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Palme d'or 1986. Au 18è siècle, sur la terre des Indiens Guaranis, un jésuite et un mercenaire protègent une communauté contre les Conquistadors...
Au début du XVIIIè siècle, le frère jésuite Gabriel fonde une mission sur les terres des Indiens Guaranis. À la même époque et dans les mêmes lieux sévit Mendoza, aventurier mercenaire. Ces deux hommes vont se retrouver pour lutter contre la domination espagnole et portugaise. Palme d'or du festival de Cannes 1986 et Oscar de la Meilleure photographie en 1987.
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« C'est, dira Roland Joffé, un film sur la grandeur du sacrifice. » Le cinéaste de La Déchirure aime le
« C'est, dira Roland Joffé, un film sur la grandeur du sacrifice. » Le cinéaste de La Déchirure aime les périodes historiques où s'opposent idéalistes et politiques, pragmatiques et utopistes, aventuriers et philosophes. Le scénario s'inspire du récit authentique d'une colonie missionnaire jésuite, qui finit par être expulsée par les colons espagnols. Il mêle la reconstitution historique au folklore et à l'exotisme. Il n'a pourtant que partiellement tenu son pari, le film se réduisant à l'affrontement psychologique des deux personnages (Robert De Niro et Jeremy Irons, remarquables). La Palme d'or qu'il reçut en 1986 récompensait une oeuvre à la fois commerciale et ambitieuse, qui pose le problème de la colonisation et de l'évangélisation."
André Moreau" Une belle histoire, donc, tournée en Colombie et en Argentine (notamment aux fabuleuses chutes D'Iguazu) dans des conditi
" Une belle histoire, donc, tournée en Colombie et en Argentine (notamment aux fabuleuses chutes D'Iguazu) dans des conditions difficiles qui ajoutent à sa crédibilité. Une fresque historique, une parabole morale, une dénonciation sociale, une allusion à peine voilée à la situation contemporaine d'un continent où l'Eglise reste souvent un ferment de libération sous les régimes autoritaires et, bien sûr, une odeur d'encens. Le tout somptueusement enballé dans des images vraiment inoubliables même si, c'est vrai, elles sont parfois assez simplistes dans le style hollywoodien soulignée par une musique assortie d'Ennio Morricone.
Quant au message, évidemment, on le prendra comme on voudra. Dénonciation de la hierarchie de l'Eglise, ou même (l'envoyé du Pape à la fin pose question) de la colonisation, en tout cas, comme dans La Déchirure, d'un génocide, exaltation de l'esprit de sacrifice, retour de flamme mystique, chacun trouvera ici de quoi conforter ses désirs. Mais, à travers l'histoire, un peu naïve peut-être, d'une amitié entre deux hommes opposés – comme dans La Déchirure, là encore- où, pour une fois, Robert de Niro, pourtant athlétique à souhait, se laisse voler la vedette par Jeremy Irons, Mission, personne ne le contestera, est avant tout un vrai beau spectacle, émouvant, et même s'il n'a pas l'impact de La Déchirure, suffisamment convaincant pour que l'on se pose, après l'avoir vu, des questions sur notre aujourd'hui. Un film d'adultes, en somme. Ce n'est plus si fréquent !"
" Il y a dans Mission quelques belles minutes, vraies et tragiques, sur l'amour de deux frères pour la même femme : m
" Il y a dans Mission quelques belles minutes, vraies et tragiques, sur l'amour de deux frères pour la même femme : mais cette situation-là est intemporelle. Dès que le film s'occupe d'histoire historique, du Paraguay au XVIIIe siècle comme il le prétend, tout y est faux. Délibérément faussé, sans doute, avec une persévérance digne d'une meilleure cause. Quelle est d'ailleurs la cause que défend ce film ? Le rétablissement du pouvoir temporel du pape ? (…) Dans le genre conte de fées, il est vrai que cette Michonne est assez réussie. On y voit des jésuites angéliques vivre une idylle socioreligieuse dans une sorte d'Eden, une forêt vierge généreuse, sans moustiques, ni sangsues, ni termites, ni vermine, habitée par des indigènes souriants et pacifiques, vêtus de cache-sexe, et que Dieu nourrit sans doute, puisqu'ils ne travaillent pas. Ce paradis primitif ressemble beaucoup, en plus douceureux, à celui de La Forêt d'emeraude, qui avait au moins une certaine fantaisie héroïque, et dont le cadre était plus justement situé, en Haute-Amazonie et non à plusieurs milliers de kilomètres de là. Car c'est au Paraguay que le film est censé se dérouler. Le régime que les jésuites y imposèrent durant un siècle et demi (jusque vers 1750) a été appelé, par des apologistes modernes, une « république communiste chrétienne (C. Lugon, 1949) ou une « théocratie socialiste » (L. Baudin, 1962).
