d’essayer de vivre et de trouver leur place, et cela suffit aussi, mieux que des idées débattues, à faire de Riff-Raff dont le titre adopte le point de vue de l’ordre (le mot de «Riff-Raff» désigne, pour les bourgeois, celui qui ne travaille pas, la canaille), un film de combat (...)
La justesse du film de Loach s’éprouve en dernier lieu dans une distance qui lui permet, en même temps que cette description rapprochée des faits, le pas de côté de la dérision. Riff-Raff est avant tout une comédie, animée comme ses personnages de ce que le cinéaste appelle un « humour de survie »..."
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