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Un jeune homme, originaire de Pittsburgh, découvre la scène du «ballroom», communauté queer adepte du voguing.
Paul, originaire de Pittsburgh, en Pennsylvanie, veut commencer une nouvelle vie à New York, chez sa demi-sœur Sara, qui habite à Manhattan depuis des années. Sara n'est pas là pour l'attendre à la gare routière de Port Authority. À peine arriver et après avoir échappé à une bagarre dans un wagon de métro, Paul rencontre Wye, une jolie fille qui «vogue» avec ses amis. Wye fait partie de la scène du «ballroom», communauté queer adepte de cette danse.
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"Écrit et réalisé par une inconnue en France, Danielle Lessovitz, Port Authority est un premier lo
"Écrit et réalisé par une inconnue en France, Danielle Lessovitz, Port Authority est un premier long-métrage venu d’outre-Atlantique. Son titre fait référence au nom de la gare routière et terminal des bus de New York, en plein Manhattan. C’est là que l’action démarre, avec l’arrivée d’un garçon de vingt ans, Paul, immédiatement saisi par l’immensité de la ville, l’indifférence générale, le silence de sa demi-sœur et une agression dans le métro. Il démarre à zéro mais a tout de suite remarqué une fille, au milieu d’une bande de joyeux lurons, adeptes du « Voguing » dans leur groupe queer, devant la gare. Il va la retrouver. Ils vont s’aimer. Elle s’appelle Wye, délicieux prénom qui fait du questionnement homonyme (Why = pourquoi) un manifeste.
La cinéaste a déjà réalisé une brochette de courts-métrages, souvent centrés sur la solitude et la survie, et a collaboré comme directrice artistique au Mobile Homes de Vladimir de Fontenay, lancé à la Quinzaine des Réalisateurs 2017. Elle privilégie ici, dans son écriture, un enchaînement de scènes quotidiennes qui définissent par touches, par états émotionnels, la trajectoire initiatique de son jeune héros. En jouant la simplicité, Lessovitz dépasse le sujet à thème et le film dossier sur les amours entre un garçon et une fille trans, pour s’attacher avant tout à une rencontre. Les motifs de l’approche, de la séduction, de la découverte, de l’interrogation, du doute, de la crainte, du remords, sont autant de fils finement tissés, et sans effet coup de poing.
Une douceur qui n’en rend que plus subtile cette aventure transgressive aux yeux de la nature, mais limpide aux yeux du sentiment et du désir. L’incarnation de Fionn Whitehead et de Leyna Bloom y est pour beaucoup. Magnétiques tous les deux, lui dans sa candeur, elle dans sa lucidité, et ensemble au diapason de la générosité offerte à leur personnage. Une harmonie saisie dans la texture brute des images du jour, comme dans les versants pop des images nocturnes. Les corps dansent au milieu du bitume urbain, et défient l’ordre du monde. Il y a de la mélancolie dans cette balade entre Brooklyn et Harlem, de la joie aussi. Présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, Port Authority débarque quatre mois plus tard sur les écrans français. Embarquement immédiat."
"Paul débarque en pleine nuit à New York. Il est censé retrouver sa sœur, dont il n’a qu’une ph
"Paul débarque en pleine nuit à New York. Il est censé retrouver sa sœur, dont il n’a qu’une photo sur son téléphone mobile, et qui, évidemment, ne viendra pas. Il se réfugie dans le métro, où après s’être fait agresser, il reçoit l’aide d’un jeune homme, pour son malheur et son bonheur à la fois, qui le conduit dans un foyer d’hébergement en plein Brooklyn, à la station Port Authority. Pour son malheur, car on ne sait pas trop bien qui est cette personne qui le secourt, tant il apparaît autant charitable que manipulateur. Pour son bonheur, car l’histoire nous invite dans ce quartier de Brooklyn où cohabitent des communautés attachantes et éclectiques, dont cette troupe de jeunes danseurs, gays et transsexuels noirs, qui partagent, plus ou moins légalement, un appartement où ils s’adonnent à leur art. Cette communauté très fraternelle organise des sortes de concours de danse hip-hop, qui constituent une forme de rituel de passage pour se faire admettre dans leur famille. Il s’agit de ce qu’on appelle la culture du Ballroom. Pour autant, Danielle Lessovitz, qui signe là un premier film bluffant, ne se contente pas de décrire cette communauté culturelle. Elle pose sa caméra sur des visages qui disent la dureté de l’existence. Mais ces corps traduisent également, à travers leur art, le principe même de résilience.
Port Authority est le nom de la station de bus où se passe ce conte urbain. Il y a d’ailleurs dans la photographie et la façon de filmer, une manière qui évoque les romans de Paul Auster. La réalisatrice nous invite dans cette partie de la ville, finalement comme si nous en avions toujours été des hôtes privilégiés. Son point de vue est en effet empreint de générosité, de douceur, en même temps qu’il dénonce, sans tapage, un système d’autorégulation sociale où la débrouille se substitue à ce qui devrait être le rôle de l’Etat. Les gens survivent dans cette existence-là, composant avec leur passé, leurs rêves d’avenir et leurs désillusions. Paul, qui est le héros principal de ce récit, débarque dans cet univers avec, derrière lui, une enfance en famille d’accueil et des années d’incarcération. Il a vingt ans. Danielle Lessovitz n’en rajoute pas dans la complaisance sociale. Tout se joue dans la manière dont ce comédien hors pair, Fionn Whitehead, communique. Ses yeux trahissent la douceur, la colère, la souffrance et la force tout à la fois. Il donne la voix à Wye, une jeune femme magnifique, interprétée avec grâce par une Leyna Bloom solaire. La réalisatrice laisse a priori ses comédiens composer avec les émotions, et le couple que tous les deux incarnent semble avoir toujours existé.
La musique est un personnage à part entière, dans cette chronique douce amère d’un New York du désenchantement et de l’espérance en même temps. Elle offre la vie à cette communauté de jeunes Noirs, dont le combat est autant celui qui donne corps à leur fraternité, qu’une lutte en faveur de la tolérance. Les identités sont multiples chez tous les personnages, particulièrement chez Paul et Wye qui, à travers leur relation amoureuse, tentent de s’assumer dans leur moi composite. La réalisatrice évite avec brio les poncifs de l’identité sexuelle. Au contraire, elle fabrique des personnages avec plusieurs vies et identités. La photographie, qui accompagne New York et les personnages, participe à faire de ce récit un hymne poignant et chaleureux, à la jeunesse et au droit à être."
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