(…)
Les vrais indiens christianisés par les missionnaires ne vivaient pas dans la jungle mais dans les plaines. Ils ne pratiquaient pas la cueillette et la chasse, mais l'agriculture et l'élévage. Ils ne suivaient plus leurs rites primitifs, mais dansaient des quadrilles en livrée Louis XV, comme des petites marionnettes. Les jésuites les considéraient d'ailleurs comme des enfants n'atteignant jamais la raison adulte et qu'il fallait garder sous tutelle leur vie durant. On ne leur accordait aucune autonomie, on ne leur autorisait aucune initiative. Ces précisions contrastent singulièrement avec la cohabitation édénique entre curés et bons sauvages telle que la montre le film.
Il n'y avait pas de cohabitation dans la réalité, d'ailleurs; car le règlement des jésuites leur interdisait tout contact personnel avec les indigènes. Ils vivaient derrière des palissades et des murailles, et le simple fait d'entendre une Indienne en confession leur posait de graves problèmes. Qu'ils aient préservé les Guaranis de l'esclavage, c'est un fait (alors que les membres d'autres congrégations religieuses, au Brésil par exemple, faisaient sans complexe un trafic profitable d'esclaves). Mais à quel prix ? (…)
Ce qui intéresse les chercheurs aujourd'hui, c'est le regard que les premiers missionnaires ont porté sur ces sociétés qu'ils contribuaient à détruire. Un recueil collectif publié l'année dernière chez un éditeur catholique, Naissance de l'ethnologie ?, se montre en général sévère pour les Européens qui, à de rares exceptions pr!s, méconnurent les cultures indigènes. Si l'on veut savoir quelque chose sur la question, c'est dans un volume tel que celui-ci qu'il faudra le chercher, et non sur les écrans où est projeté le film de Roland Joffé, sorte de conte de fées mâtiné des Trois Mousquetaires. "
« Est-ce qu'il n'aurait pas mieux valu pour ces gens-là que nous ne nous installions pas ici ? » deman
« Est-ce qu'il n'aurait pas mieux valu pour ces gens-là que nous ne nous installions pas ici ? » demande le légat pontifical, chargé de régler le destin des missions et qui enverra tout le monde à la mort. C'est évidemment la question qui hante ce beau film, qu'il serait erroné de prendre pour un simple drame historique même s'il s'inspire d'événements parfaitement authentiques. Le détail de la reconstitution, la fidélité à l'époque importent moins que le climat de dépaysement, l'étrangeté qui se dégagent de la forêt colombienne et des chutes d'eau d'Iguazu.
Dans des rôles à contre-emploi, Jeremy Irons, en apôtre du Christ et Bob de Niro, en mercenaire converti, rivalisent d'ambiguïté et de beauté charnelle. Ils ne sont pas étrangers à l'impression de mystère qui baigne cette histoire.
Comme Aguirre de Werner Herzog auquel Mission fait penser par la cruauté et le débordement baroque, le film de Roland Joffé fonctionne comme un voyage dans le temps et l'espace, une plongée dans un ailleurs indéfinissable, proche d'un trip hallucinogène (…) on ne saurait bouder un film d'une telle ambition qui réussit à nourrir l'esprit et aiguiser les sens."
Voici le feu. La jungle, catholique, assourdissante et littéraire, flambe. Dans Mission, de Roland Joffé, la jungle, qui est
Voici le feu. La jungle, catholique, assourdissante et littéraire, flambe. Dans Mission, de Roland Joffé, la jungle, qui est l'un des grands salons de l'Histoire, se consume, à la fin du film, dans un incendie dialectique. Ainsi seront réconciliés, au terme d'une aventure magnifique, conquistadores et jésuites, traîtres et héros, Indiens Guaranis et pacificateurs d'Ibérie. Le XVIIIe siècle s'achève. Robert de Niro, marchand d'esclaves devenu homme de Dieu, meurt; le paradis des bons sauvages part en fumée.
Mort, héroïsme et rédemption : comme dans Lawrence d'Arabie, les personnages de Mission sont poignardés par la politique. La clef de cette étrange rencontre entre deux films figure au générique : Robert Bolt. Vingt-quatre années d'écart mais les mêmes obsessions, la même strucuture (…)
Quand Fernando Ghia, un producteur italien, le contacte, en 1974,pour Mission, il rétorque : « Je ne suis pas sûr de savoir le faire... » et se met au travail. Douze ans plus tard, le film, enfin tourné, aura la Palme d'or au festival de Cannes. « Personne n'y croyait. Lawrence d'Arabie a été traité de western chamelier, Mission de saga projésuitique... C'est comme si A la recherche du temps perdu était qualifié de manuel d'horlogerie... » Devant la caméra de Roland Joffé, Mission est devenue le champ d'affrontement de deux conceptions du cinéma : classicisme de la forme (cascades, batailles, superbes paysages de Colombie) et violence du message humaniste (la perte de l'innocence). « O, my God ! » soupire Robert Bolt en sirotant son thé. Les messages, n'est-ce pas, c'est fait pour la poste ! »
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